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Montvert-les-Bains de Maurice Denuzière
Editions Flammarion - Date de sortie : 13 avril 2016 - ISBN 9782081 333178 - 598 pages
4è de couv'
Août 1900. Laurent Saintour, héritier de la station thermale de Montvert-les-Bains, dans le haut Forez, rentre des Etats Unis pour célébrer le cinquantenaire de l'établissement qu'il doit un jour diriger. Mais il refuse de se glisser dans le moule d'une carrière préparée par trois générations de Saintour et décide de partir à l'aventure. La quête d'un mystérieux tableau et la poursuite d'une énigmatique Dame en mauve conduisent le jeune homme à un périple au coeur de la Belle Epoque. Face à la concurrence d'autres villes d'eaux en plein essor, Montvert-les-Bains parviendra-t-elle à prospérer malgré la désertion de l'héritier ?
Mon avis
De l'auteur (qui va fêter ses 90 ans), j'ai déjà lu, dans les années 80, la saga Louisiane que j'avais adorée, romantique, intelligente et documentée à souhait. Imaginez ma surprise lorsque j'ai vu ce nouveau titre, sur une couverture Art Nouveau sublime. Et hop, sur ma PAL !
Je vais commencer par ce que j'ai trouvé dommage : l'auteur, à force de vouloir être exact (voire exhaustif) au niveau historique, politique, culturel, en est arrivé à beaucoup ralentir le rythme de l'histoire et à créer parfois des dialogues factices où un des deux personnages fait quasiment un cours à l'autre sur tel ou tel sujet.
Le contrepoint, c'est qu'on apprend plein de choses, sur une période, il faut bien le dire, très riche en progrès, nouveauté, élan, et ce, dans de nombreux domaines. On y croise de grands noms et quand on referme le livre, on est ébloui par le tourbillon dans lequel on a été entraîné. Le jeune Laurent assume son choix de ne pas être seulement l'héritier, mais de vouloir d'abord aller à la rencontre des "autres"dans une Europe en pleine construction, soutenu en cela par son oncle Martial. Sa vivacité d'esprit et son insatiable curiosité lui vaudront bien des succès et de belles rencontres. Les autres personnages sont attachants, chacun dans son genre, j'ai été émue aux larmes par le jeune Franz. Les lieux sont merveilleusement vivants et l'écriture soignée sans être prétentieuse, très imagée, une belle langue...
Alors, au final, c'est un roman d'apprentissage, dépaysant à souhait, que j'ai beaucoup aimé et que je vous recommande vivement.
Ma note 16.5
Quelle semaine de lecture pour moi ? #53
La semaine dernière a été une semaine très light , avec seulement 650 pages lues. Il faut dire que j'ai fait beaucoup de route pour passer du temps avec mes fils, le plus jeune étant venu en France pour quelques jours. Et aussi pour un RV boulot que je pensais décisif et qui s'est juste révélé "frustrant". Bref, ni le temps, ni l'envie de lire...
*j'ai terminé
(cliquer sur l'image pour voir mon billet)
*j'ai lu
lecture plaisante
*j'ai commencé
Août 1900. Laurent Saintour, héritier de la station thermale de Montvert-les-Bains, dans le haut Forez, rentre des Etats Unis pour célébrer le cinquantenaire de l'établissement qu'il doit un jour diriger. Mais il refuse de se glisser dans le moule d'une carrière préparée par trois générations de Saintour et décide de partir à l'aventure. La quête d'un mystérieux tableau et la poursuite d'une énigmatique Dame en mauve conduisent le jeune homme à un périple au coeur de la Belle Epoque. Face à la concurrence d'autres villes d'eaux en plein essor, Montvert-les-Bains parviendra-t-elle à prospérer malgré la désertion de l'héritier ?
Cette semaine j'ai prévu de
*terminer : Montvert-les-Bains de Maurice Denuzière
*lire : Bellevue de Claire Berest - Surtensions d'Olivier Norek
*commencer : Before you break de Christina Lee
Et pour vous, quel est le programme ?
