Articles de alliancecoaching17
La ballade du calame - Atiq Rahimi

Edition L'iconoclaste - Date de sortie : 26 août 2015 - ISBN 9782913 366763 - 183 pages
4è de couv'
« L’exil ne s’écrit pas. Il se vit.
Alors j’ai pris le calame, ce fin roseau taillé en pointe dont je me servais enfant, et je me suis mis à tracer des lettres calligraphiées, implorant les mots de ma langue maternelle.
Pour les sublimer, les vénérer.
Pour qu’ils reviennent en moi.
Pour qu’ils décrivent mon exil. »
Ainsi a pris forme cette ballade intime, métissage de mots, de signes, puis de corps.
Mon avis
Magnifique et intelligent, ce court livre dans lequel l'auteur médite sur l'exil, l'éloignement de sa terre d'enfance !
J'aime par-dessus tout les livres qui nous apprennent quelque chose et avec celui-ci j'ai été servie. Il est émaillé de citations qui à chaque instant me donnaient envie de fouiller, d'aller plus loin que le texte lui-même. Il y a, entre autres, des lignes très belles dans le chapitre "Va t'en" sur le premier exil, lorsque l'enfant quitte le corps de la mère.
Que l'auteur évoque son errance ou ses callimorphies, c'est intime, profond, poignant, mais en même temps lumineux. Un livre-doudou (je ne trouve pas d'autre mot) que je ne pourrai pas prêter, que je garderai à portée de main, en cherchant pourquoi il m'a autant touchée, quel est mon exil à moi. Mais aussi il m'a interrogée sur mon rapport au geste d'écrire, que j'aime tant (j'écris avec un précieux stylo plume), à cette trace que je laisse de moi.
C'est inclassable, au-delà du coup de coeur et il va sans dire que je vous le recommande ++.
Citations
*Enfants, nous sommes tous des Shéhérazade. Nous inventons des contes non pas pour passer le temps, mais pour survivre. (p. 50)
*Comme tout exilé, je suis un homme d'ailleurs. (...) Ailleurs, c'est l'espace de mon errance. Là où se perd mon corps : je suis là où je ne suis pas. Là où s'avedent mes souvenirs, mes rêves, mon désir... (p. 180)
*La calligraphie est un geste de l'esprit, la callimorphie, une geste du désir. (p. 161)
*La calligraphie a des règles. C'est une discipline, une grammaire, une langue, une idée, un texte. Rien de tout cela en callimorphie. Celle-ci est sauvage, sans loi ; sa langue est corporelle, le mouvement est sa grammaire ; il n'y a aucune idée, mais des sensations. (p.164)
Ma note 17
L'auteur 
Allez, ce matin on bouge !!
Un petit coup de pep's pour démarrer la journée ?? Je vous conseille les prestations papa-fils dans l'émission So You Think You Can Dance ?
Voici une de mes préférées, même si je les aime toutes... JT a 8 ans et Ah, le déhanché du papa... ;-)
Quelle semaine de lecture pour moi ? #70

Cette semaine, j'ai peu lu (environ 500 pages) : nombreux rendez-vous médicaux pour mes genoux, l'écriture et la série TV Revenge, le soir...
*j'ai terminé
*j'ai lu (cliquer sur les images pour voir mes billets)
* j'ai commencé
Sur le thème de l'exil, ballade intime, métissage de mots, de signes, puis de corps.
La semaine prochaine, j'ai prévu de
*terminer : La ballade du calame d'Atiq Rahimi
*lire : Un parfum de cèdre d'Ann-Marie Mc Donald
*commencer : Le cas Noah Zimmerman de Sharon Guskin

