* LIVRES PAPIER
Un roman que j'ai bien aimé, plus pour la période historique et pour le lieu, cette fascinante Venise du XVIè siècle, que pour l'histoire en elle-même.
Beaucoup de personnages pour ce roman autour de la maternité (empêchée ou non voulue), que je n'ai pas trouvée très bien traitée. Je m'explique : on est pendant une grande partie du livre sur les traficotages et malversations du frère Gaspare. On s'interroge alors sur la manière dont les deux pauvres femmes Guilia et Nicoletta qui n'ont pas élevé leurs enfants, vont pouvoir les retrouver, quand la 4è nous vendait un amour indéfectible.
Ce n'est que dans la deuxième partie que les choses s'accélèrent, malgré l'épidémie de peste, et que "d'heureuses coïncidences" mettent tous les acteurs en présence pour dénouer les ficelles tressées par le religieux indigne, dans un enchaînement un peu facile. Cela dit, ça se laisse lire parce que la plume est agréable et fluide, mais pas un coup de coeur, assurément.
Un court roman
tellement évocateur pour moi d'une maison de famille où se réunissent tous les membres en été chaque année.
Je dis pour moi parce que je pourrais comprendre que ça n'évoque rien à ceux qui ne "sont pas famille" ou qui ne supportent pas ces retrouvailles à date fixe dans un lieu fixe, marqué du sceau des souvenirs, sur une longue période.
Une réflexion sur le temps qui passe aussi. Et puis, il y a la grand-mère, ciment de tout ce petit monde. Viendront-ils encore là après elle ? La maison sera-t-elle conservée ?...
Quant à l'écriture, elle est belle, souvent poétique dans ses descriptions, avec juste ce qu'il faut de distance.
J'ai aimé, vraiment !! Ce n'était pas gagné pourtant : un petit livre de moins de 200 pages quand j'apprécie les pavés, un titre qui ne me parlait pas, une couverture pas ouf, 14 mois dans ma PAL, mais voilà, la magie a opéré.
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