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Transatlantic de Colum McCann
Editions Belfond - 22 août 2013 - ISBN 978-2714450074 - 375 pages - Traduction de JLuc Piningre
Résumé
Etats-Unis et Irlande, de 1845 à 2011
1919. Aviateurs vétérans de la Grande Guerre, Jack Alcock et Teddy Brown s’apprêtent à un nouveau défi : de Terre-Neuve jusqu’en Irlande, effectuer le premier vol transatlantique sans escale de l’Histoire.
Leurs voisines de chambre, Emily Ehrlich, pétulante journaliste, et sa fille Lottie, leur confient une lettre à l’attention de leur famille installée à Cork.
1845. Esclave affranchi, Frederick Douglass répond à l’invitation de son éditeur pour présenter ses Mémoires et traverse l’Atlantique pour arriver dans une Irlande frappée par la Grande Famine.
Lily Duggan, une jeune bonne sera marquée à vie par sa rencontre avec cet homme extraordinaire.
1998. New York-Londres-Belfast-Dublin-Washington-New York : observateur du processus de paix en Irlande du Nord, le Sénateur Mitchell passe sa vie dans les airs. Pour égayer son existence monotone, il se raccroche à certains petits moments de grâce. Comme sa rencontre avec cette femme malicieuse de 96 ans, Lottie.
1863. Inspirée par Douglass, Lily Duggan est partie et a refait sa vie dans le Missouri. Mais un drame va venir frapper son foyer. De ses six enfants, seule une fille survivra, Emily.
1929. Dix ans après le vol d’Alcock et Brown, Emily et Lottie, refont la traversée sur les traces des deux héros aviateurs. Brown leur remet la lettre qu’il avait soigneusement conservée.
2011. Dans une Irlande en pleine crise, Hannah, quadra solitaire, croule sous les dettes. Et si la lettre de sa grand-mère, rédigée un siècle plus tôt, pouvait lui sauver la vie ?
Pourquoi - comment ce livre ?
Après avoir regardé La Grande Librairie, consacrée aux écrivains de Dublin - Parce que je n'avais encore rien lu de cet auteur que j'ai trouvé infiniment sympathique lors de l'émission - Parce que l'Irlande est chère à mon coeur....
Mon avis
Un bon roman à la construction astucieuse. Les trois premiers récits posent des histoires qui a priori n'ont rien à voir entre elles, sauf que notre auteur peu à peu tire les ficelles et fait les liens dans une deuxième partie, pour un final un peu trop délayé et amer à mon goût ; mais je dis chapeau bas pour une telle maîtrise du récit. De beaux personnages de femmes, comme Lily Duggan par exemple. Un témoignage fort sur les liens indéfectibles entre Etats-Unis et Irlande.
Je tenterai la lecture de son précédent roman "et que le vaste monde poursuive sa course folle" pour décider si je continuerai à suivre l'auteur.
Bonus
*Un entretien exclusif de l'auteur avec Amazon, sur son écriture de Transatlantic
Espace
J'écris dans le placard. Littéralement. J'ai réorganisé mon bureau afin d'intégrer une table en U que j'ai poussée vers l'arrière de la pièce, dans un placard. Je me suis rendu compte que j'aimais m'asseoir sur la table, les jambes tendues, dans...d'accord, je l'admets...le placard. L'ordinateur portable sur mes genoux. Entouré de nombreuses photos et d'une collection de bibelots sur les étagères. Un portrait de James Joyce. Un cliché avec Peter Carey et Nathan Englander. D'anciens portraits de famille. Quand des amis viennent me rendre visite dans mon bureau ils écrivent sur mon mur. Des graffitis spirituels. J'aime cet espace justement parce qu'il est confiné. Ma vue, mon écriture restent concentrées. Pas de fenêtre. Lorsque je révise un texte ou travaille sur un projet journalistique, je sors de mon placard et travaille à mon bureau comme une personne normale.
Outils
J'aimerais vous dire que j'écris au stylo ou au crayon sur du papier ancien, avec des encriers et du papier buvard et tout cet attirail épistolaire, mais j'écris directement sur un ordinateur. En réalité, c'est très difficile d'écrire à la main. Et j'en suis très déçu. Un jour viendra peut-être où j'écrirai à la main, comme je le faisais étant enfant, mais je suis devenu journaliste entre temps et j'écris donc sur un clavier depuis plus de trente ans. Je possède un vieil ordinateur portable plein de miettes (et pour vous dire la vérité, plein de cheveux arrachés). Je n'ai pas de logiciels high-tech ni de rituels d'écriture, hormis bien sûr le fait de me retirer dans le placard.
