Articles de alliancecoaching17
La brûlure du chocolat de Barbara Abel
Editions Fleuve Noir - 2010 - 322 pages
Résumé
Zoé, 29 ans, était sur le point de faire une grande révélation à sa famille le jour où un accident de la route l'a rendue amnésique.
La seule solution pour retrouver la mémoire ? Que ses proches sollicitent ses souvenirs : il suffit parfois d'un seul fait, d'une seule sensation reliant au passé pour forcer les portes de la mémoire cadenassées. Et chacun des membres de sa famille d'y aller de son souvenir.
Mais voilà, qui dit « témoignage » dit subjectivité. Bientôt les récits se contredisent, d'anciennes rancoeurs font surface, des secrets se révèlent… Sans compter que Zoé, bien malgré elle, ne facilite pas les choses : elle n'est pas du tout amoureuse du garçon qu'elle doit épouser 3 semaines plus tard, elle est incapable de reconnaître celui qui paraît-il est son amant, et puis elle a aussi appris qu'elle était écrivain, et, dans la foulée, qu'elle était censée rendre son manuscrit encore inachevé à son éditeur !
Finalement, ne serait-il pas plus simple pour Zoé de ne jamais retrouver la mémoire ? Mais attention Zoé, sans passé comment prétendre à un avenir ?
Mon avis
J'ai acheté ce roman suite à la lecture de chroniques sur la toile, parlant de création littéraire, de mise en abyme du travail d'écriture.
On entre facilement dans l'histoire qui en elle-même est intéressante : l'amnésie est un sujet grave, qui fait poser beaucoup de questions sur le temps, les souvenirs, de quoi et comment est constituée la mémoire... Les personnages ne sont pas très fouillés, peu décrits, souvent sur un mode ironique. De très nombreux dialogues donnent du rythme. On sent que l'auteur a privilégié l'action. Certaines réparties prêtent à sourire.
Mais je n'ai guère, voire pas du tout, apprécié le style d'écriture. La multiplication, à l'envi, de certains procédés est lassante.
*les métaphores en grand nombre sont dérangeantes et gâchent la fantaisie que l'on pouvait trouver au départ - un exemple : Zoé vient de demander à son fiancé qui est Zélie Laure "ma question semble mettre de l'huile sur le feu, les brochettes s'enflamment et Julien semble ne pas vouloir contrôler la cuisson. Au contraire, il en rajoute une louche."
*les répétitions et le rythme ternaire dont l'accumulation alourdit infiniment le texte. Un exemple de répétition : "Ce dont je suis certaine, c'est de les aimer. D'en avoir dévoré le contenu comme on dévore la chair d'une viande cuite à point. D'en avoir aspiré la substantifique moëlle comme on aspire celle d'un os de mouton. D'en avoir dégusté la finesse comme on déguste la saveur d'une table exotique. D'en avoir apprécié le sel comme on assaisonne un mets aux aromates de saison." - Un exemple de rythme ternaire : " ce que je connais sans doute et dont pourtant j'ignore tout, le paysage inconnu de mon quotidien, le décor inexploré de mon ordinaire" ou quelques lignes plus loin "j'acquiesce, j'opine, je rassure"
*les précisions qui donne au lecteur l'impression de ne pouvoir comprendre par lui-même sans cela - "gesticulant sans ordre ni raison (et quand je dis "raison", je parle bien entendu de discernement et non de cause)" ou "comme une feuille arrachée à sa branche (métaphore de l'arbre, généalogique bien entendu, les racines, le terreau, ouah ! c'est beau)".
Au final, ça se laisse lire et on va au bout mais comme il ne sera pas dans les coups de coeur ni même dans les 4 étoiles, il rejoindra le carton des "à vendre d'occasion".
Première tombe sur la droite de Darynda Jones
Résumé
Charley Davidson est détective privée et faucheuse. Son boulot consiste à convaincre les morts « d’aller vers la lumière ». Mais ce n’est pas toujours si simple : parfois Charley doit les aider à accomplir quelque chose avant qu’ils acceptent de s’en aller, comme retrouver l’assassin de ces trois avocats. Ce qui ne serait pas un problème si Charley ne passait pas son temps à faire des rêves érotiques provoqués par une entité qui la suit depuis toujours… Or, il se pourrait que l’homme de ses rêves ne soit pas mort. Il pourrait même être tout à fait autre chose…
Mon avis
Abandon au chapitre 4 !