Et pour vous, quel est le programme ?
L'absente - Lionel Duroy

Editions Julliard - Date de sortie : 18 août 2016 - ISBN 9782260 029229 - 352 pages
4è de couv'
Peu après son divorce, Augustin doit se séparer de sa maison. Bouleversé par le spectacle du déménagement, il s'enfuit en voiture avec pour tout bagage quelques photos, un ordinateur et ses deux vélos, puis se lance dans une course folle à la recherche d'un refuge, butant sur les personnes que le hasard place sur sa route – dont une femme qui le poursuit d'hôtel en hôtel. Revivrait-il le même effondrement psychique que sa mère, expulsée de son bel appartement de Neuilly un demi-siècle plus tôt ? Égaré, furieux et magnifique, Augustin entreprend alors de reconstituer l'histoire de cette femme qu'il a enterrée sans une larme. Au fil de ses rencontres, son regard sur elle commence à changer.
Mon avis
Il est formidable de voir comme certaines lectures arrivent à point nommé dans nos vies ! Ce nouveau roman de Lionel Duroy, dans ce qu'il nous offre comme réflexions sur l'écriture, les lieux, la mère, le désir, en est l'exemple pour moi, même si le propos n'est pas ici de dire en quoi...
Augustin Trevel est à un moment de sa vie où il est complètement largué : plus de maison, divorcé deux fois, pas très proche de ses enfants, il maraude sur les routes de France, à la recherche de l'endroit où il pourra écrire son prochain roman. La Bretagne ? Verdun ? Moulins ? non, finalement ce sera le lieu d'enfance de sa mère pour marcher sur les traces de celle qu'il a toujours appelée l'idiote, mais dont il découvre la souffrance, tellement semblable à la sienne en ce moment. Sur sa route, il rencontrera Sarah, véritable stalker, traqueuse qui a décidé qu'elle l'aime et qu'elle ira où il ira, mais quid de la suite de cette relation ?
J'ai adoré cette longue introspection du personnage, au fil de son cheminement vers la connaissance de "la mère". Il y a des phrases terribles comme : "la pensée lui était venue que le héros de 14-18 aurait pu reposer sous l'une de ces croix et qu'en ce cas la mère n'aurait pas vu le jour, ce qui l'avait précipité dans un conte enchanteur (...) Mais le héros de 14-18 avait survécu à ses blessures et sa mère était née. Il était malheureusement impossible de revenir là-dessus." (p.50) et bien d'autres, mais on peut penser à la fin que le roman sur elle qu'il écrira, et dont il peine à trouver la première phrase, sera bien différent...
Duroy et sa famille, c'est une longue histoire, sans fin ? mais je l'ai senti sur la voie de l'apaisement. J'ai énormément apprécié ce road movie aux quelques scènes improbables (le déballage dans le parking de l'hôtel par exemple) dont j'ai souri.
En bref, un très bon moment de lecture, pas loin du coup de coeur qui a fait écho en moi et que je vous recommande.
Ma note 18.5
L'auteur
Mes achats de Septembre 2016

Ce mois-ci a été un mois raisonnable . Ce sont 15 livres qui sont entrés dans ma PAL, dont 5 déjà lus et 2 en cours.





L'atelier des poisons - Sylvie Gibert

Editions Plon - Date de sortie : 17 mars 2016 - ISBN 9782259 230599 - 352 pages
4è de couv'
Paris, 1880. A l'académie Julian, le premier atelier à ouvrir ses portes aux femmes, la vie n'est pas facile. L'apprentissage du métier de peintre est ardu, long et coûteux. Seules les jeunes filles dotées d'un véritable talent et, surtout, d'une grande force de caractère, parviennent à en surmonter les obstacles.
Du talent, Zélie Murineau n'en manque pas. De la force de caractère non plus. N'a-t-elle pas déjà prouvé qu'elle était prête à tout pour parvenir à ses fins ? Pourtant, lorsque Alexandre d'Arbourg, le commissaire du quartier du Palais-Royal, lui demande de faire le portrait de sa filleule, sa belle assurance est ébranlée : comment ne pas croire que cette commande dissimule d'autres motifs ? Même si elle en connaît les risques, elle n'est pas en mesure de refuser le marché que lui propose le beau commissaire : elle sera donc " ses yeux ".
Des auberges mal famées jusqu'aux salons de la grande bourgeoisie, elle va l'aider à discerner ce que les grands maîtres de la peinture sont les seuls à voir : les vérités qui se cachent derrière les apparences.
Mon avis
Roman d'une époque, les débuts de la IIIè République, dans laquelle la place de la femme n'est pas enviable, celle de la femme peintre encore moins. Roman d'une rencontre entre un commissaire de police et Zélie, élève de l'Académie Jullian pour femmes, autour de la commande d'un portrait d'enfant. Roman d'une enquête autour de la disparition d'un bébé.
Tout cela mené tambour battant avec de nombreux personnages, des anonymes mais pas que ; on y croise en effet Degas, Alphonse Allais, Maupassant... On y parle de l'art, de l'émergence de l'impressionnisme, de la condition de la femme, d'amitié. C'est bien écrit, historiquement exact (même si Zélie est un personnage créé par l'auteur) et très rythmé.
Un vrai bon moment de lecture !
Ma note 16.5
L'auteur 
L'amie prodigieuse - Elena Ferrrante