Bande-son
J'ai travaillé récemment avec ce fabuleux musicien anglais, Moss Freed, auteur de l'album "What Do You See When You Close Your Eyes.” Il compose et relie ses œuvres au monde littéraire. Il utilise une série d'histoires courtes adaptées à sa musique, un mélange subtil de jazz aux thèmes populaires et aux arrangements classiques tranchants. Pour lui l'univers musical et littéraire sont étroitement liés et se complètent inexorablement. Il dit souvent c'est un peu comme écouter en 3D.
Et j'écris en musique. Van Morrison, Lisa Hannigan, Joe Henry et Brian Kennedy ont accompagné l'écriture de mon dernier livre, Transatlantic. Je laisse la musique envahir la pièce. Mais je suis vraiment vieux jeu. J'aimerais pouvoir encore écouter des 33 tours. Et j'ai des centaines de vieilles cassettes qui traînent, inutilisées.
La musique et le rythme sont indispensables lorsque j'écris. J'arpente mon appartement en lisant des textes à haute voix. Mes enfants pensent que je suis cinglé.
Carburant
Un café et une tranche de pain grillé pour le petit déjeuner. Bien évidemment les miettes tombent dans le clavier. Voilà mon quotidien. Je viens de trouver mon épitaphe. "Les miettes se sont retrouvées dans son clavier."
Je n'aime pas boire et écrire. Cela a tendance à me décourager. Si tard le soir j'ai déjà bu un verre ou deux, je ferai un peu de corrections mais c'est dangereux de travailler avec l'esprit altéré par l'alcool. Bien sûr, la jeune génération d'auteurs a tendance à croire à tort que c'est le carburant indispensable.
Mais écrire c'est écrire. Cela n'a rien à voir avec la nourriture et la boisson, bien qu'elles continuent d'inspirer de nombreuses métaphores littéraires. Au final, tu dois te maintenir en bonne santé. Je m'intéresse de plus en plus aux carburants dont mon corps a besoin pour nourrir mon imagination. Je n'ai pris aucune grande mesure en faveur d'une alimentation vraiment saine. Je ne suis pas végétarien contrairement à ma fille Isabella, et je pense vraiment qu'elle influence mes choix alimentaires.
Mots
J'aime lire de la poésie pour lancer la machine. J'aime particulièrement me plonger dans la poésie de Jim Harrison, Wendell Berry, Seamus Heaney, Dylan Thomas, Hopkins. Surtout lorsque je suis perdu. J'essaie de ne pas me préoccuper de leur influence sur mon travail mais nous forgeons notre plume grâce à d'autres plumes.
Pour m'échapper, je ne lis que les meilleurs. Ondaatje. Doctorow. Carey. DeLillo. Morrison. Erdrich. Rushdie. O’Connor, Hemon, Doyle, Bloom. Mais je déteste parler des livres et de mes auteurs favoris parce que j'en oublie toujours un. Je lis de tout mais uniquement parce que le monde littéraire regorge de merveilles.
Inspiration
Je cours tous les jours ou tous les deux jours dans Central Park. Cela m'aide à me vider l'esprit. Je cours avec un très bon ami médecin, Jim Marion. Nous courons tout en discutant de théologie ou de notre dernière gueule de bois. Je partage mes idées avec lui. C'est quelqu'un qui sait écouter. Je fais également du vélo dans le parc avec mon fils. Pas de sieste ! Non ! Une sieste m'achèverait. J'aime cette sensation de fatigue à la fin de la journée. Suivie d'une bonne nuit de sommeil.
Tentation
La tentation est trop forte quand il est question d'e-mail et d'internet. En particulier lorsque l'écriture ne va pas très fort, ce qui est le cas la plupart du temps (notamment en plein milieu d'un roman). J'ai tendance à surfer sur Soccernet.com pour suivre mon équipe favorite, Stoke City. Mais quelle perte de temps. Je regarde les matchs de football les plus obscurs. C'est une vraie maladie. Mes autres vices sont plus ordinaires ... mais je couche la plupart de mes vieux démons sur papier. J'aime devenir "autre" dans les œuvres de fiction. Cela me permet d'être relativement normal dans la vraie vie.
