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Les disparus de Blackmore

Par Le 12/03/2023

Les Disparus de Blackmore

d'Henri Loevenbrück - XO Editions - 520 pages

La parution d'un nouveau roman d'Henri Loevenbrück est toujours pour moi un moment particulier : mon auteur contemporain chouchou va-t-il encore me régaler cette fois ? Car le Monsieur nous sert des livraisons toujours très différentes : fantasy médiévale, techno-thriller, romans historiques (Renaissance, Révolution française), romans contemporains... Sa plume court au long des pages, appuyée souvent par une recherche documentaire solide et les valeurs humanistes qu'il défend. Alors oui, je le dis, encore une fois, Henri m'a transportée, non sur sa moto en bon biker qu'il est, mais dans l'île anglo-normande imaginaire de Blackmore.

Ici, nous suivons en 1925, Lorraine Chapelle, première femme diplômée de l'Institut de Criminologie de Paris et son "opportun" acolyte Edward Piece, détective de l'étrange. Elle est venue à l'appel de Sir Ronald Waldon pour retrouver sa petite fille disparue, lui pour aider son grand ami, le prêtre Pat Molloy dans son enquête sur les disparus.

Commence alors une folle poursuite d'une semaine sur cette île à l'atmosphère gothique. L'auteur tresse intimement une quantité de sujets ésotériques ou très rationnels qui vont tour à tour donner du fil à retordre à nos deux investigateurs, et à nous lecteurs ! pour parvenir au dénouement du mystère des disparitions : culture celte, alphabet oghamique, psychiatrie, civilisation sumérienne... Tout est bien huilé, documenté, érudit même, pour à la fois nous divertir et nous "nourrir" (on ressort toujours plus "riches" d'un roman de l'auteur).

En filigrane, on retrouve toutes les valeurs que porte Henri, belle personne que j'ai eu la chance d'inviter dans le collège que je dirigeais, pour travailler sur sa série Sérum qui avait fait lire 1200 pages à des élèves de 4è qui n'en revenaient pas eux-mêmes.

Au final, un roman qu'on ne lâche pas, jusqu'à la dernière ligne. Mention spéciale aussi pour la postface dédiée à son grand-oncle Pierre Loevenbrück, pages inattendues mais d'une grande sensibilité.

Allez-y sans hésiter !!

La cité des nuages et des oiseaux

Par Le 10/03/2023

La cité des nuages et des oiseaux d'Anthony Doerr 

Editions Albin Michel - 696 pages 

 

Un immense coup de coeur pour ce roman magnifique !

L'auteur Anthony Doerr est un écrivain américain, déjà récompensé par le Prix Pulitzer en 2015 pour Toute la lumière qu'on ne peut voir et présentement par le Grand Prix de Littérature américaine pour ce roman. Il a publié plusieurs recueils de nouvelles également. Dans La cité des nuages et des oiseaux, nous suivons l'odyssée d'un manuscrit grec ancien que l'auteur attribue à Diogène, de Constantinople au XIVè siècle, à l'Idaho des années 50, à un vaisseau spatial dans le futur. Différents lieux, différentes époques et cinq personnages reliés par ce manuscrit dont l'histoire va leur permettre de s'échapper d'une réalité difficile à vivre pour chacun d'entre eux, même si bien différente.

Le tour de force de l'auteur, c'est de nous faire tourner les pages avec délectation et émerveillement devant l'intelligente et complexe construction du récit, comme par l'attachement aux personnages, qu'il suscite dès les premiers chapitres. La langue est belle, poétique parfois, ou tendre ou encore épique. Hommage à Marina Boraso, qui a su si bien la traduire. Le roman est érudit en ce sens que chaque époque traversée nous apporte son lot de connaissances, de savoirs. C'est aussi et surtout un très bel hommage aux livres et aux bibliothécaires, les "gardiens de la littérature".

Après avoir tourné la dernière page, il m'a fallu deux jours avant de pouvoir ouvrir un autre ouvrage, tant j'étais encore sous le charme, baignée dans l'atmosphère si particulière de ce roman, que je recommande à 1000 %.

Dans Lecture

Lectures de Mars 2023

Par Le 06/03/2023

* Livres papier

 

  Excellent roman, érudit sans être pesant, addictif, en un lieu unique, avec une Lorraine tourbillonnante et un Pierce un peu rigidouille qui tente de la contenir dans sa dinguerie. Il mérite un article à lui tout seul !

