Articles de alliancecoaching17
Quelle semaine de lecture pour moi ? #27
La semaine dernière, j'ai bien lu.
*terminé
(cliquer sur l'image pour lire mon billet)
*lu
*commencé
Cette semaine, j'ai prévu de :
*terminer : Juste avant l'oubli d'Alice Zeniter
*lire : Une mariée de trop de Louise Vianey et Alexis Vassilkov ou la vie tumultueuse du fils de Maupassant de Bernard Prou
Sfumato de Xavier Durringer
Editions Le Passage - Date de sortie : 27 août 2015 - ISBN 9782847 423099 - 351 pages
4è de couv'
La vie de Raphaël est coupée en deux. D'un côté, le vertige rock'n'roll au 1 passage de la Main d'Or. Les rapports fumeux avec ses voisins, ses histoires d'amour hallucinantes, ses nuits à s'enfermer dans le théâtre Marie Stuart, son ami Simon largué par la femme de sa vie après une semaine de vie commune, son petit frère qui cherche par tous les moyens à s'échapper en se diluant dans une petite cuillère. Et le souvenir mordant de Madeleine, fille d'un écrivain célèbre, ancienne mannequin cramée par la coke. De l'autre, sa rencontre énigmatique avec Viktor, vieux juif russe initié, batteur de jazz et ancien conseiller à la Maison Blanche, qui lui ouvre les portes d'un univers inconnu, merveilleux et effrayant. Devant La Joconde, Viktor affirme que ce n'est pas un tableau mais une cartographie. Et que lui, Raphaël, doit retrouver l'endroit caché sous les voiles brumeux du sfumato. Et si tout cela n'était qu'une énorme farce, un grand jeu où Raphaël se serait définitivement perdu ? Il n'y a pas de hasard sans cause.
Mon avis
J'ai acheté le livre après avoir vu l'entretien de Xavier Durringer avec Philippe Chauveau sur Web-TV Culture. J'ai aimé la personnalité de cet homme, que j'ai trouvé authentique, sans fard, qui énonce comme une évidence des choses qui me "parlent", par exemple quand il dit que nous sommes transformés par les rencontres que l'on fait, qu'il faut VIVRE toutes les expériences possibles... Bref, l'auteur que je découvrais m'a bien "vendu" son premier roman.
Xavier Durringer est auteur dramatique, scénariste et homme de théâtre, et ça se ressent dans son écriture. J'adore son style vif et nerveux, avec souvent des images superbes comme "J'ai regardé les sapins enneigés (...). De grandes princesses enracinées portant des manteaux d'hermine."
On suit avec grand plaisir les personnages paumés, mais terriblement humains, leurs vies de losers, leurs errements, autour de Raphaël, qui lui-même cherche un sens à sa vie. Et puis il y a l'entrée en scène de Viktor, personnage énigmatique, qui fait figure de passeur, de mentor pour Raphaël, le mettant sur le chemin de la connaissance. Mystères, Kabbale, hermétisme, technique picturale du sfumato utilisée par Leonard de Vinci, Viktor révèle, transmet, à un Raphaël éberlué qui ne sait que faire de tout cela et qu'il consigne tant bien que mal dans ses Moleskine, avant de partir sur les routes. Cette partie peut paraître surprenante, tant le style en est différent, preuve que l'auteur aime et maîtrise notre langue.
Le théâtre est moins présent qu'annoncé, mais on sent néanmoins que Xavier Durringer a mis beaucoup de lui-même dans ce roman, sans pour autant faire une bio. Ca sonne juste. C'est une très belle découverte que cette quête initiatique. Un auteur que j'aurai grand plaisir à lire à nouveau.
Ma note 17
Fedeylins - T1 Les rives du monde de Nadia Coste
Editions Gründ romans - Date de sortie : 10 mars 2011 - ISBN 9782700 02926 - 417 pages
4è de couv'
Comme tous les fedeylins, petits êtres ailés vivant au bord d'une mare qui constitue leur monde, Cahyl éclot sur un nénuphar. Comme tous les fedeylins, il doit braver la noyade et de dangereux poissons avant d'atteindre le rivage. Comme tous les survivants de cette première épreuve, Cahyl se présente devant les Pères Fondateurs, avide de connaître la caste choisie pour lui et l'avenir tout tracé qui l'attend.
Mais Cahyl est différent : il lui manque la marque qui le lierait à son destin. Son existence même fait trembler les bases de sa société et cela, tout le monde n'est pas prêt à l'accepter.