Ce livre annoncé en couverture comme hilarant, émouvant, indispensable, m'a ennuyée tout bonnement ; il ne m'a pas fallu plus de 60 pages pour m'en rendre compte....
Difficile, il est vrai, d'enchaîner une autre lecture après celle de Kushiel de Jacqueline Carey...
Ainsi suivant le précepte du droit du lecteur à abandonner un livre qui ne lui convient pas, et vu la hauteur de ma PAL qui me fait dire que je n'aurai aucun mal à démarrer autre chose, j'abandonne cette lecture et vais de ce pas, sans aucune espèce de culpabilité, revendre ce roman en occasion - état neuf !... J'ai dit !!!!
Stage d'écriture à Bordeaux
Comme je l'ai dit dans un précédent billet, je profite chaque année des vacances d'été pour m'offrir un stage d'écriture avec Aleph.
Cette année, dans la mesure où j'ai un chantier en cours, j'ai choisi "Initiation au Roman" à Bordeaux. Hébergée avec mon chéri chez Bénédicte, sa fifille, partie en vacances. (Merci à elle pour son accueil et tout ce qu'elle avait laissé afin que des campagnards comme nous puissent se diriger et se déplacer dans la grande ville !!! )
10h le lundi 5 août. Nous sommes 5 écrivants, accueillis par les yeux bleus et le sourire d'Olivier Targowla, au 155 avenue d'Eysines au Bouscat. Un 6è arrivera en fin de matinée.
Présentation des participants, de l'animateur, du contenu, des modalités. Je sens immédiatement que "la mayonnaise prend", une sensation difficile à expliquer mais qui est une sorte d'alchimie entre envie de, respect, personnalités très diverses, confiance, niveau.... Je le sais, le stage sera bon !
Pour faire un roman, il faut des personnages, non ? Alors dès la fin de la première matinée, nous sommes invités à en inventer une dizaine qui nous accompagneront toute la semaine- juste un nom et prénom -, puis à en choisir un à qui nous faisons une véritable carte d'identité, et là, commence le régal. Peu à peu, de propositions en longues plages d'écriture, Olivier nous guide et démine pour nous les pièges qui attendent celui (ou celle !) qui a l'audace de penser qu'il peut écrire un roman .
Nous lisons ce que nous nous surprenons à écrire et nous bénéficions des retours constructifs, respecteux de notre animateur et des autres (et je n'ai pas dit "béni oui-oui" car parfois c'est musclé ! ça discute...) et nous avons le sentiment d'avancer.
Du café, des cannelés, le ventilateur qui tourne à fond les premiers jours à cause de la chaleur, toute une ambiance...
Et puis le midi, la pause à la Brasserie Le Roni du Bouscat, belle adresse. Y aller demande quelques 10 mn de marche pendant lesquelles nous faisons plus ample connaissance les uns avec les autres, le mercredi sous le parapluie, n'est-ce pas Colette ??. Le premier jour, on nous prépare vite fait une table de 6, les jours suivants elle sera prête à notre arrivée, réservée, quelle que soit l'heure entre 12 et 13.30. Une brasserie qui cuisine du frais (c'est assez rare pour le souligner), qui annonce sur l'ardoise "joli steak d'espadon" ou "belle sole meunière", des assiettes fraîcheur et surtout un accueil chaleureux entre Patrice, le patron, passionné, jovial et efficace et sa serveuse, très pro et souriante. Une adresse à retenir !
Alors je m'étais trompée, le stage n'était pas bon, il était excellent - sans doute le meilleur que j'ai fait jusqu'ici ! Mention particulière à Marc, Colette, Yves, Axel et Roger, mes camarades de labeur, mais surtout mention toute spéciale à Olivier, dont la finesse, la qualité d'écoute, la gentillesse bienveillante, le professionnalisme et le sens du détail nous ont fait progresser tout au long de la semaine (j'ai, du moins, l'envie d'y croire...)