   Surprenant et magnifique ce roman !

Paru à l'Ecole des Loisirs, donc pour la jeunesse en principe, sensé parler de la maladie d'Alzheimer de manière douce en mettant en scène des animaux de la forêt. Mais... les adultes adorent aussi cette histoire d'entraide, d'amitié, de belles valeurs. C'est d'une inventivité folle : je vous recommande le Concert Duchêne, l'atelier d'écriture à la Retraite des Plumes...De nombreuses phrases font mouche :

"la maladie de l'Oublie-tout, celle qui vient et qui prend tout, des souvenirs les plus fous aux baisers les plus doux" "...c'était prendre un train en aller simple vers son passé, sans espoir de retour, un périple dont les gares disparaissaient au fur et à mesur du trajet... "le libraire le savait, il n'y a que les héros de la littérature qui sont à l'épreuve du temps." "Malade de l'Oublie-tout, Ferdinand était devenu une sorte de voyageur temporel, voguant entre les époques comme on passe d'un chapitre à l'autre du grand livre de la vie. Alors, quand il était égaré dans l'un de ces nombreux voyages, Archibald lui lançait des cordes pour qu'il revienne petit à petit, sans jamais le brusquer." 

C'est aussi un hymne aux libraires, aux livres, à l'écriture. Celle de l'auteur est très belle, fluide, on se laisse porter par sa tendresse.

L'objet livre en lui-même est magnifique, grâce aux illustrations de la talentueuse Sanoé. On a même une carte pour suivre le périple des deux amis, Archibald Renard le libraire et Ferdinand Taupe. Et le final, mes amis !!

Je recommande cette lecture tellement émouvante et qui sonne juste...

   C'est du Bussi vrai de vrai,

avec une situation dont on se dit au début que c'est impossible, inextricable, et que bien malin l'auteur s'il parvient à s'en tirer.

Et puis, à cent pages de la fin, un énorme twist et les fils qui se raboutent tranquillement (enfin, si tant est que l'usage d'une Kalachnikov puisse être considéré comme tranquille !!) pour un dénouement crédible. Intéressant le thème des marionnettes, spécialité tchèque ! et puis Arthur RImbaud, l'enfant de Charleville-Mézières, qui nous suit -ou que nous suivons ?- tout au long du roman.

Pour ma part, j'ai trouvé que c'était une meilleure "livraison" que celles de ces dernières années, sans toutefois être un coup de coeur, juste une bonne lecture.

   Un vrai bon moment de lecture

avec ce polar où l'atmosphère, le contexte social sont bien rendus. Ca m'a replongée dans les ouvertures de JT ou dans les films policiers de l'époque. 
On y suit sans complaisance mais sans exagération non plus la vie d'un commissariat et des personnages avec leurs failles et leurs réussites. 
J'ai bien aimé celui de Greg, nouvellement nommé et encore plein d'illusions sur son métier. 

Je recommande et vais lire les autres tomes, assurément.

   Livre qui après que j'en ai lu moins de 50 pages,

a atterri directement dans la poubelle. Une scène d'ouverture abjecte et je ne comprends même pas que des éditeurs publient ce genre de "livres".

   Livre dense qui mérite une chronique à lui seul !

.  Un roman qui m'a attirée par sa couverture reliéfée, sombre, dans les tons de rouge, gris, mais aussi par le sujet développé. Retrouvez mon avis ici.

   Un roman à la construction particulière, que j'ai beaucoup aimé. Mon avis détaillé ici.

 

* Livre audio

   Le premier tome d'une trilogie Young Adult, addictif dans le sens où on veut savoir pourquoi cette fille "ordinaire" hérite de plusieurs milliards alors que l'homme qui l'a désignée a déshérité toute sa descendance à son profit. S'ensuit un jeu de pistes où les mauvais coups sont de mise et ça j'ai bien aimé.

Par contre, les personnages n'ont pas vraiment d'épaisseur, comme souvent dans les romans Young Adult où c'est l'action qui est privilégiée) et on ne peut pas dire qu'on s'y attache. Ce n'est pas très bien écrit, avec pléthore de dialogues, mais en audio ça paraît moins, on se laisse porter par l'intrigue... Je ne sais pas encore si j'écouterai les deux autres tomes et pourtant je voudrais savoir le pourquoi du comment. Dilemne cornélien, à moins de trouver un résumé spoilant quelque part...