Mon avis
J'ai découvert ce livre au Bazar de la Littérature chez la booktubeuse Maureen qui me l'a bien vendu dans sa vidéo. Elle y parlait du tome 2 mais m'a donné envie en parlant du petit peuple.
Alors là, je peux dire que je n'ai pas été déçue par ce monde merveilleux et complexe, avec ses rites qui respectent les saisons, ses règles, sa mythologie. C'est un univers reposant, frais, tendre et j'ai beaucoup aimé suivre la vie de Cahil : son éclosion, sa jeunesse, son amitié avec Glark qui pourtant est un gorderive, censé être ennemi.
L'écriture est poétique, un rien trop lente, mais on est tellement bien auprès de cette mare que l'on pardonne facilement. Une lecture jeunesse que je recommande. Un peu de douceur dans notre monde violent ! Je pense que je lirai les autres tomes.
Ma note 16
Quelle semaine de lecture pour moi ? #26
La semaine dernière, j'ai pas mal lu.
*terminé
(cliquer sur l'image pour lire mon billet)
*lu
que j'ai abandonné aux 2/3 ainsi que je l'explique dans mon billet.
*commencé
Après Narcogénèse, j'avais besoin de quelque chose de léger...
Cette semaine, j'ai prévu de :
*terminer : Fedeylins de Nadia Coste
*lire : Sfumato de Xavir Durringer
Narcogénèse d'Anne Fakhouri
Editions l'Atalante - Date de sortie : 7 avril 2011 - ISBN 9782841 725373 - 312 pages
4è de couv'
Louise Gaucher travaille dans un service de réanimation. Dès qu'elle le peut, elle s'assoupit auprès de ses malades plongés dans le coma. Elle a le don de voyager dans le « monde des rêves » où les patients choisissent entre la vie et la mort.
Simon Larcher est flic. Il ne boit plus, ne baise plus et ne joue à rien. Il voudrait juste nettoyer le monde de son horreur et de sa tristesse.
Une nuit de janvier, un enfant de la DDASS disparu est retrouvé dans le parc du Chais, propriété de la puissante et riche famille de Louise...
Mon avis
La lecture, notamment dans les cinquante premières pages, est rendue difficile par les trois fils narratifs que l'on suit tour à tour et pour lesquels l'auteur donne si peu de points de convergence qu'elle a failli me perdre. J'ai donc peiné pour trouver le lien entre Louise, Simon et Dorian.
Et voilà, page 200, ma patience est à bout : entre la forme, embrouillée à souhait, et le côté glauque de l'histoire, j'abandonne... Le style est pourtant soigné (vocabulaire, syntaxe...), mais ça ne m'a pas suffi
Ma note 8.5
Titus n'aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulay
Editions P.O.L. - Date de sortie : 20 août 2015 - ISBN 9782818 036204 - 316 pages
Prix Médicis 2015
4è de couv'
Titus n'aimait pas Bérénice alors que Bérénice pensait qu'il l'aimait. Titus n'aimait pas Bérénice alors que tout le monde a toujours pensé qu'il n'avait pas le choix et qu'il la quittait contre sa propre volonté.
Titus est empereur de Rome, Bérénice reine de Palestine. Ils vivent et s'aiment au Ier siècle ap.JC. Racine, entre autres, raconte leur histoire au XVIIè siècle.
Mais cette histoire est actuelle : Titus quitte Bérénice dans un café.
Mon avis
Voilà encore un ! J'ai de la chance : deux coup-sur-coup...
Alors que son Titus la quitte brutalement lui préférant sa femme légitime, Bérénice se replonge dans la lecture de Racine, chantre des passions amoureuses, et fait revivre le grand tragédien, élevé à Port-Royal mais attiré par les fastes de Versailles. On suit son ascension et son attirance pour le Soleil si proche de lui par l'âge, mais aussi ses réflexions sur la religion, ses propres amours contrariées, sa douleur créatrice et ses efforts pour progresser dans son travail, son opposition à Corneille et Molière. Son inspiration, il la puise dans les grands textes grecs et latins.
Bérénice, elle, cherche à comprendre comment cet homme a si bien su évoquer les affres de la passion amoureuse, et ce faisant, va admettre que son Titus à elle, ne l'aimait pas.