Retour de stage : je me suis jetée sur mon manuscrit et l'ai annoté abondamment, aidée en cela par les suggestions judicieuses d'Olivier que j'avais notées tout au long de la semaine car elles faisaient sens pour moi : déplier le texte à un endroit précis pour répondre à une envie du lecteur, accélérer le récit grâce à telle technique, préciser, mais surtout, surtout, quelle que soit l'issue de l'écriture, publication ou non, ALLER AU BOUT !!!
N'hésitez pas à vous lancer si l'envie d'écrire vous titille ! Je vous garantis qu'avec Aleph, on est sécurisés, accompagnés et nourris de lectures, de conseils.... (non non je ne touche pas de royalties pour vanter l'enseigne !! , c'est leur déontologie qui le dit !)
Merci Lisabuzz !
Petit moment d'humour ce soir !
Trouvé par l'intermédiaire du site Vampires et Sorcières, ce robot qui fait la critique de blogs qu'on lui soumet. Vous pensez bien que je n'ai pas résisté et voici ce que ça donne :
Lisabuzz.com parle de La Clef des Mots :
Nous autres français sommes bien égoïstes. Lorsqu'un pays dispose d'un blog comme La Clef des Mots, il devrait le traduire en anglais, italien, espagnol, japonnais, chinois etc... que le reste du monde en profite. D'ailleurs, LAURA mérite un auditoire bien plus large que 60 millions d'internautes (plus quelques belges, suisses, québecois). En tous cas, j'adore La Clef des Mots et je suis loin d'être seule ! signé http://blog.lisabuzz.com
C'est drôle, non ? Testez-le à votre tour et merci à Vampires et Sorcières pour le tuyau
Kushiel - T1 La marque de Jacqueline Carey
Editions France Loisirs - 2013 - 1151 pages - Traduction de Frédéric Le Berre
Résumé
Phèdre nó Delaunay a été vendue par sa mère alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Habitant désormais la demeure d’un haut personnage de la noblesse, pour le moins énigmatique, elle y apprend l’histoire, la théologie, la politique et les langues étrangères, mais surtout… les arts du plaisir. Car elle possède un don unique, cruel et magnifique, faisant d’elle une espionne précieuse et la plus convoitée des courtisanes.
Rien ne paraît pourtant lui promettre un destin héroïque. Or, lorsqu’elle découvre par hasard le complot qui pèse sur sa patrie, Terre d’Ange, elle n’a d’autre choix que de passer à l’action. Commence alors pour elle une aventure épique et déchirante, semée d’embûches, qu’il lui faudra mener jusqu’au bout pour sauver son peuple.
Récit plein de grandeur, de luxuriance, de sacrifice, de trahison, d’insondables infamies et de conspirations machiavéliques, La Marque dévoile un monde de poètes vénéneux, de courtisans assassins, de monarques trahis et assiégés, de seigneurs de guerre barbares, de traîtres grandioses… vu par les yeux d’une héroïne comme vous n’en avez jamais rencontré et que vous n’oublierez jamais.
Interview de l'auteur à la sortie du roman
Mon avis
En commençant cette lecture, munissez-vous d'un papier et d'un crayon ! En effet, le monde créé (ou re-créé) par l'auteur est foisonnant et il faut un temps certain, avant de situer les personnages, leur appartenance et ce qui les fait avancer... De plus, le "don" de Phèdre n'est pas clairement écrit, et d'allusions en sous-entendus, on peut mettre quelques pages avant d'entrer dans la danse et comprendre ainsi ce qu'est "la marque". Enfin, il faut facilement 200 pages pour que l'action s'accélère (le temps de planter le décor ) Aussi je vous en conjure, SOYEZ PATIENTS, cela en vaut largement la peine....
