Créer un site internet

Mon blog

livraddict-logo-newc.pngMon profil sur Babelio.com
Dans Lecture

Quelle semaine de lecture pour moi ? #42

Par Le 29/02/2016

La semaine dernière, j'ai bien lu, et terminé par un coup de coeur !!


*j'ai terminé

   (cliquer sur l'image pour voir mon billet)

*j'ai lu

      

   

*j'ai commencé

Cette semaine j'ai prévu de

*terminer : Le choeur des femmes de Martin Winckler 

*lire : La chute des princes de Robert Goolrick

*commencer : City on Fire de Garth Risk Hallberg

31gastonportantunepiledelivres1 09122007 125759

Et pour vous, quel est le programme de la semaine à venir ?

 

Dans Lecture

Envoyée spéciale de Jean Echenoz

Par Le 28/02/2016

Les Editions de Minuit - Date de sortie : 7 janvier 2016 - ISBN 9782707 329226 - 313 pages

4è de couv'

Constance étant oisive, on va lui trouver de quoi s'occuper. Des bords de Seine aux rives de la Mer Jaune, en passant par le fin fonds de la Creuse, rien ne devrait l'empêcher d'accomplir sa mission. Seul problème : le personnel chargé de son encadrement n'est pas toujours très bien organisé.

Mon avis 

Habituellement, quand on ouvre un Echenoz, c'est pour lire du sérieux (Courir avec Zatopek, 14 avec la Première guerre mondiale, Des éclairs sur Tesla...). Et bien là, pas du tout ! Embarquez à bord d'une histoire loufoque, foutraque, où l'on sent la jubilation de l'auteur à nous raconter une histoire rocambolesque de kidnapping et de services secrets. A tel point que parfois, je me disais que ce n'était pas lui qui l'avait écrit...

Des personnages de pieds nickelés, des situations ubuesques, des synchronicités qui n'en sont pas vraiment, des digressions, la prise à témoin du lecteur, le cocktail est tel que l'on peut se demander sous l'emprise de quel produit l'histoire a été écrite ! La "machine à fictions" a fonctionné à plein et j'ai bien senti la jubilation qu'il a mise dans cette écriture.

A découvrir sans barguigner !! même si ça ne restera pas, de loin, mon préféré.

Ma note 15

Dans Lecture

Journal d'un vampire en pyjama de Mathias Malzieu

Par Le 26/02/2016

Editions Albin Michel - Date de sortie : 27 janvier 2016 - ISBN 9782226 321824 - 226 pages 

4è de couv'

« Me faire sauver la vie est l’aventure la plus extraordinaire que j’aie jamais vécue. »

Mon avis

L'auteur a choisi de tenir le journal de bord du gros pépin de santé qui aurait pu lui coûter la vie : une aplasie médullaire sévère, réfractaire, sorte d'asséchement de la moëlle osseuse. Cette activité d'écriture lui a permis de tenir le coup et de supporter traitements lourds, greffe, hospitalisation. Il a privilégié l'humour pour lui tenir compagnie, face à Dame Oclès qui le narguait avec le tranchant bien affûté de son épée. 

C'est à la fois très concret mais en même temps très pudique. Il n'y a aucune sorte d'acrimonie envers ceux qui l'ont lâché, ni de pathos exagéré. La musique, l'écriture, l'amour de Rosy et l'affection de ses proches sont mis en valeur, esquissant le portrait d'un homme dont la renaissance lui permet de rendre hommage au personnel soignant et d'épuiser le sujet au travers d'un CD et d'un livre. Me restera l'image de l'écureuil roux sur son skate, avec un coeur gros comme ça !!

Une lecture touchante que je vous recommande, vraiment.

Ma note 17

Dans Lecture

De là on voit la mer de Philippe Besson

Par Le 24/02/2016

Editions 10/18 - Date de sortie : 2 janvier 2014 - ISBN 9782264 062772 - 185 pages

4è de couv'

Sur les hauteurs de Toscane, Louise se voue toute entière à l'écriture de son roman. Un exil volontaire qu'elle savoure loin de Paris et du mari qui l'attend, émancipée du monde. Quand Luca un jeune homme au charme insolent, réveille son désir, elle s'abandonne à la joie d'une liberté sans concession. Jusqu'à ce qu'un grave accident la rappelle au chevet de son mari...