Dans Lecture

Lectures de Février 2023

Par Le 31/01/2023

* Livres papier

   Une version moderne de ce mythe, voilà de quoi m’attirer, vu mon intérêt de toujours pour la mythologie.

On suit donc Perséphone, étudiante en journalisme et stagiaire au New Athen News, et Hadès, dieu des Morts et des Enfers, patron de la boîte de nuit Nevernight, avec lequel elle va signer un contrat prétendument impossible à réaliser.

L’idée de départ est intéressante, mais pas assez exploitée à mon goût. On aurait pu avoir des précisions sur ce que font les différents dieux dans notre monde « moderne », leurs occupations, préoccupations, à quoi ils utilisent leurs pouvoirs. Non, on est uniquement centrés sur les bisbilles entre les deux personnages, leur jeu du chat et de la souris, l’adulation, même si elle tente de s’en défendre, de Perséphone pour Hadès. Son personnage est assez inconsistant, celui d’Hadès pas plus étoffé, mais ce sera pour les prochains tomes si j’ai bien compris ! Par exemple, j’aurais apprécié connaître les ressentis, réflexions, hésitations, doutes de Perséphone quant aux articles qu’elle doit écrire sur H. ou les questions qu'elle se pose sur ce que serait sa vie si elle perd son contrat.

Quant aux autres personnages, dieux ou non, tels Hermès, Adonis, Déméter, Athéna, ils ne donnent pas envie d’en savoir plus, vu la façon dont l’autrice les présente… Point positif par contre pour Hécate ! eh oui, ici elle est sympathique et aidante…

A partir de la deuxième moitié du roman, on a des scènes de sexe dont on aurait pu se passer : aucune nuance, aucune finesse dans leur description - la timide vierge devient accro et jouit dès la première fois... Quel savoir-faire, ce dieu Hadès !!

Ce que j’ai trouvé fun par contre, ce sont les passages sur l’Asphodèle, tel qu’Hadès l’a créé : une sorte de village où les âmes vivent en paix, en harmonie, travaillent, aiment leur dieu…, vision bien différente de celle que l’on se fait des Enfers !

Au final,

*à part que les deux personnages de ce "enemies to lovers" sont puisés dans la mythologie, rien de bien original en matière de trame de l’histoire. Du déjà vu dans cette littérature.

*des personnages qui auraient mérités d’être plus fouillés, plus caractérisés.

*même si ça se laisse lire, je reste sur ma faim, y compris si je sais bien que c’est une romance Young Adult et non une thèse sur ce couple mythique.

*je passe mon tour et ne lirai pas la suite.

   J'ai lu ce livre (et bien d'autres) car je prépare l'animation d'un atelier d'écriture sur le nature writing ou écriture sur la nature, écriture dans la nature, dont le livre mythique reste Walden ou la vie dans les bois d'Henry D. Thoreau. Cette expérience vécue par Sylvain Tesson cadre assez bien  avec mon sujet et j'y ai relevé plusieurs thèmes sur lesquels faire écrire : la solitude, l'ennui, la place de l'humain dans la nature...

  Un roman au rythme un peu lent et parfois quelques longueurs, mais j'ai tourné les pages sans peine pour savoir quel est le "problème" qui semble empoisonner la vie des habitants de Shadowbrook. Quelques révélations que je n'avais pas vu venir m'ont reboostée dans le troisième tiers du roman.

Le fil narratif de la serre n'est qu'un prétexte et j'ai un peu regretté qu'il ne soit pas plus exploité.

De nombreux personnages dont certains comme le pasteur et le fermier sortent un peu du lot, mais Clara, l'héroïne, est assez peu attachante. De belles descriptions des jardins.

Pas un coup de coeur (comme l'avait été Un bûcher sous la neige de la même autrice) mais un bon "long"... moment de lecture tout de même.

   Beaucoup de meurtres et peu d'émotions des autres participants à ce jeu,

même si on sait qu'il s'agit d'hériter d'une maison : l'appât du gain que voulez-vous !.... Dès le début, on devine qui fait coup, les ficelles sont grosses. Les personnages ont assez peu d'épaisseur.