Editions Folio - Date de sortie : 1er janvier 2016 - ISBN 9782070 466122 - 430 pages - Traduction d'Elsa Damien
4è de couv'
Naples, fin des années cinquante. Deux amies, Elena et Lila, vivent dans un quartier défavorisé de la ville, leurs familles sont pauvres et, bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila, la surdouée, abandonne rapidement l'école pour travailler avec son père et son frère dans leur échoppe de cordonnier. En revanche, Elena est soutenue par son institutrice, qui pousse ses parents à l'envoyer au collège puis, plus tard, au lycée, comme les enfants des Carracci et des Sarratore, des familles plus aisées qui peuvent se le permettre.
Durant cette période, les deux jeunes filles se transforment physiquement et psychologiquement, s'entraident ou s'en prennent l'une à l'autre. Leurs chemins parfois se croisent et d'autres fois s'écartent, avec pour toile de fond une Naples sombre mais en ébullition, violente et dure. Des chemins qui les conduiront, après le passage par l'adolescence, à l'aube de l'âge adulte, non sans ruptures ni souffrances.
Mon avis
L'amie prodigieuse est le premier tome d'une saga, dont le deuxième tome est sorti chez Gallimard, en janvier 2016, sous le titre Le nouveau nom.
Ce livre m'a donné du fil à retordre ! Arrivée à la page 150, on en est encore à planter le décor... Alors certes l'époque, le lieu, l'ambiance sont bien dépeints dans une langue soignée, mais le récit est trop linéaire, et je m'ennuie... Et puis cette sorte de "soumission" d'Elena à Lila m'agace un tantinet.
Bref, je pose le livre que d'aucuns ont qualifié de chef d'oeuvre et y reviendrai peut-être un jour, mais pour l'heure j'ai envie, besoin, d'action !
Ma note /
L'auteur souhaite rester dans l'anonymat de son pseudonyme.
Lettres à Stella - Iona Grey

Editions Les Escales - Date de sortie : 12 mai 2016 - ISBN 9782365 691628 - 486 pages - Traduction d'Alice Delarbre
4è de couv'
À la nuit tombée, fuyant la violence de son compagnon, une jeune femme court dans les rues glacées de Londres. Jess n'a nulle part où aller. Surgissant dans une ruelle déserte, elle trouve refuge dans une maison abandonnée. Le lendemain matin, le facteur glisse une lettre mystérieuse par la porte. Incapable de résister à la tentation, Jess ne peut s'empêcher de la lire et se retrouve plongée dans une histoire d'amour d'un autre temps.
1943. Dans une église de Londres bombardée par le Blitz, Stella rencontre Dan, un aviateur américain. Très vite, ils sont irrésistiblement attirés l'un par l'autre. Leur histoire est a priori impossible. Rien ne joue en leur faveur : elle vient de se marier à un pasteur, lui n'a qu'une chance sur cinq de sortir vivant de cette guerre. Perdus et sans repères, la seule chose à laquelle les deux amants peuvent s'accrocher sont les lettres qu'ils s'écrivent, promesses d'un bonheur à venir.
Le temps a passé, le destin est cruel, mais Jess est déterminée à savoir ce qui leur est arrivé. Inspirée par cet amour, portée par son enquête, elle trouvera à son tour les clefs d'un avenir meilleur.
Mon avis
Un roman comme je les aime !
Deux périodes, deux femmes, Stella et Jess, personnages phares qui vont se rejoindre grâce à des lettres écrites par Dan, un pilote américain, lors de la Seconde Guerre Mondiale.
De beaux personnages que l'on a plaisir à accompagner au fil des pages dans une histoire d'amour très forte qui court de 1943 à 2011. Le parallèle entre les deux histoires. La vie dans la petite paroisse lors de cette période trouble bien retracée. L'écriture fluide qui nous fait tourner les pages pour connaître l'issue de la quête de Jess et Will. Autant d'atouts pour ce roman que je vous recommande chaudement.
Ma note 18
L'auteur 
Beaux rivages - Nina Bouraoui