Citations
*Bons musiciens les Irlandais, mais tous leurs chants d'amour sont tristes et tous leurs chants de guerre sont gais.
*Le monde a cela d'admirable qu'il ne s'arrête pas après nous.
Oraisons - L'intégrale de Samantha Bailly
Editions Bragelonne - 29 mars 2013 - ISBN 978-2352946908 - 716 pages
Résumé
En Hélderion, la mort peut rapporter beaucoup… surtout à la famille Manérian, qui procède aux oraisons, les rites funéraires du royaume. Mais la réalité de la mort les frappe de plein fouet lorsqu’on retrouve le corps de leur plus jeune fille dans une ruelle sordide.
Tout désigne les clans, ces dangereux rebelles qui s’opposent à Hélderion. Aileen, prête à tout pour venger sa cadette, se lance dans une enquête qui la mettra à rude épreuve.
Noony, leur soeur aînée, se retrouve quant à elle aux premières loges de l’entrée en guerre de son pays contre le continent voisin. Mais elle est bien décidée à s’opposer à ce conflit qui pourrait tourner en véritable massacre.
Prises dans des intrigues dont les enjeux les dépassent, les deux soeurs devront affronter le système qui les a forgées.
Pourquoi - comment ce livre ?
J'ai déjà lu deux romans de cette jeune auteur et j'aime son univers, alors j'ai eu envie de lire son premier dyptique, publié en intégrale chez Bragelonne.
Mon avis
Elle est jeune "il est vrai, mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années". Empruntée à Dom Rodrigue dans le Cid, cette citation me semble parfaitement convenir à cette auteur. Quand on sait qu'elle a commencé à écrire ce roman pendant son année de terminale, on est littéralement bluffés. Car elle nous offre là tout un monde, construit, cohérent, avec toutes ses composantes : politique, sociologique, économique, religieuse et une histoire qui soulève bien des questions sur la vie, la mort, les fidélités, les manipulations génétiques, la religion, bref un niveau de réflexion déjà élevé...
La construction du roman est aussi très intéressante. On suit tour à tour le parcours des deux soeurs Aileen et Noony et l'auteur jette ses filets en Thyrane, en Rouge Terre, avant de tout rassembler en Heldérion, à Abranelle précisément, où on obtient le fin mot de ce qui a été esquissé tout au long du roman. Les chapitres, qui commencent par une définition, un article d'encyclopédie, une régle de jeu ou une précision sur un personnage, sont entrecoupés d'interludes qui font avancer l'histoire de manière habile. L'écriture est fluide, maîtrisée, agréable à lire, et le texte est émaillé de poèmes, extraits d'une pièce de théâtre, paroles de chansons, tous inventés pour ce monde-là, ce qui montre que l'auteur s'est essayée à plusieurs genres avec succès.
La palette de personnages est riche, très riche, tant de personnages principaux que secondaires, les caractères bien travaillés et bien rendus, avec quelques chouchous pour ma part : Noony, Heptiel, Orius et Shala. On peut saluer aussi la création des animaux : trois-larmes, chawins, unis et autre sang-de-lune.
C'est donc au final un roman magnifique, foisonnant (sans qu'on s'y perde), dans lequel on aime à s'immerger jusqu'à oublier le monde alentour, les pages tournent et on en sort à regret, en se disant que l'auteur nous a offert là un bien joli moment de lecture, digne des grands noms de la fantasy.
Un vrai grand coup de coeur pour moi !!
Citations
*Les premières fois sont toutes inoubliables, magiques. Ce sont des expériences banales mais l'attrait de l'inconnu les rend extraordinaires... Ce sentiment de nouveauté, cette surprise et toutes ces premières fois à tenter me rendent amoureuse de la vie.
*Rien n'est plus doux que le sentiment d'être protégé de tout. Rien n'est plus doux que l'amour d'une mère.
L'île aux papillons de Corina Bomann
Editions Charleston - 21 mars 2014 - ISBN 978-2368120170 - 425 pages - Traduit de l'allemand par Odile Brandt
Résumé
Lorsque Diana se rend au chevet de sa grand-tante Emmely, en Angleterre, cette dernière la charge d'une étrange mission : découvrir le lourd secret qui pèse sur leur famille et qui concerne Grace, l'arrière-arrière grand-mère de Diana.