C'est Phèdre no Delaunay, le personnage principal, qui raconte son histoire. Autour d'elle, des figures importantes : Anafiel Delaunay, Alcuin, Hyacinthe, Joscelin, puis par cercles concentriques tout une foule de personnages apparaissent en fonction de leur domaine d'action : politique, commerce, charme... Tous, bien qu'en grand nombre, sont fouillés, soignés et servent magnifiquement l'intrigue.
L'intrigue est très finement ficelée, compliquée mais tout à fait vraisemblable. L'univers, situé dans ce qu'on reconnaît d'une Europe de la Renaissance, est riche de pays, peuples, coutumes et relations. En cela, on peut saluer l'imagination et la rigueur de l'auteur. Hormis les grands classiques de la fantasy, je n'avais trouvé un monde aussi élaboré que dans Filles de Lune d'Elisabeth Tremblay. Il y a là un véritable souffle épique et tout est savamment dosé : récit, descriptions, dialogues, rythme.
Enfin je voudrais faire une mention spéciale au traducteur Frédéric Le Berre. La traduction est un art difficile : saisir l'intention de l'auteur et la restituer sans l'affadir ou la dénaturer, une gageure ! Eh bien, en l'occurence, nous avons affaire à un traducteur qui a su, malgré le foisonnement, user de toutes les ressources de notre belle langue pour magnifier le texte de J. Carey. Une performance que je salue !
Ce roman est une réussite et je vous le conseille vivement !
Perles de harpe
Voici un des morceaux qui m'accompagnent pendant que j'écris ; en ce moment, c'est sur l'Ecosse et une harpeuse nommée Shanya, c'était donc tout trouvé !
Merci à l'artiste Lydwen pour ce court extrait !
Petite semaine en Irlande
De retour d'une petite semaine de vacances en Irlande où nous avons fait le Sud : de Cork à Killarney pour aller rejoindre mon fiston qui travaille là-bas.
Juste magnifique ! Des paysages à couper le souffle : la côte déchiquetée battue par des vagues ourlées d'écume, des lacs où se mirent les montagnes alentour, des patchworks de couleurs, et...du soleil, mais oui, tous les jours, avec aussi... un peu de pluie, tous les jours Des gens accueillants et infiniment courtois, naturellement gentils et des visites super intéressantes : une distillerie de whisky, Muckross House (manoir victorien), Blarney Castle et son parc merveilleux, le Ring of Kerry (attention aux routes, très peu larges, sans bas-côtés, sans fossés, bordées au mieux de haies, au pire de murets de pierres sèches
!)
Bref, nous sommes revenus conquis et prêts à y repartir dès que possible, ne serait-ce que pour aller voir "l'enfant" chéri !!
Muckross House Blarney Castle Blarney Castel Lacs de Killarney
Mademoiselle dite Coco de Madeleine Manset-Berthaud
Editions De Borée - Collection Terres de Femmes - Juin 2013 - 380 pages
Résumé
Gabrielle Bonheur Chasnel est devenue la grande prêtresse de la mode et n'a plus rien à prouver. Chacune de ses créations déclenche tout à la fois scandale et engouement.
Mais celle que l'on surnomme Coco n'en demeure pas moins femme et ne peut se consoler de la perte tragique de son amant. En cette époque de bouillonnement intellectuel, elle retrouvera à force de talent le goût de la vie pour s'imposer comme l'une des plus grandes figures du XXe siècle.
Mon avis
L'auteur a pris le parti de parler de Coco et de ses amours, dans la période de l'entre-deux guerres, en gros sa période slave et sa période anglaise.
Boy vient de mourir, Coco est désespérée - il voulait l'épouser-, même son travail ne parvient pas à la faire sortir de son chagrin. Misia, la fidèle amie, lui fait rencontrer Maria, une russe exilée et son frère Dimitri Pavlovitch, grand duc ruiné. Commence alors une période amoureuse faste, Dimitri lui apportant la jeunesse, elle le soutien financier. La créativité de Coco est en plein essor : pantalon pour femme, petite robe noire, parfum n°5, elle ose tout et tout lui réussit. Elle séduit la communauté russe en exil et l'ambiance est à la fête dans son domaine de Garches où elle héberge Igor Stravinski et sa famille. Le malheureux musicien a des vues sur elle, mais ce n'est pas réciproque : elle privilégie Dimitri et sa jeunesse.