Mon avis

Encore bonne pioche avec ce court roman, dont pourtant j'avais lu des critiques pas très flatteuses. Et bien, pour ma part, les deux fils narratifs, de l'adultère et de l'écriture, sur fond de liberté et d'émancipation, m'ont incitée à la réflexion et j'aime qu'il en soit ainsi. Etonnée par exemple avec la comparaison que fait Louise de l'écrivain avec un menteur ; ça m'a tenue un moment en gamberge !! Mais totalement d'accord sur le fait que la liberté exige des choix et parfois même des sacrifices, plus ou moins pesants selon l'objectif de vie que l'on se donne.

Pour ce qui est de l'écriture, no problemo, j'adore ! notamment les dialogues qui n'en sont pas vraiment entre Louise et François, son mari, et qui permettent à l'auteur de nous livrer les dilemnes auxquels sont soumis les personnages,  leurs pensées, raisonnements. Il y a une réelle efficacité dans la plume de Philippe Besson. C'est ciselé, ramassé, bien senti et ça fait mouche.

Un auteur que je découvre, mais dont je vais fouiller la bibliographie, sans aucun doute.

Ma note 17

Citation

*Mariée, certes. Mais indemne, identique. C'est ainsi qu'elle s'est imaginée. Et probablement l'a-t-elle été. Pendant quelques temps. Car, bien entendu, même malgré soi, avec le temps, on revêt les habits des époux et on est nimbé par une forme d'appartenance, et on est lesté par une sorte d'inertie, et on égare peu à peu la liberté et la jeunesse au profit du confort et d'une prétendue sérénité. (p. 121)

Ce roman participe au Challenge Livresque - Top 50 pour Un livre dont les critiques sont mauvaises.

et au Challenge 

Dans Lecture

Laver les ombres de Jeanne Benameur

Par Le 23/02/2016

Editions Actes Sud - Collection Babel - Date de sortie : 15 août 2010 - ISBN 9782742 793006 - 157 pages

4è de couv'

Lea danse, jetée à corps perdu dans la perfection du mouvement. Elle est chorégraphe par nécessité. Lea aime, mais ne peut s'abandonner à Bruno, peintre de l'immobile. En pleine tempête, elle part vers l'océan retrouver sa mère, celle qui s'est toujours tue. Alors ont lieu l'épreuve de la parole et celle de l'écoute. Jusqu'où une mère peut-elle dire ? Jusqu'où une fille peut-elle entendre ? C'est ce péril fertile de la parole partagée qui est au coeur du roman. Il conduira au corps d'une jeune fille de seize ans livré dans une maison close pendant la guerre, à Naples. Il conduira à l'énigme de l'amour qui consent et soumet. il conduira au mystère de l'enfantement. Par le jeu de onze tableaux dévoilant la vie des absents en contrepoint de la ligne narrative, dans une langue retenue et vibrante, Jeanne Benameur chorégraphie les secrets de la transmission et la fervente assomption des mots qui délivrent.

Mon avis

Une écriture dépouillée, sans "gras", juste les mots qu'il faut, pour ce court roman sur l'indicible qui se livre au cours d'un soir de tempête. Les thèmes du corps, du secret et de la relation mère-fille traités comme toujours par une Jeanne Benameur toute en finesse, en sensibilité, en délicatesse, qui sait dire l'intériorité mieux que personne.

Une réussite que je vous invite à découvrir sans hésiter.

Ma note 17.5

Citation

*Leur sueur, leur odeur, le toucher de leurs doigts ont fait d'elle un palimpseste vivant de la guerre. Ils ne savent pas qu'ils inscrivent chacun leur histoire sur elle, en elle. Tatouée à l'intérieur, elle est l'envers du monde. Une bête de guerre et de nuit.

*Aujourd'hui elle voudrait tant savoir. Les questions n'ont pas d'âge. La vieille dame soupire.

Ce livre participe au Challenge 

 

Dans Lecture

Quelle semaine de lecture pour moi ? #41

Par Le 22/02/2016

La semaine dernière, j'ai bien lu, et terminé par un coup de coeur !!


*j'ai terminé

        (cliquer sur l'image pour voir mon billet)

*j'ai lu

  

*j'ai commencé

Cette semaine j'ai prévu de

*terminer : Laver les ombres de Jeanne Benameur

*lire : De là on voit la mer de Philippe Besson et Journal d'un vampire en pyjama de Mathias Malzieu

*commencer : City on Fire de Garth Risk Hallberg

31gastonportantunepiledelivres1 09122007 125759

Et pour vous, quel est le programme de la semaine à venir ?