Dans les prairies étoilées de Marie-Sabine Roger
Editions du Rouergue - Collection La Brune - Date de sortie : 4 mai 2016 - ISBN 978-2812610639 - 302 pages
4è de couv'
Merlin, auteur d'une série BD à succès, perd son vieux copain Laurent, qui lui a inspiré son héros, Jim Oregon. Comment continuer à le faire vivre dans ses dessins, d'autant que dans son « testament », Laurent lui impose deux contraintes pour l'album à venir…. Marie-Sabine Roger s'amuse allègrement à jongler entre deux mondes, celui de la réalité et de la BD, et donne naissance comme toujours à une tribu de personnages tout en couleurs.
Mon avis
J'ai découvert ce roman à La Grande Librairie, où l'auteur a été invitée le 5 mai dernier et l'avait bien défendu. C'est elle qui avait écrit La tête en friche, devenu un film avec Depardieu.
C'est rythmé par de très courts chapitres et des incises décrivant les bulles des BD écrites (ou rêvées) par Merlin, le personnage principal qui est aussi le narrateur. Nous avançons avec lui dans les coulisses émotionnelles de la création artistique et suivons les péripéties de la vie de Jim Oregon, avatar de son ami Laurent. Merlin a, du reste, bien du fil à retordre avec ses créatures suite à la lecture du testament de ce dernier et à la commande qu'il lui a passée.
Les personnages sont hauts en couleurs, excentriques à souhait, mais défendent de vraies valeurs. La plume est vive, inventive et malicieuse.
Sous son côté un peu foutraque, il y a cependant dans le roman de vraies réflexions sur le temps qui passe, sur le couple, sur l'amitié et on lit avec plaisir ce roman dans lequel on sent la jubilation de l'auteur.
Ma note 15
Citations
*Depuis que je la connais, je n'ai jamais cessé d'être amoureux fou d'elle, et je crois bien que ça s'aggrave, comme toute affection de très longue durée. (p.68)
*Chaque mort d'un ami est une lampe éteinte, qui rend notre chemin un peu plus hasardeux. (p. 128)
*Avant d’aller dormir, j’ai pris le temps de me remettre le Nobel de la BD. Je ne l’avais pas reçu depuis au moins six mois. C’est un exercice très utile, au niveau de l’estime de soi.
*Les femmes ont une force que nous sommes loin d'avoir, Merlin. Mais tout le mérite nous en revient : grâce à nous, elles ont des siècles d'apprentissage derrière elles. Des siècles d'esclavage, de soumission, de tartes dans la gueule. Et malgré tout, elles vivent, elles survivent, elles se battent. Elles se marrent. Et à la fin de leur vie, elles ne chialent pas sur elles-mêmes, comme je suis en train de le faire. On est vraiment des amateurs à côté d'elles. (p.148)
*Les lecteurs... mettez une apostrophe, on entend l"électeur". Ce n'est pas un simple jeu de langue, une pirouette. On est lu parce qu'on est élu. C'est le lecteur qui fait l'auteur. Et pas l'inverse.
Une aventure monumentale d'Olivier Dutaillis
Editions Albin Michel - Date de sortie : 4 mai 2016 - ISBN 9782226 321008 - 333 pages
4è de couv'
Qui aurait pu imaginer que cette élégante touriste anglaise visitant les sites historiques de la France était une pilleuse de trésors ? Dans les années 1830, la séduisante Emily Dingham écume nos provinces pour faire main basse sur les chefs-d'oeuvre laissés à l'abandon qu'elle revend à prix d'or à Londres. La belle aventurière séduit des adversaires d'envergure : le jeune écrivain Prosper Mérimée, fraîchement nommé inspecteur général des Monuments historiques et chargé de sauvegarder les oeuvres qu'elle pille, l'architecte Viollet-le-Duc, et même, le bouillant Victor Hugo, chantre des cathédrales gothiques.
