Articles de alliancecoaching17
Quelle semaine de lecture pour moi ? #56
Cette semaine j'ai assez peu lu, environ 800 pages. Il faut dire que le livre en cours est une brique de 700 pages, très richement documenté qui ne se lit pas comme un roman Harlequin. J'en suis à la page 550.
*j'ai terminé
(cliquer sur l'image pour voir mon billet)
*j'ai commencé
Un trésor découvert par hasard dans une brocante par une jeune chef cuisinière. Un périple à travers l'Histoire qui verra l'inestimable toile voyager de l'atelier parisien d'un peintre du XVIIIè à cette échoppe londonienne, en passant par les salons cossus de la grande aristocratie européenne. Une enquête passionnante sur l'histoire tour à tour merveilleuse et dramatique d'un chef d'oeuvre perdu. Mais également une critique espiègle du monde de l'art d'aujourd'hui, une réflexion subtile sur tout ce qui fait la valeur d'une oeuvre.
Cette semaine j'ai prévu de
*terminer : L'improbabilité de l'amour d'Hannah Rothschild
*lire : Robe de Marié de Pierre Lemaitre - Au paradis des manuscrits refusés d'Irving Finkel
*commencer : Un dernier tour de valse d'Inès de Kertanguy
Et pour vous, quel est le programme ?
Les yeux couleur de pluie de Sophie Tal Men
Editions Albin Michel - Date de sortie : 4 mai 2016 - ISBN 9782226 320995 - 259 pages
4è de couv'
Les tribulations d’une étudiante en médecine affectée à Brest du jour au lendemain. Le bout du monde à ses yeux…
Pour Marie-Lou, c’est une nouvelle vie qui commence, loin des siens, de ses montagnes… L’insouciance et la légèreté de ses vingt-cinq ans se mêleront à la dure réalité de l’hôpital, des gardes aux urgences, du contact avec la maladie. Au beau milieu de la nuit, cette savoyarde en ciré jaune croisera Matthieu, surfeur et accessoirement interne d’ORL. Ce loup solitaire, mystérieux et poétique, arrivera t-il a lui faire une place dans sa vie ?
Rencontres, passions, non-dits, doutes... l'histoire d'un envol, l'histoire d'une vie.
Mon avis
Voilà un feel-good book pour l'été, une petite romance sans grande surprise, mais plaisante à lire, grâce à une plume fluide et un rythme donné par les dialogues. Par contre les personnages sont peu fouillés et l'intrigue un peu survolée. La narratrice navigue avec aisance dans le service de neurologie grâce à l'expérience professionnelle de l'auteur, elle-même médecin.
A lire entre deux romans plus "consistants", pour de la pure détente.
Ma note 14,5
Le sang des dieux et des rois T1 d'Eleanor Herman
Editions Robert Laffont - Collection R - Date de sortie : 21 avril 2016 - ISBN 9782221 188934 - 452 pages - Traduction de Madeleine Nasalik
4è de couv'
A 16 ans, Alexandre, héritier du trône de Macédoine, est en passe de découvrir son destin de conquérant, mais se trouve irrésistiblement attiré par une nouvelle venue... Katerina doit naviguer dans les eaux troubles des intrigues de cour tout en taisant sa mission secrète : tuer la reine. Mais c'est sans compter sur son premier amour... Jacob est prêt à tout sacrifier pour gagner le coeur de Katerina, même si cela signifie se mesurer à Hephaestion, tueur sous la protection d'Alexandre. Et, par-delà les mers, Zofia, princesse persane fiancée à Alexandre sans l'avoir rencontré, désire changer sa destinée en partant en quête des légendaires et mortels Mangeurs d'Esprit.
Mon avis
Très alléchée quand il est question de la Grèce Antique dans un résumé, j'attendais sans doute trop de ce roman de fantasy. Ce premier tome met en place l'univers et les personnages. L'auteur réécrit un moment de la jeunesse d'Alexandre le Grand et use de la magie. On y parle griffeux et pégases, des animaux fantastiques. Olympias, la mère d'Alexandre, manie les serpents.
On suit principalement la vie au palais de Philippe de Macédoine, le père d'Alexandre. Une vie rythmée par les tournois, les trahisons, les intrigues. Les alliances se nouent et se défont. Chacun des sept personnages principaux suit sa propre quête ou mission.