Malgré tout je me suis laissée prendre à attendre les énigmes à résoudre, donc ça se laisse lire .

   En cours... Il va me falloir un peu de temps, car écriture dense qui demande de la concentration et des plages de lecture relativement longues, pas quelques minutes grapillées par-ci par-là.

   Lu en parallèle de Crossroads, pour pouvoir l'apporter à mon club de lecture, le Balithé, mardi 21 ! Je sais que ce roman plaira davantage aux filles que le Jonathan Franzen... 

Pour ce deuxième tome du Club des Déesses Anonymes, nous suivons Georgia, la proviseure du Paquebot, un lycée alternatif, et Cristy, à sa sortie de prison pour un vol qu'elle n'a pas commis. L'une part à la recherche de ses origines et l'autre souhaite faire reconnaître son innocence. Toutes deux vont être entourées, chouchoutées, soutenues par les autres déesses, découvertes dans "Le Bleu de l'Eté", le premier tome. 

J'ai bien aimé les retrouver toutes (sauf Charlotte évidemment !) avec leur générosité, leur chaleur humaine, qui permettent à Cristy de se remettre en selle. Une belle leçon de vie.

L'écriture est fluide et addictive, les personnages attachants (y compris le chien Beau) avec quelques hommes rassurants ; c'est plein de bons sentiments et des actions pour les incarner. Ca n'est pas nunuche non plus, plutôt confiant dans la nature humaine, le propre de la littérature feel-good.

Il y avait bien quelques longueurs mais le temps long sert aussi à apaiser les blessures, ce qui est le cas ici...

Au final, une bonne lecture que je vous recommande et je viens de me procurer d'occasion le 3è opus "Ces liens qui nous unissent" qui met en scène la mère d'Harmony il me semble.

   Une vraie déception pour moi !

Pourtant tout y était pour faire de ce roman une petite bombe : une quête, du fantastique, une histoire de portes vers l'Ailleurs.... mais c'est lent, ça ne démarre jamais vraiment, le livre dans le livre ne m'a pas emballée, bref je me suis ennuyée. J'ai pourtant essayé, 50 pages, 150 pages mais à 270 j'ai jeté l'éponge.

Et c'est dommage, parce que le style de l'autrice est plaisant, riche, imagé, mais l'histoire n'est pas assez dense.

  Feu d'artifice et émerveillement pour cette dernière lecture du mois, qui mérite un article à lui seul !

Dans Lecture

Lectures de Janvier 2023

Par Le 05/01/2023

* Livres papier

 

   C'est un OLNI !!

Ca se lit lentement car très complexe dans la structure et ça mérite de prendre le temps, voire même nécessitera une deuxième lecture. Mais quel incroyable roman ! On balance entre "c'est un chef d'oeuvre" et "c'est l'oeuvre d'un déglingué", cependant vous aurez compris que pour moi c'est la première option.  

Une expérience de lecture que je n'oublierai pas de sitôt ! Il y a tout : la beauté du livre grâce à un magnifique travail d'édition, et un tourbillon tant dans le fond que dans la forme ; deux histoires un peu folles, et l'envie presque de le recommencer car j'ai sûrement loupé des choses tant il est dense. Je recommande...

  Excellent premier tome !

De l'action, des personnages attachants, un monde bien construit , la magie originale et le rythme haletant.
Je conseille vivement !! et je lirai le tome 2 dès que possible.

   Un roman agréable dans sa forme en vers libres, qui se lit rapidement.

Ce qui pêche un peu c'est l'histoire assez light, dont je ne pense pas que je me souviendrai dans quelques semaines et le personnage d'Ana que j'ai trouvé glauque. A vous de voir si vous le lirez ou pas !!

  Ce roman a gagné un concours d'écriture dans ma région, ce qui lui a valu d'être édité (par les éditions de l'espace culturel de Niort).
Mais beaucoup trop de coquilles, et un emploi très incertain du subjonctif qui fatigue un peu à la lecture. Quant à l'histoire, elle se laisse lire même si aucun des personnages n'est attachant.

  En cours...

   Ce roman est mon premier coup de coeur de 2023 !

Très documenté sur la Russie de Nicolas II jusqu'au milieu des années 1920, sans toutefois être un manuel scolaire... C'est en effet au travers de la vie de Julia et William Brandt à Sa Petersbourg que nous vivons cette période hautement troublée. 