Dans Lecture

L'amour et les forêts d'Eric Reinhardt

Par Le 21/02/2016

Editions Folio - Date de sortie : 1er janvier 2016 - ISBN 9782070 468157 - 413 pages

Logo prix litteraire Roman France-Télévisions 2014 - Renaudot des Lycéens 2014 - Etudiants France Culture-Télérama 2015

4è de couv'

À l'origine, Bénédicte Ombredanne avait voulu le rencontrer pour lui dire combien son dernier livre avait changé sa vie. Une vie sur laquelle elle fit bientôt des confidences à l'écrivain, l'entraînant dans sa détresse, lui racontant une folle journée de rébellion vécue deux ans plus tôt, en réaction au harcèlement continuel de son mari. La plus belle journée de toute son existence, mais aussi le début de sa perte. Récit poignant d'une émancipation féminine, L'amour et les forêts est un texte fascinant, où la volonté d'être libre se dresse contre l'avilissement.

Mon avis 

J'avais déjà beaucoup aimé Le système Victoria du même auteur, mais alors là quelle claque ! Je ne sais pas pourquoi j'ai résisté à ce roman tellement de temps avant de l'acheter. 

J'ai tout aimé : l'histoire de Bénédicte Ombredanne, professeur de lettres mal mariée à un pervers narcissique qui a réussi à anéantir toute personnalité chez elle, le fait qu'elle écrive à l'auteur lui-même pour lui confier que même la littérature lui résiste, la sensibilité de l'auteur à ces femmes qui souffrent de leur conjoint (Aurélie à la clinique Ste Blandine en est aussi victime) et ne peuvent s'en affranchir, le sujet aussi des rencontres par internet, l'hospitalisation en service HP... Tout, vous dis-je !! même si j'accorde aux esprits chagrins une ou deux longueurs vite oubliées...

On y trouve de nombreuses références littéraires et c'est écrit avec une plume magnifique, poétique et légère malgré le sujet qui est grave. C'est très visuel aussi. Au début, j'ai été troublée par le fait qu'il n'y ait pas de dialogues "balisés" en tant que tels. J'avais l'impression que ce serait lourd à lire, mais pas du tout. Je me suis passionnée pour cette histoire, dont j'aurais aimé que l'héroïne sorte autrement. Mais jusqu'au bout, on sent la délicatesse de l'auteur pour son personnage de Bénédicte. Quant à celui de Jean-François, il est haïssable à souhait, mais c'est une belle réussite d'auteur...

Quand je suis séduite à la fois par la plume et par l'intrigue, c'est une lecture coup de coeur et je vous la recommande vivement. Pour ma part, je vais ressortir Cendrillon de ma PAL (un précédent roman de l'auteur).

coup-de-coeur-1.jpg

Ma note 18.5

L'auteur : lien vers sa participation à l'émission La Bande Originale de Nagui sur France Inter le 4 février 2016. C'est d'avoir entendu cette émission qui m'a re-donné envie de lire ce roman que j'avais noté à sa sortie.

Dans Lecture

En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut

Par Le 19/02/2016

Editions Finitude - Date de sortie : 7 janvier 2016 - ISBN 9782363390639 - 159 pages

Logo prix litteraire Prix du Roman des étudiants - France Culture/Télérama 2016 - Prix RTL/Lire 2016

4è de couv'

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.

Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.

Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte. L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.

Mon avis 

Ce court premier roman d'Olivier Bourdeaut est magnifique de sensibilité, de tendresse et d'amour. On y suit le cours de la douce folie qui évolue, mais qui n'empêche pas les belles scènes de joie de vivre et de complicité. Il y a des passages mémorables (l'hôpital, la danse dans le village en Espagne-p.141, et le coucher de l'enfant-p.143/144). Il y a une atmosphère très particulière dans ce roman, faite d'insouciance, de musique et d'amour fou.

J'ai beaucoup aimé la narration faite par l'enfant avec son innocence, alternée avec les carnets tenus par le père dont les yeux se dessillent peu à peu. Beaucoup aimé aussi l'humour qui permet de parler de choses graves. L'écriture est poétique et très imagée avec des jeux sur les sonorités qui allègent le propos.  

Ce fut un délicieux moment de lecture que je vous recommande vivement.

Ma note 17

Citations

*Elles semblaient se demander ce qui avait bien pu se passer, si c'était leur enfant qui était raté ou le nôtre qui était taré.

*il faut que j'aille m'allonger un peu, je suis au bout de la roulette, vous m'emberlificotez avec toutes vos sornettes.

*Son maquillage (...) n'y résistait pas, et partait en poussière en s'éparpillant sur son visage, quittait ses cils et ses paupières, barbouillait ses joues rondes, pour fuir ses yeux affolés qui la rendaient effrayante de beauté.