L'écriture est facile et agréable à suivre, mais je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages (à part vers la fin), ni à l'histoire, car ce n'est que dans le troisième tiers du livre que l'on comprend où l'on va, après quelques longueurs, il faut bien le dire, notamment dans les scènes de bataille.
En bref, je l'ai lu jusqu'à la fin, mais ne suis pas sûre de lire le T2 quand il sortira.
Ma note 15.5
Quelle semaine de lecture pour moi ? #55
Cette semaine a été une bonne semaine de lecture , avec environ 1630 pages lues. J'ai aussi bien écrit !!
*j'ai terminé
(cliquer sur l'image pour voir mon billet)
*j'ai lu
*j'ai commencé
Les tribulations d’une étudiante en médecine se retrouvant affectée à Brest du jour au lendemain. Le bout du monde à ses yeux… Rencontres, passions, non-dits, doutes... l'histoire d'un envol.
Cette semaine j'ai prévu de
*terminer : Les yeux couleur de pluie de Sophie Tal Men
*lire : Robe de Marié de Pierre Lemaitre - Au paradis des manuscrits refusés d'Irving Finkel
*commencer : L'improbabilité de l'amour d'Hannah Rothschild
Et pour vous, quel est le programme ?
Mes achats de mai 2016
Ce mois-ci, j'ai été relativement raisonnable ;-) Ce sont 21 livres qui sont entrés dans ma PAL, dont 3 déjà lus et 2 en cours.
Une bien jolie nouveauté
« Les Souliers Rouges » un conte musical de Fabrice Aboulker et Marc Lavoine.
L'association de ces trois-là est un vrai régal ! Bien vu pour ce premier extrait...
Plume fantôme d'Isabel Wolff
Editions France Loisirs - Date de sortie : 6 mai 2015 - ISBN 9782298 111033 - 375 pages - Traduction de Denyse Beaulieu
4è de couv'
Jenni est ghostwriter (nègre), qui prête sa « plume fantôme » aux autobiographies de ses clients. Ce travail lui convient parfaitement - toujours hantée par une tragédie de son enfance, elle préfère se réfugier dans les souvenirs d'autrui plutôt que de ressasser les siens.
Klara, petite fille pendant la Seconde Guerre mondiale, a passé plusieurs années dans un camp d'internement à Java, sous l'occupation japonaise. Elle n'a jamais parlé de ce qu'elle y a vécu, mais à l'approche de son quatre-vingtième anniversaire, elle comprend qu'il est temps de partager l'extraordinaire récit de sa survie.
Tout en amenant Klara à raconter son enfance et à dévoiler un épisode méconnu de l'histoire mondiale, Jenni est contrainte de revenir sur son propre passé. Jenni et Klara pourront-elles s'aider l'une l'autre à apaiser leurs fantômes ?
Mon avis
J'ai beaucoup aimé ce roman où alternent l'histoire de Jenni, la narratrice, et celle de Klara dont elle est la plume fantôme. Chacune d'elles a vécu un drame et écrire l'histoire de Klara, vieille dame de quatre-vingts ans va permettre à Jenni de faire face au drame qu'elle-même a vécu vingt-cinq ans auparavant, précisément dans le village de Klara. La confiance entre ces deux femmes est immédiate et elles se livrent peu à peu leurs secrets enfouis.
J'avais déjà lu un ou deux romans de l'auteur (Les mésaventures de Minty Malone et Un amour vintage) dont je me rappelais la plume humoristique. J'ai donc été enchantée de la trouver dans un autre registre. Le propos historique (sur l'internement des colons hollandais par les japonais à Java) est riche et documenté, sans en faire des tonnes, juste de quoi alimenter le récit de la vieille dame. Les deux protagonistes sont émouvantes dans leur souffrance et on souhaite avec elles l'apaisement. L'écriture est fluide, rythmée. Les émotions fortes sont au rendez-vous.
Une histoire passionnante qui montre le pouvoir et la force des mots pour surmonter les drames, un roman que je vous recommande vivement.
Ma note 17.5
Nouvelles...d'ailleurs du Un - Collectif
Edition Le Un - Date de sortie : Mai 2016 - ISBN 3700952 501347 - 93 pages
4è de couv'
Racontez-nous un ailleurs !