Une vaste fresque, érudite et enlevée, à travers les bouleversements d'un xixe siècle qui se découvre une passion pour le passé et voit naître les premiers grands chantiers de restauration monumentale.
Mon avis
Voilà une idée originale qu'a eue l'auteur : une anglaise, Emily Dingham, s'adresse à nous pour nous parler de la conservation et la restauration de notre patrimoine historique, en faisant revivre principalement trois personnages éminents dans le domaine : Mérimée, Hugo et Viollet-le-Duc. Ladite Emily nous en fait croiser beaucoup d'autres et c'est une réelle plongée dans l'époque 1830-1885 que nous vivons.
Cette aventurière devenue antiquaire par hasard et par nécessité absolue, pour ne pas dépendre d'un homme, est une redoutable opportuniste. Quand Mérimée aura "verrouillé" le domaine des monuments historiques, elle saura se reconvertir ; l'arrivée du chemin de fer nécessitant d'organiser le tourisme, elle ouvre une agence de tourisme, à l'instar de Mr Cook et ses fils, elle se spécialisant sur la France qu'elle connaît si bien et qu'elle aime.
J'ai beaucoup aimé ce roman, érudit, documenté, qui se lit aisément et nous fait approcher l'intimité amoureuse, familiale, professionnelle de tout ce beau monde. Qui me donne également l'envie d'en savoir plus, d'approfondir les thèmes abordés : l'oeuvre de Mérimée dont mes souvenirs datent du collège, la période de la Seconde République, le contexte littéraire...
Ne vous privez pas de cette lecture !
Ma note 16
Quelle semaine de lecture pour moi ? #52
La semaine dernière a été une semaine moyenne , avec environ 900 pages lues.
*j'ai terminé
(cliquer sur l'image pour voir mon billet)
*j'ai lu
*j'ai commencé
Une vaste fresque, érudite et enlevée, à travers les bouleversements d'un XIXe siècle qui se découvre une passion pour le passé et voit naître les premiers grands chantiers de restauration monumentale, de Notre-Dame de Paris à Vézelay, du Pont-du-Gard à Carcassonne. Au coeur de ce passionnant roman historique, la confrontation inédite de deux pionniers, Mérimée et Hugo, qui, par des voies si différentes, joueront un rôle décisif dans le sauvetage du patrimoine culturel.
Cette semaine j'ai prévu de
*terminer : Une aventure monumentale d'Olivier Dutaillis
*lire : Dans les prairies étoilées de Marie-Sabine Roger - Bellevue de Claire Berest
*commencer : Surtensions d'Olivier Norek
Et pour vous, quel est le programme ?
Seulement si tu en as envie de Bruno Combes
Demi-pointes Editions - Date de sortie : 23 juin 2016 - ISBN 9782954 800158 - 334 pages
4è de couv'
Il l’attend depuis toujours...elle ne l’a pas vraiment oublié !
Ils se sont connus à seize ans, sur les bancs du lycée d’Arcachon, puis chacun a fait sa vie de son côté.
Camille est devenue une brillante avocate parisienne, Stephen vit de sa passion des livres entre Londres et Paris. Ils n’auraient jamais dû se revoir, mais le hasard en a décidé autrement.
Les souvenirs s’entrechoquent, laissant apparaître les failles de l’attente et du désir.
Leur histoire aurait pu être banale, jusqu’à ce que Camille découvre les pages blanches du « manuscrit inachevé ».
Mon avis
Une romance pleine de sensibilité, dont les deux personnages principaux sont attachants dans leurs élans et leurs doutes. Une plume qui court facilement pour nous raconter une histoire d'amour intense, bien plus fort que les obligations et les empêchements. Cela reste cependant une banale histoire d'adultère...