Editions JC Lattès - Date de sortie : 24 août 2016 - ISBN 9782709 650526 - 245 pages
4è de couv'
C’est une histoire simple, universelle. Après huit ans d’amour, Adrian quitte A. pour une autre femme : Beaux rivages est la radiographie de cette séparation.
Quels que soient notre âge, notre sexe, notre origine sociale, nous sommes tous égaux devant un grand chagrin d’amour.
Les larmes rassemblent davantage que les baisers.
J’ai écrit Beaux rivages pour tous les quittés du monde. Pour ceux qui ont perdu la foi en perdant leur bonheur. Pour ceux qui pensent qu’ils ne sauront plus vivre sans l’autre et qu’ils ne sauront plus aimer. Pour comprendre pourquoi une rupture nous laisse si désarmés. Et pour rappeler que l’amour triomphera toujours. En cela, c’est un roman de résistance.
Mon avis
Des mots très justes pour parler de la rupture amoureuse, des failles qu'elle creuse au plus profond, du doute qu'elle sème chez celui (celle en l'occurence) qui est quitté.
L'histoire de la rupture est (hélas) banale, mais l'auteur analyse finement tous les états d'esprit que traverse A. au cours de l'année qui suit, jusqu'à son retour à la vie amoureuse. On trouve toutes les étapes du deuil, deuil d'une histoire à deux, de complicité, d'habitudes, d'un couple que l'on croyait acquis.
L'écriture est fluide, et on passe un bon moment de lecture.
Ma note 15.5
Citations
*L'amour est imprévisible. Il survient quand on ne l'espère plus, disparaît alors qu'on le jugeait acquis. (p. 15)
*Les sentiments réprimés se vengent tôt ou tard. (p. 18)
*Je ne pourrais vivre sans Adrian, sans l'idée d'Adrian, en dépit de mes efforts ; je le porterais, je le savais, comme une plaie sous mes vêtements. (p. 25)
*On sera toujours seuls, quoi qu'il arrive, c'est ainsi, c'est le destin de tous les humains, au départ comme à l'arrivée, c'est pour cette raison que l'on a inventé l'amour, tantôt comme une distraction, tantôt comme un graal à conquérir. (p. 142)
*Il a toujours préféré les femmes plus âgées, les jeunes l'indiffèrent, elles ne sont pas terminées, c'est son mot. (p. 221)
L'auteur 
Les pétillantes - Didier Fourmy

Editions Pocket - Date de sortie : 5 mars 2015 - ISBN 9782266 253222 - 331 pages
4è de couv'
Le Patio Secret vit au rythme des pas de danse andalouse, des exubérances de ses pensionnaires et des expéditions au zinc des Halles. Dans cette auberge espagnole pour retraitées, la vie est pleine de fantaisies. Et si les hommes sont interdits, les escapades amoureuses, elles, ne manquent pas d'animer le quotidien.
Une folle ambiance qui donne le tournis. Une cure de jouvence à coup de sangria, de brushing parfumés et de noms d'oiseaux à tout va. Et Chloé, qui réalise sa première enquête de journaliste, ne s'attendait vraiment pas à trouver une telle manne d'histoires croustillantes auprès de ces grands-mères pétillantes : la joyeuse troupe n'en a pas fini de croquer la vie à pleines dents !
Mon avis
Le pitch était aguicheur, je pensais avoir acheté là un "feel-good book". Eh bien, quelle déception !!
Pas forcément sur l'histoire, quoique... Mais le style, l'écriture... C'est truffé d'expressions familières, de dialogues sans intérêt, de descriptions ineptes. Où est l'humour promis ? Le trop est l'ennemi du bien.
J'ai donc abandonné le livre à la page 105 après avoir feuilleté les dernières pages et vu que ce serait du même jus jusqu'à la fin. D'autres bons romans m'attendent, je ne perds donc pas de temps sur celui-ci, dont j'ai vu que l'auteur avait commis une "saison 2"...
Ma note 8
La nuit avec ma femme - Samuel Benchetrit