Il n'en fallait pas plus pour faire naître chez les auteurs conviés des envies de dépaysement littéraire. Onze nouvelles, en comptant l'indispensable Guy de Maupassant, pour un été nomade.
L'évasion au coin de la page.
Mon avis
Ce recueil est à l'initiative du 1 (l'hebdomadaire d'Eric Fottorino) et de François Busnel de La Grande Librairie.
Guy de Maupassant : vapeurs d'éther pour quatre hommes - Irène Frain : jolie variation autour du mot ailleurs et de souvenirs d'enfance - Leïla Slimani : magnifique éloge à l'ailleurs à travers la littérature - Nancy Huston : réflexion amère sur le dé-paysement - Erri de Luca : hommage à Borges à Buenos Aires - Patrick Grainville : évocation de Picasso et Nicolas de Staël à Antibes ("l'increvable et l'éphémère") - Dany Laferrière : petites "vignettes" sur des peintres de chez lui - William Boyd : découverte du Brésil par une tournée des clubs de samba à Rio dans le quartier Lapa - Marie-Hélène Lafon : nous donne à voir son Bois, avec son style inimitable d'énumérations et très visuel - Michel Quint : une "vraie" nouvelle à chute - Tahar ben Jelloun : Moment intense avec Ava dans la nuit du désert.
En résumé, un recueil dans l'ensemble plaisant à lire, grâce à de grandes plumes qui ont interprété le mot "ailleurs" à leur manière.
Ma note 16
Before you Break de Christina Lee
Editions Hachette - Collection Black Moon - Date de sortie : 3 février 2016 - ISBN 9782013 974127 - 282 pages - Traduction de Tiphaine Scheuer
4è de couv'
Elle, est bénévole dans une hotline de soutien psychologique.
Lui, est Daniel quand il appelle cette hotline.
Eux, combattent la souffrance de manière radicalement différente.
Mon avis
Ce roman est le 2è tome de la saga Between Breaths, dont chacun, mettant en scène des personnages nouveaux, peut être lu séparément.
La force de ce roman new adult tient à ses deux personnages Ella et Quinn dont les points de vue alternent pour nous faire vivre cette période charnière de leur vie : faire le deuil pour l'un de Sebastian, pour l'autre de Christopher. Ils vont s'y aider mutuellement, chacun à sa manière.
On suit la vie des étudiants dans une université américaine, avec ses beuveries, ses fêtes, les fraternités, les sororités, le sport. On parle famille et passions, passé envahissant et trahisons, suicide adolescent, quand la vie paraît trop difficile pour continuer à avancer. Mais le roman parle surtout d'espoir quand on sait trouver les bons interlocuteurs, et de l'amour qui sauve.
La narration est fluide, les émotions au rendez-vous. Un bon moment de lecture que je vous recommande.
Ma note 15.5
Surtensions d'Olivier Norek
Editions Michel Lafon - Date de sortie : 11 mars 2016 - ISBN 9782749 928166 - 501 pages
Prix Le Point du polar européen 2016
4è de couv'
Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu'on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels - un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur - se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?
Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance...
Mon avis
Olivier Norek, pour ce troisième tome des aventures du Capitaine Coste et de son équipe, nous plonge, pendant toute la première partie, dans l'univers infiniment violent et désespérant de la prison. On y fait connaissance avec quatre détenus, des criminels, dont on va suivre l'histoire dans les parties suivantes. Viendra s'y ajouter un kidnappeur que Coste a serré après une opération qui laissera des traces dans le mental des troupes de la Crime1.
L'intrigue est très maîtrisée et les évènements s'enchaînent sans nous laisser le temps de souffler. Tout est crédible grâce à la longue expérience de l'auteur au SDPJ 93, tant dans les procédures que dans l'esprit. Le gros point fort de cet opus tient dans les personnages. Ils sont attachants, nous procurent des émotions fortes, véhiculent de vraies valeurs humaines (je parle pour les flics !!). Quant à l'écriture, nerveuse, précise, elle coule et nous entraîne, nous enchaîne aux pages que l'on ne peut quitter tant l'auteur a su nous attraper dès les premières lignes.