On y rencontre les grands noms des ballets russes de l'époque et bien d'autres célébrités comme Lou-Andréas Salomé par exemple. Les personnages principaux sont réellement attachants et c'était comme si Marina Dédéyan me parlait de gens familiers.  

Tous les ingrédients d'un grand roman sont là : intrigues politiques, géopolitiques, saga familiale, coups du sort, rebondissements...

Ce que j'ai beaucoup aimé aussi, c'est que l'autrice intercale ses réflexions et recherches sur sa famille, un peu comme si c'était son journal d'écriture. Parce que cette histoire est en fait celle de ses arrières-grands-parents et ça donne une saveur toute personnelle au récit.

Je recommande ++

   Un livre qui me marquera !!

Thème difficile à lire pour moi en ce moment précis de ma vie, mais cela n'enlève rien au style si particulier de l'autrice que j'apprécie, ni à sa manière de creuser à fond ses sujets. 

   Magnifique histoire, très poignante.

On y suit Charlotte qui est en train de remettre de l'ordre dans sa vie après des années qu'elle a rendues difficiles pour les autres qui peu à peu l'ont délaissée. Dans sa période de rédemption, elle va tendre la main à Harmony et une très belle amitié va se nouer. Petit à petit un cercle de femmes va se (re)créer autour d'elles, afin de leur permettre d'avancer dans leurs vies respectives.

Des personnages que j'ai aimés, une plume délicate, plusieurs histoires entrelacées, autour de sujets parfois difficiles. 

Une fois commencé, je n'ai pas pu lâcher ce roman. Je recommande ! et vais me procurer le deuxième opus du Club des Déesses Anonymes.

 

 

 

 

Dans Lecture

Lecture de Décembre 2022

Par Le 02/12/2022

* Livres papier

   Pas bon signe quand il me faut relire quelques pages pour écrire mon avis...

Décidément j'ai du mal avec cette autrice pourtant portée aux nues ! Pas aimé son premier roman, beaucoup La Datcha et là, à nouveau une déception.

J'ai détesté le personnage de Yaël, presque caricatural, et du coup je n'ai pas adhéré à son histoire.

Je reconnais que ça se lit facilement, mais un bon roman est un tout entre l'intrigue, les personnages, l'atmosphère et la plume. Dans celui-ci, il me manquait "un petit quelque chose" pour m'accrocher...

   Avis à  venir ; je reviens après l'avoir relu, car je ne parviens pas à en parler et à dire si j'ai aimé et pourquoi ou bien ce que je n'ai pas aimé... Il y a plusieurs éléments "chouettes" dans le style et en même temps ;-) parfois je me suis demandée ce que je lisais !!!

   Emprunté à la bibliothèque où je suis bénévole,

et abandonné à la moitié de ce premier tome. Je n'ai pas accroché du tout, aux personnages, au rythme lent du récit...

   Dystopie engagée, résolument  féministe (un peu trop à mon goût), non sans rappeler d'autres romans dans la même veine comme La servante écarlate et 1984.

Roman choral où chaque personnage raconte le passé et comment on en est arrivé là, ou le quotidien et comment on y survit.  

C'est vibrant de thèmes d'actualité (sur le climat, sur les libertés...) et un peu flippant, ça fait réfléchir !!

    Contrairement à d'autres romans de l'autrice, je n'ai pas accroché à celui-ci, malgré une quatrième de couverture tentante. C'est long à démarrer et je me suis ennuyée, donc j'ai abandonné.

Mais j'y reviendrai parce que visiblement j'ai loupé quelque chose... Peut-être n'était-ce pas le bon moment !!

  Une lecture sans prise de tête

à un moment où la migraine ne me lâchait pas, cause Covid, mais dont trois semaines plus tard, je ne garde guère de souvenirs... Vite lu, vite oublié... 

   Ce roman fut une vraie déception, relative notamment à la construction du roman : Monica/Nicole en alternance qui découvrent les échecs au même moment, l'amour au même moment, tempéraments opposés : une solitaire ++ et une qui craint la solitude plus que tout , une d'origine écossaise l'autre irlandaise, même hargne et personnalités vraiment insupportables... J'ai trouvé que le ton est parfois un peu trop "moi je sais" Next...