Editions Plon/julliard - Date de sortie : 25 août 2016 - ISBN 9782259 223454 - 170 pages
4è de couv'
" J'ai passé plus de temps que toi sur cette Terre. Et notre différence, c'est que moi, je t'ai perdue. C'est parce que j'ai continué à vivre que je le sais. J'ai voulu être seul souvent pour être avec toi. Il faut bien donner son temps aux amours invisibles. S'en occuper un peu. Encore maintenant je me demande comment tu vas. Ce que tu fais. Je cherche de tes nouvelles. J'invoque la colère pour que tu la calmes. Quelques rires où tu me rejoindrais. Et le soleil a changé, puisqu'il manque une ombre. Mais je suis heureux. Et c'est à ton absence que je dois de le savoir. "
Mon avis
On sait qu'il s'agit là du triangle amoureux Samuel Benchetrit-Marie Trintignant-Bertrand Cantat, dont les média ont largement parlé à l'époque de ce fait divers dramatique. Dans ce récit, la femme vient "visiter" l'auteur le temps d'une nuit et il évoque avec elle tout ce qu'ils ont vécu ensemble, notamment ce qui les lie à jamais, leur fils Jules.
C'est très surprenant d'entrer ainsi dans l'intimité d'un couple, dans les souvenirs de celui qui a été quitté, dans ce cri d'amour. Tout est dit, raconté, étalé, il y a cependant une vraie pudeur dans l'impudeur. Par la force des choses, on a une seule voix, celle de l'homme qui s'adresse à "la morte de sa vie", la femme ayant succombé aux coups de celui pour qui elle a quitté l'auteur. Le manque est évident, poignant.
Le texte de cette déambulation est poétique, plein d'émotions, mais sans animosité. Rien n'est sordide, si ce n'est la mort elle-même. C'est un cri d'amour magnifique, amour que j'ai senti apaisé, porté en lui, à jamais, comme un trésor, par un homme qui s'autorise cependant à vivre pleinement sa vie, sans elle.
Je sais déjà que ce petit livre aura une place particulière dans ma bibliothèque. J'aurai souvent envie de le relire car c'est beau et je vous le recommande chaudement.
Ma note 18.5

Citation
*Je souhaite aux gens de mourir en aimant. D'aimer mille fois et toujours plus. De tout oublier sauf qu'ils ont aimé comme on les aimait.
L'auteur 
A l'endroit où elles naissent - Diane Peylin

Editions Pocket - Date de sortie : 3 mai 2012 - ISBN 9782266 226059 - 404 pages
4è de couv'
Le 5 novembre 1978, Eva et Miangaly naissent à des milliers de kilomètres l'une de l'autre.
De France à Madagascar, de l'enfance à l'âge adulte, chacune avec ses chances et ses manques, elles vont faire l'apprentissage de la vie.
Deux destins parallèles que tout sépare et que, pourtant, tout rapproche : plus qu'une date de naissance, Eva et Miangaly partagent une même rage de vivre, une même soif d'espoir et d'amour.
Mon avis
Deux trajectoires parallèles bercées par les mots de Maxime Le Forestier "être né quelque part" et les grandes dates de l'histoire mondiale. Deux destins qui montrent que les plus défavorisés ne sont pas forcément ceux que l'on croit. Une alternance de chapitres très rythmés pour raconter les vies de Miangaly et d'Eva. Tout le début et notamment Naissance et Adolescence sont pleines d'émotions et de belles expressions. Mais la suite n'est pas tout à fait à la même hauteur et la fin est un peu bisounours...
L'auteur a une très belle plume poétique et inventive, très imagée. Beaucoup de références musicales, des personnages très bien saisis.
En bref, un bon moment de lecture.
Ma note 15.5
Citation
*-J'aime quand il fond dans ma bouche.
Le chocolat. Et ses petits carreaux précieux. Un pour toi, un pour moi. Surtout le savourer (...) Garder caché au creux de son palais la saveur merveilleuse de ce trésor cacaoté. La tablette parée de sa robe d'argent se déshabille doucement. Voluptueusement. Les bouches salivent. Les poitrines suffoquent. Les regards vacillent. Un seul petit carré pour une seconde d'éternité. (p. 258)
L'auteur 