Les deux amants se quittent bientôt sans histoire, avec de beaux souvenirs, lui épousant une américaine, elle devenant la maîtresse d'Arthur Grosvenor, aristocrate anglais. Avec lui, c'est l'argent qui coule à flots, les cadeaux, les fleurs, les folies, la fête. Elle invente le chapeau cloche, relève les défis face aux nouveaux créateurs de mode, vend Garches, invente les congés payés pour ses cousettes et mannequins dans une villa qu'elle a achetée à Mimizan, achète ensuite à Roquebrune - elle a eu un coup de coeur-, mais à 42 ans elle ne donne pas d'enfant à Benny qui la quitte pour épouser une jeune héritière.
En fin de compte, la belle n'est pas de celles qu'on épouse : pas de passé, sinon modeste et une indépendance, notamment financière qu'elle n'est pas prête à abandonner. Son travail passe avant tout...
Un très beau portrait pour une personnalité courageuse, cachant ses blessures intimes sous un masque de femme forte, voire impitoyable, mais d'un bel humanisme.
J'ai aimé cette lecture, dans ce domaine du luxe et de l'argent, au gré des voyages de Coco et ses amants. J'ai découvert beaucoup sur cette grande artiste qui avait dans sa "bande" Cocteau, Picasso, Lifar, Diaghilev, Stravinski, Churchill... autant de grands noms de cette époque riche en avancées tant sociétales que technologiques.
A découvrir et à apprécier !
Romances de l'été
Comme chaque été, j'ai ma période Harlequin : pas de prise de tête, pas de méningite à réfléchir au pourquoi du comment, tout le monde il est beau, tout le monde il s'aime, c'est magique !!
J'ai donc lu sur ma tablette en édition numérique :
- Une héritière pour les Sabbatini de Mélanie Milburne
- Le secret de Rebecca de Tessa Radley
- Retour au Maryland - 1 Les liens du passé et 2 La rage au coeur de Nora Roberts
et j'en ai encore quelques-uns en réserve...
Je suis vivant et vous êtes morts d'Emmanuel Carrère
Editions Points2 - 25 avril 2012 (édition originale 1993) - 622 pages
Résumé
L'existence de Philip K. Dick, célèbre auteur de science-fiction, fut un tourbillon psychédélique. Névroses, phobies, paranoïa nourrissent son imagination créatrice centrée sur une question récurrente : sommes-nous réels? Dick est convaincu que non. Les nombreux détails de sa vie permettent de mieux comprendre les dérives de ce génie qu'on disait fou.
Mon avis
J'ai acheté ce tout petit livre (12cm x 8cm) l'hiver dernier et depuis il me faisait de l'oeil, perché tout en haut de ma PAL. Le format m'avait attiré l'oeil à la librairie, le fait qu'on le lise dans le sens horizontal aussi. Et puis une bio de Philip K.Dick 'dont j'ai lu plusieurs romans il y a quelques années) me tentait bien.
J'étais loin de m'imaginer à quel point cet homme était "perturbé" (qu'en de termes élégants, ceci est dit !!). Accro aux amphétamines pour pouvoir écrire vite et beaucoup, mais aussi aux calmants, il a tenté l'acide (LSD) qu'il a eu du mal à lâcher ensuite, il a collectionné les femmes, eu 3 enfants si mon compte est bon.
Grand malade psy, il a cependant eu des fulgurances qui lui ont fait écrire plusieurs romans, repris au ciné ensuite dont Blade Runner, Total Recall, Minority Report, excusez du peu !...
J'ai trouvé cette bio passionnante et infiniment respectueuse de la personne de PKD, écrite dans un style soigné et je me suis étonnée de lire aussi vite ce petit pavé, tellement l'auteur m'a embarquée (....hypnotisée ???)