Diana part pour le Sri Lanka, la terre de ses ancêtres, colons à Ceylan. Elle y découvre une prophétie qui semble avoir changé le destin de sa famille et l'histoire d'un amour interdit... Durant sa quête, la jeune femme trouvera-t-elle enfin la paix pour elle et pour les siens ?
Pourquoi - comment ce livre ?
Parce que je trouve que la ligne éditoriale de Charleston me convient, que j'ai aimé la couverture et que le mot "île" me fait toujours rêver.
Mon avis
Des secrets douloureux soigneusement enfouis, des indices semés par les protagonistes, des rencontres opportunes et enrichissantes, on a là tous les ingrédients pour un roman qui a du souffle et nous tient en haleine de bout en bout.
L'écriture est fluide, les personnages sont bien construits et on s'instruit sans qu'à aucun moment on verse dans le documentaire. Car l'auteur nous tricote une intrigue bien serrée qui va permettre à Diana de découvrir, dans un fabuleux jeu de piste, un pan de l'histoire de sa famille dans la lointaine Ceylan, actuel Sri Lanka, et aussi de mettre de l'ordre dans sa vie personnelle.
C'est bon, ça se lit avec un plaisir fou et donc, je vous le recommande vivement.
Arrive un vagabond de Robert Goolrick
Editions Pocket - 7 novembre 2013 - ISBN 978-2266235259 - 345 pages - Traduction de Marie de Premonville
Résumé
Brownsburg, Virginie, 1948.
Une petite ville paisible, aux maisons bien alignées. On y vit en bon voisinage, dans la crainte de D.ieu et le respect des convenances. Le soir, sous les vérandas, on boit du thé glacé. Quand arrive un vagabond...
Au volant d'un vieux pick-up déglingué, il s'appelle Charlie Beale et s'attire vite l'affection générale. Celle d'un enfant, d'abord, puis l'amour d'une femme mariée...
La passion vient d'entrer dans Brownsburg, emportant avec elle ce qui pourvait rester de pureté et d'innocence....
Pourquoi - comment ce livre ?
J'ai déjà lu Une femme simple et honnête de cet auteur et j'avais bien aimé. Et puis la couverture rétro années 50 de celui-ci m'a attirée.
Mon avis
Magnifique roman d'atmosphère, tout en finesse.
Une analyse minutieuse de la société américaine d'après-guerre. Dans cette bourgade rurale de Virginie vivant quasi repliée sur elle-même, avec son organisation ségrégationniste, ses codes stricts mais respectés, la religion omniprésente (cinq églises pour cinq cents habitants), la population vit heureuse semble-t-il. Se pose-t-elle la question d'ailleurs ?
Jusqu'au jour où... Charlie débarque avec son pick-up. D'où il vient, on ne sait mais très vite, il est accepté par la population et surtout adulé par Sam, l'enfant du boucher qui l'emploie.
Jusqu'au jour où... elle, Sylvan, folle de la culture hollywoodienne, croise son regard.
L'auteur nous régale d'un scénario qui va crescendo vers une issue que l'on aimerait heureuse (mais serait trop banale...), dont on sent bien qu'elle virera au drame. C'est superbement mené !
Je vous recommande vivement cette lecture.
Citation
*Il l'aimait à s'en faire éclater les os. L'aimer, c'était comme se retrouver dans un lit d'orties dont seul le contact de sa peau à elle pourrait apaiser les piqûres, tandis que pour elle, il était le bain chaud qu'elle prenait pour dissiper la cascade glacée de l'indifférence de son mari.
Parcs de mémoire de Maurice Mourier
Editions Denoël - Collection Présence du futur - 1er février 1985 - ISBN - 256 pages
Résumé
Que faire quand on se découvre, vers le début du III° millénaire, complice d'une formidable entreprise d'extermination des plus faibles ? Le héros de cette histoire, un idéaliste — est-ce à dire un niais ? — en meurt.
Que faire quand, des décennies plus tard, on a connaissance, par un manuscrit, de la réalité longtemps étouffée de l'holocauste ? L'éditeur potentiel du texte, indécis, n'en fait pas un drame de conscience, mais une affaire, et cherche un « créneau ». C'est que la partie de la Terre où il vit est devenue un vrai paradis, où le sexe est sans péché, où la seule loi c'est le bonheur, où l'on se moque de la mémoire.