J'ai adoré cette écriture élégante, le rythme fluide et le propos intelligent. C'est magnifique, je l'ai lu d'une traite, portée par l'histoire qui m'a donné envie de me replonger dans les pièces du grand Racine. C'est aussi ça l'écriture, rapprocher les genres, faire (re)découvrir, rendre curieux...
Un prix Médicis 2015 tout à fait mérité !!
Ma note 18.5
Quelle semaine de lecture pour moi ? #25
La semaine dernière, j'ai bien lu, vacances de Toussaint obligent.
*terminé
(cliquer sur l'image pour lire mon billet)
*lu
*commencé
Cette semaine, j'ai prévu de :
*terminer : Titus n'aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulay
*lire : Narcogénèse d'Anne Fakhouri
*peut-être commencer : Je n'ai jamais eu de petite robe noire de Roselyne Madelénat
Le livre des Baltimore de Joël Dicker
Editions de Fallois - Date de sortie : 30 septembre 2015 - ISBN 978-2877069472 - 476 pages
4è de couv'
Jusqu'au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair. Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l'auteur de La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey. Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d'une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne. Huit ans après le Drame, c'est l'histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter.
Mon avis
J'avais résisté à l'engouement général pour La vérité sur l'affaire Harry Québert et quand enfin, je l'ai écouté en audiolivre, je l'ai bien regretté tant j'ai aimé cette histoire. Alors j'étais curieuse de découvrir ce nouvel opus et d'y retrouver Marcus Goldman. Et ce malgré certains critiques littéraires qui dénigraient le roman, en le taxant, non de littérature, mais de roman populaire.
Autant le dire tout de suite, j'ai adoré ce roman que j'ai dévoré en moins de deux jours !
Certes, les ficelles scénaristiques comme les cliffhangers, sont un peu grosses parfois, les allers-retours incessants dans l'histoire souvent déroutants, quelques dialogues un peu longuets et "fabriqués" (celui de Roy Barnaski par exemple p.132), mais il y a tellement de points positifs !
A commencer par les personnages que j'ai suivis avec la même fascination que celle de Marcus pour les Baltimore. Je me suis sentie proche d'eux comme si je les côtoyais tous les jours, j'ai ri avec eux, pleuré avec eux... Et puis cette saga familiale, bien pensée et riche d'une peinture de toute une époque de l'histoire américaine m'a embarquée et je n'avais de cesse de découvrir ce qu'était le Drame, pivot autour duquel tourne le roman.
Le rythme est vif et nerveux, comme j'aime, la plume facile. Alors, oui, ce roman est un coup de coeur.
Ma note 18.5
Citation (sur la première page, ça commençait fort !!)
*Ecrire un livre, c'est comme ouvrir une colonie de vacances. Votre vie, d'ordinaire solitaire et tanquille, est soudain chahutée par une multitude de personnages qui arrivent un jour sans crier gare, et viennent chambouler votre existence. Ils arrivent un matin, à bord d'un grand bus dont ils descendent bruyamment, tout excités qu'ils sont du rôle qu'ils ont obtenu. Et vous devez faire avec, vous devez vous en occuper, vous devez les nourrir, vous devez les loger. Vous êtes responsable de tout. Parce que vous, vous êtes l'écrivain.
Ce livre participe au Challenge Top50 Livresque pour un livre dont l'histoire se passe dans un autre pays.
Joyeux Samhain !
A tous et toutes, une joyeuse fête d'Halloween*. Qu'elle vous apporte force et joie !
Les Celtes l’appelaient Samhain (ce qui signifie « la fin de l’été »).
Samhain que l’on prononce « sow-in » (en Irlande), ou « sow-een » (au Pays de Galles), c'est le début de la nouvelle année celtique.
C'est aussi le passage vers le temps de la Conscience.
A l'extérieur, toutes choses doivent mourir et changer : la nature s'endort après avoir brillé de tous ses feux, les animaux se mettent en mode hivernal.
Pour nous, "c'est le temps de la réflexion, de l'introspection, du voyage mystique vers la Source de toutes choses", l'occasion de se défaire des choses éphémères et illusoires.
"Il semble que le voile entre ce monde et celui des rêves, des esprits et des ombres s'amenuise, et qu'une sorte de zone nébuleuse s'ouvre entre eux. Nous pouvons sentir la présence de nos chers disparus."
C'est une fête joyeuse avec feu, bougies, couleurs orange et noir, douceurs (bonbons, pommes, noisettes...)
Profitez-en bien !!