La fille du loup de Barbara Wood
Editions Presses de la cité - 5 juillet 2012 - 407 pages - Traduction de Florence Bertrand
Résumé
Rome, 54 après J.-C., sous le règne de Néron. Depuis son enfance, Ulrika, jeune fille de dix-neuf ans, a des hallucinations et des prémonitions. Une nuit, elle fait un rêve étrange où lui apparaît un loup. Elle l’interprète comme un présage, « Wulf » étant le prénom que portait son père, mort lorsqu’elle n’était encore qu’un enfant – c’est du moins ce que lui a dit Sélène, sa mère.
Un soir, lors d’un dîner officiel, elle rencontre le commandant Gaius Vatinus, un valeureux guerrier amené à diriger l’armée romaine contre les Germains. Si Ulrika apprécie la compagnie de cet homme, ce n’est pas le cas de sa mère qui la met en garde car, il serait responsable de l’arrestation de Wulf et du pillage de leur village. Sélène révèle enfin la vérité à Ulrika : son père est toujours vivant et a fondé une famille en Germanie, tout en ignorant qu’à Rome il avait une fille. Ulrika décide alors d’entreprendre un long voyage en terres barbares afin de retrouver son père…
Mon avis
Quête pour Ulrika en rapport avec ses dons qu'elle ne s'explique pas et qu'elle ne sait comment exploiter ; quête pour Sebastianus le galicien qui pense que son destin est de voyager, de découvrir, de commercer. Ces deux personnages nous entraînent dans leur sillage de Rome à la Rhénanie, de Babylone à la Chine, en un temps où les voyages pouvaient prendre des années, ce qui nous laisse songeurs à nous qui allons toujours plus vite, toujours trop vite...C'est dépaysant à souhait, on a le sentiment d'avoir changé de monde en un millénaire et demi !
Les personnages de l'histoire sont plaisants, se remettent en question, tentent d'avancer sur le chemin de la vie, pourtant hérissé de bien des obstacles ; quant à ceux de l'Histoire, ils ne sont pas toujours jolis, jolis, mais ceux de notre époque le sont-ils davantage ?
Un très beau roman que j'ai lu en m'y plongeant sans retenue, emportée par le souffle épique de la plume de l'auteur. Pas de longueurs, du rythme, un excellent moment de lecture !!
La solitude des soirs d'été d'Anaïs Jeanneret
Editions Albin Michel - 10 mai 2013 - 231 pages
Résumé
Alda a le charme insaisissable et irrésistible des gens que la vie a comblés. Une assurance qui fascine aussitôt Louis, jeune écrivain en herbe qui voit en elle toutes les héroïnes de roman dont il a rêvé pour échapper à sa propre vie. Celle d’un fils d’émigrés hispano-russes au parcours cabossé.
Dans la luxueuse bastide provençale où elle l’a invité à passer quelques jours, Louis l’observe secrètement. Mère aimante, épouse parfaite, amie idéale, Alda rayonne d’une douceur et d’une beauté qui apparaissent comme un rempart contre la fureur du monde. Pourtant, Louis devine chez elle une fêlure profonde, une impatience qui ne demande qu’à s’exprimer et qui l’attire irrésistiblement. Et si tout l’oppose à cette femme qui ne lui appartiendra jamais, rien ne pourra empêcher la dangereuse évidence.
Dans ce roman d’apprentissage, Anaïs Jeanneret évoque avec sensualité et élégance un univers fitzgéraldien à la fois enchanteur et mélancolique, dans une évocation subtile du passage à l’âge adulte, des rêves et des promesses sacrifiées.
Mon avis
On se laisse prendre à cette atmosphère à la fois pleine de charme mais aussi de langueur, de mélancolie. Chacun cache ses blessures derrière une façade de convenance pour que rien ne rompe l'harmonie.
Réflexion sur le passage du statut de grand adolescent à jeune adulte, d'adulte à presque-vieux, sur ce que l'on fait de ses rêves en grandissant, sur comment on s'arrange avec les évènements qui jalonnent notre vie, sur les vraies-fausses amitiés cultivées on ne sait trop pourquoi.
Ca a parfois un côté doux-amer, mais le livre refermé, restent la douceur, la sensualité, la poésie des images.
A lire ! paresseusement installé(e) sur un transat, sous le soleil de juillet...