Et nous, est-ce que nous ne foulons pas sans remords, jour après jour, dans l'allégresse de l'oubli, une poussière faite des os, du sang, des souffrances de millions de victimes, comme on dit, « innocentes » ?
Pourquoi - comment ce livre ?
Mon chéri l'a exhumé de sa bibliothèque pour me le mettre entre les mains, suite à une discussion que nous avions eue sur la 'valeur' des humains.
Mon avis
Le roman débute par une magnifique et poétique description du monde où vit Globe, le narrateur, avec sa femme Givre et leurs deux enfants. Un monde idyllique de facilité, de sérénité, sans heurts.
C'est au travers du journal de Rudi Traum, un vieux manuscrit découvert par Chaune que l'on comprendra à quel prix ce monde a été créé.
Le rythme est lent, lénifiant, parfois même à la limite du supportable (avec l'envie de poser le livre, ce qu'on ne fait pas !) pendant que l'on suit le déroulement du projet Météore.
Et on voit comment un projet anodin au départ, imaginé par des gens de bonne foi, est dévoyé par les puissants, pour aboutir à un génocide de grande ampleur. Aucune scène violente cependant, tout est paisible, serein, consenti. Ca n'en est que plus effrayant et fait froid dans le dos...
Ecriture qui manque parfois un peu de fluidité et peu de dialogues pour donner du rythme, mais cela convient au sujet traité.
A lire !
Citations
*Les drogues douces existent partout dans le Tiers Monde, où elles jouent un rôle appréciable de machines à calmer à peu de frais les ventres creux et de coupe-révolutions.
Se souvenir des beaux lendemains de Nicolas Carteron
Editions Grannonio - 27 novembre 2013 - ISBN 979-1090789029 - 297 pages
Résumé
Nilse est beau, célèbre et adulé dans le monde entier. Il dispose des gens selon son humeur grâce à une carrière construite sur l'égoïsme et le narcissisme. En se promenant dans les rues désertes de Paris, sur un banc, il trouve un livre qui lui est dédicacé. En l'ouvrant, il ne peut soupçonner que toutes ses certitudes vont voler en éclats....parce que derrière chaque page se cache une vérité.
Après ses deux premiers romans Une éternité plus tard et Elle était si jolie, Nicolas Carteron signe là un roman dans lequel il entraîne le lecteur en Europe pour une histoire menée tambour battant où il entremêle suspense, amour et rédemption.
Pourquoi - comment ce livre ?
Une lectrice de Babelio a attiré mon attention sur ce jeune auteur prometteur, d'après elle, valant au moins autant qu'un Musso ou un Levy !! La barre est haute...
Mon avis
C'est un billet en deux temps que je ferai pour ce roman.
Au niveau de l'écriture, il y a nombre de maladresses ou de tournures superfétatoires dont on peut regretter qu'elles n'aient pas été "filtrées" par un correcteur, car à certains moments elles peuvent gêner le lecteur et desservir l'auteur, ce qui est dommage...
Au niveau du récit en lui-même, j'ai craint au début, la linéarité de ce jeu de piste, mais l'écueil a été savamment évité grâce aux allers et retours entre le roman "même les étoiles s'éteignent", et la quête de Nilse. Je me suis donc laissé embarquer dans ce road trip salvateur pour le héros si détestable au début du livre.
Au final, l'histoire racontée l'emporte sur le style et j'ai passé un bon moment de lecture.
Le châle de cachemire de Rosie Thomas
Editions Charleston - 26 avril 2013 - ISBN 978-2368120033 - 490 pages - Traduction de Marie-Axelle de La Rochefoucauld
Résumé
Pays de Galles, 1940. Jeune mariée, Nerys Watkins quitte la campagne galloise pour accompagner son mari missionnaire affecté en Inde. Alors que la guerre du Cachemire éclate, elle découvre Srinagar, la ville au bord du lac, où les Britanniques habitent de luxueux bateaux et dansent, flirtent et cancanent comme s'il n'y avait pas de guerre. Nerys est entraînée dans une dangereuse amitié et, au moment où elle retrouve son mari, l'innocente épouse galloise n'est plus la même femme. Des années plus tard, alors que Mair Ellis débarrasse la maison de son père, elle découvre un éblouissant châle ancien et une boucle de cheveux d'enfant. Se rendant au Cachemire sur les traces de ses grands-parents, Mair se lance dans une quête qui changera à jamais sa vie.