*All Hallow's Eve (Les passages cités proviennent du site)
Les amazones de Bohème de Joëlle Wintrebert
Editions Robert Laffont - Date de sortie : 9 septembre 2005 - ISBN 9782221 096055 - 299 pages
4è de couv'
Au VIIIe siècle, en Bohême, une princesse crée le scandale.
Révolutionnaire, visionnaire, Libuse, non contente d'abolir l'esclavage et d'imposer l'égalité entre les sexes, s'entoure d'une garde de filles. A leur tête, la redoutable Wlasta. Alors que le futur Charlemagne, arme au poing, christianise les pays voisins, Libuse meurt. Wlasta refuse le retour à l'ordre ancien et se rebelle. Elle fonde un Etat indépendant, où les femmes sont libres de leurs vies et de leurs amours.
Mais combien de temps cette poignée de révoltées va-t-elle pouvoir défendre son utopie ? Et quel tribut devra-t-elle payer pour sa liberté ? d'une plume épique et sensuelle, Joëlle Wintrebert donne chair et sang à ce mythe fondateur de Prague qui traversa les siècles et les révolutions.
Mon avis
Trois femmes sont les figures principales de ce très beau roman : Libuse, reine de Bohème au VIIIè siècle, détentrice du don de prophétie, ce qui l'avait portée au trône ; Wlasta la guerrière, amazone, capitaine de sa garde féminine et Danna, sa conseillère. Toutes trois femmes qui ont beaucoup souffert en cette époque rude et violente. Des relations très fortes entre elles vont conduire les deux dernières, après la mort de Libuse, à continuer son oeuvre : libérer les femmes de la toute-puissance masculine. Elles vont créer leur propre communauté pour s'opposer à Premysl, le nouveau souverain, époux de Libuse. Ca parle religion avec l'opposition entre évangélistes et polythéïstes, sexualité avec l'amour libre et l'homosexualité tolérée par Libuse et de mise chez les amazones, rébellions, massacres, tortures.... Un épisode de quelques années, tragique, mais véridique.
Tous les ingrédients d'une histoire forte et belle, autour de personnages complexes auxquels on s'attache rapidement. Portée par une langue soignée au vocabulaire choisi et aux tournures parfois très poétiques.
Un très bon moment de lecture que je vous recommande chaleureusement.
Ma note 17
Ce livre participe au Challenge Livresque - Top 50 pour : Un livre dont l'action se passe dans un autre pays.
Un stagiaire presque parfait de Shane Kuhn
Editions 10/18 - Date de sortie : 5 mars 2015 - ISBN 9782264062659 - 328 pages - Traduction de Karine Lalechère
Résumé
Le stagiaire se caractérise par son insignifiance. Passant facilement inaperçu, il est un parfait assassin en puissance. C'est la raison pour laquelle, depuis une dizaine d'années, John Lago enchaîne les stages en entreprise afin d'éliminer les cibles qu'on lui assigne : quelle meilleure couverture, en effet, pour un tueur à gages ?
Mais alors que l'heure de se retirer du jeu a sonné, la mission qu'on lui confie va s'avérer la plus dangereuse et la plus inattendue de sa carrière et faire voler en éclats toutes ses certitudes.
Mon avis
Trop vieux -il a 25 ans et passé cet âge-là un stagiaire n'est plus crédible- John, appelons-le ainsi, va devoir raccrocher. Tout au long de son Guide pour la survie en milieu hostile, destiné aux nouveaux stagiaires que nous sommes, il va nous raconter sa dernière mission qui devait être tout à fait réalisable (au vu de sa longue expérience de plus de dix années), mais qui va s'avérer "minée" de tous les côtés. S'ensuit alors une cascade de rebondissements, coups tordus, hémoglobine, et trahisons.
J'ai dans l'ensemble aimé l'intrigue, très originale, mais déploré quelques longueurs que la fin pour le moins inattendue m'a fait très vite oublier. Le ton du narrateur est grinçant, acide parfois, désenchanté souvent. Ca manque un peu de dialogues pour rythmer davantage le texte, et on voit peu John en position de stagiaire, sauf lors de ses déménagements de bureau en bureau. J'ai aimé, même si on ne le voit pas assez à mon goût, le personnage de Marcus, les autres n'étant pas plus attachants que ça.
Pour l'idée de départ, le ton et la construction du roman, j'ai somme toute trouvé que c'était un bon moment de lecture.
Ma note 15