L'auteur privilégie l'histoire sur le décorum (peu de descriptions, d'ambiance...) et la réflexion ; ça manque un peu de "chair" et d'approfondissement, mais ça en fait un page-turner pour l'été à venir.
J'ai trouvé originaux les petits "chapeaux" après le titre de chaque chapitre, une manière de nous annoncer le menu.
J'ai au final lu ce roman avec plaisir.
Ma note 14,5
Le temps est assassin de Michel Bussi
Editions Presses de la Cité - Date de sortie : 4 mai 2016 - ISBN 9782258 136700 - 532 pages
4è de couv'
Été 1989, Corse, presqu’île de Revellatta. Un fatal accident de voiture : quatre occupants, une seule survivante, une adolescente de quinze ans. Tous sont morts sous ses yeux.
Été 2016, devenue femme et mère, Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l’accident, avec sa famille, en vacances, pour exorciser le passé…
A l’endroit même où elle passait son dernier été avec ses parents, elle trouve une lettre.
Une lettre signée de sa mère… Vivante ?
Mon avis
La livraison Bussi de cette année est encore un très bon produit !
Nous voilà en Corse, dont la famille de l'auteur est originaire, où Clotilde revient 27 ans après le drame qui l'a privée de ses parents et de son frère. Ce séjour, qui devait l'aider à faire connaître la région à son mari et sa fille de 15 ans, va se révéler un retour compliqué, car quelqu'un s'ingénie à la replonger dans le passé : un fantôme ??
Dans la touffeur de l'été, au camping où la famille avait ses habitudes de vacances, Clotilde va se retrouver à enquêter sur l'accident qui n'en était peut-être pas un, mais les indices s'effacent un à un...
Tout y est : le lieu, paradisiaque -les personnages - l'ambiance - l'intrigue bien ficelée - le rythme de l'écriture. Les chapitres alternent les deux époques et ceux correspondant à Clotilde-jeune sont les pages de son journal intime. On sent une jubilation de l'auteur à nous embarquer dans cette histoire. Il aime et sait raconter, nous entraîner, et nous, on se laisse prendre la main avec un grand plaisir !
((Un petit bémol cependant qui fait que ça n'est pas un coup de coeur, c'est un changement dans le style de l'auteur avec l'utilisation à l'envi du rythme ternaire dans les phrases (ex : y croire, décevoir, déchoir. p.190 - qui pourrait souhaiter, approuver, commander de tels malheurs ? p. 264 - de venir la rejoindre, l'accompagner, la protéger p.307) ; ça m'a sauté aux yeux pendant la lecture. C'est censé appuyer le propos, mais pas rajouter des lignes ou délayer : trop c'est trop... Il ne faudrait pas que ça devienne un tic d'écriture !!))
Bon j'arrête de chipoter et vous invite à vous précipiter sur ce roman pour essayer vous aussi de trouver le fin mot de l'histoire !!
PS : à ce jour, je les ai tous lus, mais celui qui reste mon préféré dans les romans de Michel Bussi, c'est Ne lâche pas ma main ! suivi de près par Un avion sans elle.
Ma note 16.5
Citation
*Doucement, le pouce de Natale lui caressa la paume de la main. Comme cette histoire de battement d'ailes d'un papillon entraînant un tsunami à l'autre bout du monde, ces infimes frottements sur sa peau provoquaient des ricochets de sensations jusqu'au plus profond de son ventre. Un tsunamour, ça existait ? (p.254)
*L'amour c'est le père Noël pourles grandes personnes. (p.371)
*Son Papé était comme les autres au fond. Un homme qui avait laissé filer en chemin ses illusions. Parce que le monde tournait trop vite, une gigantesque machine à essorer les utopies. (p.462)
Marked men Saison 1 de Jay Crownover
Editions Hugo Roman - Date de sortie : 3 mars 2016 - ISBN 9782755 617498 - pages - Traduction de Charlotte Connan de Vries
4è de couv'
Rule est la première saison d’une série passionnante sur l’univers du tatouage et du métal.