Toutes mes excuses je suis très en retard sur mes avis, mais j'ai le COVID et suis raplapla !! juste au moment de Noël qui est pourtant un moment que j'adore :-(

* Audio-livres

   En cours... 

Dans Lecture

Méfiez-vous des femmes qui marchent

Par Le 25/11/2022

Méfiez-vous des femmes qui marchent d'Annabel Abbs

Arthaud Editions

* Contexte de lecture 

Il se trouve que je suis bénévole à la bibliothèque de ma commune dont la bibliothécaire est une "perle". Non seulement elle augmente régulièrement le fonds de prêts en achetant des nouveautés (en complément aux prêts de la médiathèque départementale), mais elle le fait dans des domaines très éclectiques. 

Une acquisition de ces derniers mois était ce livre-là dont le titre m'a immédiatement attirée et intriguée, moi qui aime la marche. Et je peux vous dire que je n'ai pas été déçue de mon emprunt !!

* Contenu

Dès la page 27, l'autrice annonce la couleur : " Ces femmes marchaient afin de penser par elles-mêmes. De mettre de l'ordre dans leurs émotions. De comprendre les facultés de leur propre corps. D'affirmer leur indépendance. Elles marchaient pour commencer à exister, pour devenir, tout court".

Elle va ainsi nous présenter majoritairement six femmes : l'allemande Frieda Von Richthofen (épouse de D.H. Lawrence, autrice d'essais), la galloise Gwen John (peintre ), l'australienne Clara Vyvyan ("voyageuse et randonneuse enthousiaste"), l'écossaise Nan Sheperd (écrivaine, poète, figurant sur les billets de cinq livres anglaises), la française Simone de Beauvoir (écrivaine et philosophe, "théoricienne du féminisme") et l'américaine Georgia O'Keefe (pionnière de la randonnée de l'extrème). Mais d'autres seront citées, Daphne du Maurier par exemple.

Chacune d'entre elles se met à marcher pour une raison différente : recherche de la liberté, de soi, du sens de la vie, du corps, de l'espace, mais au bout du bout, comme l'autrice, elles vont découvrir beaucoup plus et surtout se découvrir.

Annabel Abbs profite du "voyage" pour aborder de nombreux thèmes : la maternité, la moindre considération accordée aux femmes, la nature, la forêt, le silence, l'émerveillement, la photographie, les besoins fondamentaux, la solitude, les mécanismes en oeuvre dans notre cerveau : les peurs, la fuite, les ancrages ancestraux..., le GPS, le Moi, être et exister... Une mine d'informations et de pistes de réflexion ! Et je ne résiste pas à vous livrer quelques citations afin de vous appâter ;-)

* A ce qu'il semble, la peur est câblée sur le cerveau maternel. (p 251)

*Tendre l'oreille au silence, c'est découvrir à quel point il est peu présent (...) En l'écoutant, on glisse hors du temps (Nan Sheperd - p 263)

* "Après des heures de marche ininterrompue... une heure après l'autre" Nan Sheperd a pu découvrir "ce que c'est que d'être" (p. 266)

 * Cette merveille unique qu'est la vie (Nan Sheperd - p 330)

* Le moi n'est pas un état, mais un devenir -qui se poursuit encore et toujours, jusqu'à notre mort. (p 332)

Vous l'aurez compris, j'ai été conquise et je vous propose de me laisser un commentaire quand vous l'aurez lu vous aussi. 

 

Dans Lecture

Lectures de Novembre 2022

Par Le 01/11/2022

* Livres papier

   Premier tome de la duologie,

ce que j'ai découvert en lisant. En effet, je trouvais que l'enquête n'avançait pas vite et ça s'explique parce qu'il y a un tome 2

Beaucoup de dialogues rythment le récit où l'accent est mis sur les relations entre les enquêteurs (avec parfois une familiarité un peu "potache"). On est immergé dans ce territoire emblématique de mystère et de secrets, les noms de lieux balisent notre lecture.

Ca se lit vite, très vite, mais j'attends d'avoir lu le tome 2 pour voir comment l'auteur s'en sort pour boucler les fils narratifs. Il me semble cependant que j'ai déjà deviné...

A suivre...

   Pour moi cette lecture est un peu une déception.