Pourquoi - comment ce livre ?
Depuis sa sortie, ce livre me fait de l'oeil grâce à sa belle couverture.
L'auteur nous présente son roman.
Mon avis
Voilà un roman comme je souhaiterais en écrire ! j'y ai trouvé tous les ingrédients qui font que le lecteur est hâpé dès les premières lignes.
Au décès de leur père, les trois enfants se retrouvent pour vider la maison. Chacun souhaite conserver quelques souvenirs de leurs parents défunts, en fonction de son mode de vie et de son caractère. Mair, célibataire, sans projet précis, prend un châle, une enveloppe avec une mèche de cheveux et une photo, qui ont appartenu à leur grand-mère Nérys.
A partir de là se tisse l'histoire de cette grand-mère, femme de missionnaire en Inde pendant la seconde guerre mondiale.
Et quand Mair décide de partir dans le Cachemire pour retrouver le fil de l'histoire de ce châle, un nouveau motif va se dessiner autour du précieux lainage.
Dans ce roman, il y a tout ce qui fait un très beau texte : l'Histoire qui croise les histoires personnelles ou collectives, les lieux grandioses décrits par petites touches tellement réalistes qu'on croirait y être, de nombreux sujets : la vie à l'arrière et l'adultère en temps de guerre, l'ascension des grands sommets himalayens, les missionnaires chrétiens en Asie, les conditions de vie dans les villages du Cachemire... Et les gens surtout ! L'auteur nous livre ici une galerie de personnages tous plus attachants avec un gros "plus" pour Rainer, Myrtle, Farida et Bruno....
C'est une véritable fresque chatoyante, épicée, tissée sur la trame du châle de Zahra. Magnifique, envoûtant, addictif !!! L'auteur a reçu pour ce roman le Grand Prix du Roman en Angleterre en 2012, ô combien mérité.
Un coup de coeur pour moi... qui le sera pour vous assurément !
Citations :
* Le monde n'était pas noir ou blanc en terme d'amour. ll y avait d'infinies permutations de couleurs, et cent mille degrés de sentiments, entre aimer et ne pas aimer.
*Il n'y a point de génie sans un grain de folie.
*C'était peut-être cela, vieillir : prendre conscience de plus en plus que tout ce qui vous arrive recouvre des souvenirs plus anciens, déclenche de nouvelles vagues d'associations, jusqu'à ce que chaque évènement vous semble autant la résonance du passé que la réalité présente.
*Comme il est étrange que eux personnes puissent avoir une conversation tout hau et, simultanément, en avoir une autre dans leurs coeurs.
Central Park de Guillaume Musso
XO Editions - 28 mars 2014 - ISBN 978-2845636767 - 400 pages
Résumé
Alice et Gabriel n’ont aucun souvenir de la nuit dernière…
… pourtant, ils ne sont pas près de l’oublier.
New York, huit heures du matin.
Alice, jeune flic parisienne, et Gabriel, pianiste de jazz américain, se réveillent menottés l’un à l’autre sur un banc de Central Park.
Ils ne se connaissent pas et n’ont aucun souvenir de leur rencontre. La veille au soir, Alice faisait la fête avec ses copines sur les Champs-Élysées tandis que Gabriel jouait du piano dans un club de Dublin.
Impossible ? Et pourtant...
Pourquoi - comment ce livre ?
Hospitalisée, j'avais besoin d'une lecture légère et facile. Lu en 7h30 m'a dit ma tablette... c'est vous dire que je n'ai pas pu la lâcher
Mon avis
Encore une belle surprise, même si mon roman préféré reste Demain !
Là encore, une histoire dont on peut penser qu'elle est tordue, alors qu'elle est diablement bien ficelée, du rythme comme j'aime avec du suspense, des personnages que j'ai l'impression de connaître tant ils sont bien dans leur temps. Et puis Boston où on se ballade comme si on avait soi-même habité dans la ville, où les quartiers, l'université sont décrits avec force détails, ce qui les rend très réalistes pour le lecteur.
Encore une belle réussite qui va rendre difficile l'attente de la prochaine "livraison" !