En bref, un très très bon roman, avec un final waouh !! Je vous le recommande vivement.
Ma note 17.5
Quelle semaine de lecture pour moi ? #54
Cette semaine fut encore une semaine très light , avec seulement 750 pages lues. Par contre, j'ai beaucoup écrit !!
*j'ai terminé
(cliquer sur l'image pour voir mon billet)
*j'ai lu
*j'ai commencé
Cette semaine j'ai prévu de
*terminer : Surtensions d'Olivier Norek
*lire : Before you break de Christina Lee
*commencer : L'improbabilité de l'amour d'Hannah Rothschild
Et pour vous, quel est le programme ?
Bellevue de Claire Berest
Editions Stock - Date de sortie : 27 janvier 2016 - ISBN 9782234 079755 - 194 pages
4è de couv'
Alma se réveille à quatre heures du matin. Dans un hôpital psychiatrique. Deux jours plus tôt, elle fêtait ses trente ans. Écrivain prometteur, Alma est une jeune Parisienne ambitieuse qui vit avec Paul depuis plusieurs années ; tout lui sourit. Et, d’un coup, tout bascule. Son angoisse va l’emporter dans une errance aussi violente qu’incontrôlable et la soumettre à d’imprévisibles pulsions destructrices.
Que s’est-il passé pendant ces quarante-huit heures ?
Mon avis
Dans ce roman, on suit la descente dans l'enfer de la "folie" d'Alma, la narratrice qui, le jour de ses trente ans, se trouve confrontée à toutes ses peurs. Ce qui fait monter la panique en elle et la pousse à des comportements désordonnés et extrèmes. Les digues ont rompu, les repères s'effacent, le point de bascule est atteint. L'action est resserrée sur peu de temps, quelques jours avant son anniversaire et les quelques jours d'hospitalisation en psychiatrie.
Je n'ai pas éprouvé de sympathie particulière pour ce personnage d'Alma, malgré sa solitude désespérée, son incompréhension de la situation où elle s'est mise, le fait qu'elle soit écrivain... Sans doute pour coller au plus près des pensées incontrôlées de la jeune trentenaire, l'auteur utilise un langage très cru dans certains passages, je l'ai compris même si ça n'est pas ma tasse de thé ; je le comprends moins quand il est utilisé dans les pensées d'un personnage masculin vers la fin : ce n'était pas nécessaire... Il y a une réflexion intéressante sur cet âge (charnière ?), où déjà des choses ne seront plus, mais où subsistent encore beaucoup de possibles, de choix.
Comme j'avais envie de savoir la fin, je suis allée au bout de ce court roman, mais il ne m'a pas vraiment emballée. L'auteur me l'avait pourtant bien vendu à La Grande Librairie du 21 avril dernier.
Ma note 14.5
Citation
*Est-ce que quelque chose a changé à l'approche de mes trente ans ? (...) Je me suis mise à dire spontanément quand j'étais jeune, et non plus quand j'étais petite. Je me suis mise à remarquer les filles de vingt ans avec une tendresse ambigüe, une vague envie, et j'ai senti l'éclosion mordante d'une menace. (p.42)
*Qu'est-ce qui a changé ? Je suis une femme de trente ans, j'ai peur d'avoir l'air vieille dans une boîte de nuit, j'ai peur de ne pas accéder à la reconnaissance, j'ai peur de ne pas m'être fixée des objectifs, j'ai peur de ne pas avoir fait le tour du monde, j'ai peur de ne pas avoir d'enfants, j'ai peur de mon corps, j'ai peur de la trahison, j'ai peur d'être jalouse, j'ai peur d'être indifférente, j'ai peur du regard de mes amis, j'ai peur d'être violée, j'ai peur que les hommes se disent : 'elle est une femme de trente ans'. (p.100-101)
*Ce que l'on saisit d'une personne inconnue, à l'instable seconde de la rencontre, est vulnérable et définitif. Cette image capitale s'évanouit à la première parole, au premier rire. (p. 146)
*Je serai cette Alma de trente ans, rejoignant le symposium des femmes assumant l'insolvable équation d'être jeune et vieille dans la même promesse, mais osant vraiment scruter le regard des hommes pour s'y trouver, pour apprécier d'y voir ce qui en elles a basculé. (p. 193-194)