Oui le choix de faire d'une journaliste (qui n'a pas été choisie au hasard) sa biographe est intéressant, oui c'est inscrit dans un lieu et dans une époque riches en carrières  de ce genre-là. MAIS car il y a un mais, j'ai trouvé ça trop longuet : je me suis ennuyée sur la durée, ai failli arrêter après le 4è mari, et pas vraiment attachée aux personnages, surtout Monique : les incises sur sa vie coupaient les révélations d'Evelyn et n'apportaient pas grand-chose,  il fallait ensuite switcher pour se replonger dans celle d'Evelyn... 

Certes on comprend la détermination de celle-ci à vivre la vie qu'elle voulait, à se faire une place (et la meilleure tant qu'à faire) en surmontant les "inconvénients" de départ : elle est noire, cubaine, d'origine modeste dans un monde blanc, fait de paillettes et d'ostentation. Mais j'ai trouvé un peu pénible ces manipulations à répétition auxquelles elle se livre tout au long de ses 7 mariages,  prix à payer pour avoir une façade respectable et une vie privée comme elle la souhaitait. Certains lecteurs y ont probablement vu une belle affirmation de soi, mais moi j'ai eu du mal... Cela dit beaucoup de thèmes d'actualité sont abordés dans le roman (féminisme, racisme, bisexualité...) et je pense que ça a contribué à son succès.

J'ai apprécié le beau personnage d'Harry,  la façon dont les petits articles de presse, semés ça et là, faisaient avancer le récit et aussi la fin du roman. 

  Un bon moment de lecture avec cette cuisinière hors normes de la fin du XIXè siècle qui relève le défi d'écrire un livre de cuisine (puis une pièce de théâtre) au lieu d'un recueil de poésie comme elle le souhaitait. Une peinture réussie de la société anglaise de cette époque, une écriture agréable à lire, et une belle histoire de compagnonnage, donc je recommande.

   Même pas atteint la moitié et je jette déjà l'éponge !

Ce "roman" est bourré de clichés (notamment l'enquêtrice maman solo qui s'adonne à la bière quand ce n'est pas sa semaine de garde alternée...), d'erreurs (par exemple, revolvers comme arme de service pour les policiers et il y en a bien d'autres), de scènes outrancières (la première scène du roman et aussi l'autopsie par le légiste) et tient plus de la tribune que du roman ! L'autrice est comme un avocat qui ferait des effets de manches ridicules et ça annihile tout l'effet sans doute recherché de nous embarquer dans sa croisade.

Certes le thème traité, soit les crimes et délits sexuels dont sont victimes les femmes dans notre société, est ô combien important, mais quand il est traité avec justesse, délicatesse et respect, pas avec des gros sabots et une hache pour punir tous les hommes. C'est maladroit, sans mesure, manichéen à souhait et m'a franchement rebutée !

  Une jolie histoire comme sait si bien les écrire Marie-Bernadette Dupuy.

Des personnages attachants, dans une région magnifique, à une époque historique intéressante, tous les ingrédients pour une intrigue qui nous fait tourner les pages avec plaisir.

C'est un volume unique avec une histoire bouclée quand se referme la dernière page. Je recommande !!

   Excellent ouvrage qui mérite un billet à lui seul ! 

   Second tome de la duologie.

Toujours autant de rythmes, une bonne ambiance entre les personnages "d'autorité" ;-) des méchants bien sombres, et un dénouement attendu.

Mais ça se lit avec plaisir et  une amoureuse de la Bretagne comme moi (de Brocéliande en particulier), ira "piocher" dans les 58 autres romans de l'auteur, très inspiré par sa belle région.

   Un prix tout à fait mérité !

On se doute assez vite que les deux affaires menées par l'équipe du commandant Delestran sont liées d'une façon ou d'une autre, sinon pourquoi évoquer la disparition des trois femmes ? 

Mais c'est bien ficelé, bien écrit, les enquêteurs sont sympas sans en faire trop. J'ai adoré l'arrivée de la psychologue qui va quelque peu bousculer les préjugés de Delestran.

J'ai glané des éléments sur les procédures (dont on peut penser qu'ils sont justes au vu du métier de l'auteur), ce qui va me servir pour mon roman queen cours où il est question de naissance sous X.

Allez-y, ça vaut le coup, comme dirait Gérard Collard, le libraire de la Griffe noire !!  ;-)