Lorsqu’elle était adolescente, les très riches parents de Shaw Landon se sont peu occupés d’elle. Elle a alors trouvé refuge dans la famille Archer où elle était particulièrement proche de Remy, frère jumeau de Rule, aujourd’hui décédé dans un accident de voiture. Elle est liée à cette famille plus qu’à la sienne.
Mais Shaw est depuis toujours secrètement amoureuse de Rule, ce qui l’empêche d’avoir de véritables relations avec d’autres hommes. Rule, lui, voit en elle une fille à papa, trop sérieuse et surtout la petite amie de son défunt frère. De plus tout les oppose : de nature rebelle et fêtard, il est tatoueur et tatoué, a des piercings et les cheveux de toutes les couleurs.
Avec son look classique, elle est sage et concentrée sur ses études de médecine. Mais parfois il suffit d’une jupe courte et de quelques cocktails pour que le regard que l’on porte sur quelqu’un change. Les secrets sont révélés et que rien ne sera plus jamais comme avant…
Rule et Shaw tenteront de comprendre ce qu’ils ressentent et d’être ce que l’autre attend. Mais entre les traumatismes de leurs familles respectives, les habitudes de coureur de jupons de Rule, l’emploi du temps chargé de Shaw et son ex qui la harcèle, ces deux-là auront bien du mal à se trouver.
Leur amour sera-t-il plus fort que leurs différences ?
Mon avis
Une histoire gentillette, prévisible, avec un peu de sexe... Ce qui sort de l'ordinaire, c'est le fait qu'on y parle tatouages et piercings (sans plus !)... Le personnage de Rule est un badboy perturbé par le fait que sa mère préférait son jumeau mort ; heureusement il a une noria d'amis, un travail où il s'éclate et... Shaw qui l'aime depuis qu'ils sont ados. Il évolue tout au long du roman grâce à cet amour et aux révélations qui lui sont faites.
Les thèmes traités sont abordés de manière assez superficielle, aucun n'est vraiment approfondi, mais ce n'est pas le propos, car on est sur de la romance young adult.
Ca se laisse lire sans déplaisir, voire même on passe un bon moment.
Ma note 15
Quelle semaine de lecture pour moi ? #51
La semaine dernière a été une bonne semaine de lecture, nombre de pages lues (1040).
*j'ai terminé
(cliquer sur l'image pour voir mon billet)
*j'ai lu
*j'ai commencé
Cette semaine j'ai prévu de
*terminer : Le temps est assassin de Michel Bussi
*lire : Seulement si tu en as envie... de Bruno Combes - Dans les prairies étoilées de Marie-Sabine Roger
*commencer : Bellevue de Claire Berest
Et pour vous, quel est le programme ?
Illettré de Cécile Ladjali
Editions Actes Sud - Date de sortie : 6 janvier 2016 - ISBN 9782330 057916 - 224 pages
4è de couv'
Illettré raconte l'histoire de Léo, vingt ans, discret jeune homme de la cité Gagarine, portte de Saint-Ouen, qui chaque matin pointe à l'usine et s'installe devant sa presse ou son massicot. Elevé par une grand-mère analphabète, qui a inconsciemment maintenu au-dessus de lui la chape de plomb de l'ignorance, il a quitté le collège à treize ans, régressé et vite oublié les rudiments appris à l'école.Puis les choses écrites lui sont devenues peu à peu de menaçantes énigmes. Désormais, sa vie d'adulte est entravée par cette tare invisible qui grippe tant ses sentiments que ses actes et l'oblige à tromper les apparences, notamment face à sa jolie voisine Sybille, l'infirmière venue le soigner après un accident. Réapprendre à lire ? Renouer avec les mots ? En lui et autour de lui la bonne volonté est sensible mais la tâche est ardue et l'incapacité de Léo renvoie vite chacun à la réalité de ses manques : le ciel semble se refermer lentement devant celui que les signes fuient et que l'humanité des autres ignore.