PS : vu il y a quelques jours, dans une salle d'attente une dame en train de le lire ; on la sentait immergée dans l'histoire, seule dans sa bulle, à se demander si elle aurait évacué en cas d'incendie !!
Le pensionnat des jeunes filles sages d'Anton Disclafani
Editions Denoël - collection Histoire romanesque - 6 juin 2013 - 592 pages - Traduction de Christine Barbaste
Résumé
Années trente, Caroline du Nord. À la suite d'une tragédie familiale dans laquelle elle a joué un rôle mystérieux, la jeune Thea est accompagnée par son père dans un internat pour jeunes filles de la haute société sudiste. Là, on inculque une éducation très stricte aux futures épouses, et on remet dans le droit chemin les âmes égarées. Le seul moment de plaisir, ce sont les leçons d'équitation. Thea va devoir se plier à ces nouvelles règles. L'internat est tenu par un couple sévère, qui connaît les véritables raisons de la présence de Thea. Si Mme Holmes juge et condamne, M. Holmes se montre bien plus compréhensif avec la ravissante Thea. Rebelle, brave jusqu'à l'inconscience, et surtout avide de croquer la vie à pleines dents, Thea prend tous les risques, balaie les conventions, bouscule les préjugés. Et depuis la nuit des temps, une telle arrogance se paie au prix fort...
Pourquoi - comment ce livre ?
Pour le thème et pour l'époque. J'ai aussi bien aimé la photo de couverture.
Mon avis
Déçue au point d'avoir abandonné un peu avant le milieu ; c'est lent, il ne se passe pas grand chose, je ne me suis pas attachée aux personnages. Bref, je me suis royalement ennuyée, agacée de voir que la 4è de couverture ne tenait pas ses promesses.....
Complètement cramé de Gilles Legardinier
Editions Pocket - 13 mars 2014 - 432 pages
Résumé
Lassé d'un monde dans lequel il ne trouve plus sa place, privé de ceux qu'il aime et qui disparaissent un à un, Andrew Blake décide de quitter la direction de sa petite entreprise pour se faire engager comme majordome en France, le pays où il avait rencontré sa femme.
En débarquant au domaine de Beauvillier, où personne ne sait qui il est réellement, il espère marcher sur les traces de son passé. Pourtant, rencontres et situations hors de contrôle vont en décider autrement... Entre Nathalie, sa patronne veuve aux étranges emplois du temps, Odile, la cuisinière et ses problèmes explosifs, Manon, jeune femme de ménage perdue et Philippe, le régisseur bien frappé qui vit au fond du parc, Andrew ne va plus avoir le choix. Lui qui cherchait un moyen d'en finir va être obligé de tout recommencer...
Pourquoi - comment ce livre ?
J'ai beaucoup aimé Demain j'arrête du même auteur et j'ai aussi en réserve Nous étions les hommes. De plus j'aime bien l'idée du virage à 180 ° que certains prennent dans leur vie.
Mon avis
Voilà un bon moment de lecture à réserver aux jours gris, car l'auteur a le chic pour nous faire retrouver le sourire avec ses personnages hauts en couleurs et les situations loufoques dont l'auteur semble s'être fait une spécialité. C'est plein de bons sentiments, ça fait du bien...
Une réussite dont je conseille la lecture à tous !
Quelques jours....
avant
Je ne vais pas être très présente dans les jours à venir, car je me fais opérer du genou demain.
Deux ans après mon entorse du genou, j'ai toujours très mal et l'arthrose fait en plus son oeuvre de dégradation. Aussi l'opération est-elle devenue indispensable. Et comme je suis trop jeune () pour avoir une prothèse, le chirurgien va faire une opération de "conservation" en réaxant l'articulation.
Ce sera ensuite de longues semaines d'immobilité et de kiné. Je vais en profiter pour lire encore plus !
A très vite pour mes billets.....
après
La voleuse de livres de Markus Zusak
Editions Pocket - 19 mars 2008 - ISBN 978-2266175968 - 632 pages - Traduction : Marie-France Girod
Résumé
Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est - ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres...
Pourquoi - comment ce livre ?
Sur ma Liste à Lire depuis sa sortie, je l'ai trouvé en poche chez mon libraire.
Mon avis
Livre que je n'ai pas lu au bon moment ! En attente d'une opération, je voulais plutôt me changer les idées avec des choses légères. Je le reprendrai dans quelques temps, je pense qu'il le mérite.