Mon avis
L'auteur qui est professeur de lettres traite dans son 9è roman d'un sujet qui lui tient à coeur : les mots. Ceux que Léo ne sait plus ni lire ni écrire et que sa voisine Sybille, va tenter de lui faire réapprendre. Le propos est de relater les dégâts psychologiques que ce handicap génère que le jeune homme qui, pour comble, travaille dans une imprimerie... J'ai souffert tout au long du texte pour lui à qui rien n'est épargné, entre les parents disparus sans un mot, la grand-mère analphabète, la solitude, la perte de l'amour de sa vie. Je n'ai pu m'y identifier, of course ! mais le peut-on vraiment quand on a accès à la lecture soi-même. L'auteur a une plume particulière, un peu trop "chic" pour le sujet traité peut-être.
Un vibrant appel pour attirer l'attention sur ce fléau qui touche 7 % de personnes en France, dont 51 % travaillent. Une raison de plus pour vous recommander cette lecture qui n'est pas un coup de coeur, mais une lecture "utile" pour parler de cette cause.
Ma note 15
Citations
*Sensualité barbare de Léo : toute la journée, ses yeux passent sur les signes. Il les voit, mais leurs géographies imaginaires ne veulent rien dire. Des angles, des bosses, des creux, des lignes, des vagues, des points : des continents entiers hors du sens, hors de lui. C'est comme ça. Il s'est habitué à ce que le montre parle une autre langue que la sienne et dispense à ses semblables des messages auxquels lui n'a pas droit. Le secret des hommes qui lisent et écrivent lui a longtemps fait envie. Il aurait aimé entrer dans le cercle du secret, être initié à la délicieuse confidence. Cela aurait été vraiment formidable de pouvoir ajouter à sa propre histoire toutes celles des autres et de se sentir modifié par leurs pensées. Or chaque inscription se contente de danser sur sa rétine. (p.40)
Partir de Tina Seskis
Editions Pocket - Date de sortie : - ISBN 9782266 250900 - 425 pages - Traduction de Florianne Vidal
4è de couv'
Parfois, il faut savoir quitter sa vie... Un matin comme un autre à Manchester. Ben Coleman se réveille, sa femme Emily n'est pas près de lui. Elle n'est pas non plus dans la maison. Il commence à la chercher, sans trop d'inquiétudes... au début. Londres. Ce matin, Emily est arrivée en train de Manchester. Derrière elle, elle a laissé sa vie. Un mari charmant, un fils adorable, une maison ravissante. Sa nouvelle existence ? Une fausse identité, un appartement miteux, un travail sans avenir... Qu'est-ce qui peut ainsi pousser une femme à abandonner une vie en apparence équilibrée ? Que cherche-t-elle à fuir ?
Mon avis
L'idée de départ telle que racontée dans le pitch me plaisait bien, c'est donc avec enthousiasme que j'ai démarré cette lecture. Mais très vite, j'ai été gênée par le saucissonnage excessif entre passé et présent, un peu perdue par qui est qui à chaque début des courts chapitres. On comprend bien que l'auteur a voulu livrer les éléments de l'intrigue au compte-goutte, mais trop c'est trop et elle a bien failli me perdre. Par ailleurs, pour nous expliquer les raisons de ce départ subit d'Emily, elle utilise des tours de passe-passe un peu "téléphonés", ce qui rend la chose artificielle : la rencontre avec Robbie, la promo ultra rapide dans l'agence de com'... Je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher aux personnages non plus.
Bref, une quasi déception même si j'ai lu jusqu'à la fin parce que je voulais savoir le fin mot de l'histoire.
Ma note 14,5
Mes achats d'Avril 2016
Ce mois-ci, ce sont 25 livres qui sont entrés dans ma PAL, dont 6 déjà lus et 1 en cours.
Et pour vous, quel bilan au niveau des achats ou réceptions de SP ?