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Belle Epoque

Dans Lecture

L'atelier des poisons - Sylvie Gibert

Par Le 27/09/2016

Editions Plon - Date de sortie : 17 mars 2016 - ISBN 9782259 230599 - 352 pages 

4è de couv'

Paris, 1880. A l'académie Julian, le premier atelier à ouvrir ses portes aux femmes, la vie n'est pas facile. L'apprentissage du métier de peintre est ardu, long et coûteux. Seules les jeunes filles dotées d'un véritable talent et, surtout, d'une grande force de caractère, parviennent à en surmonter les obstacles. 
Du talent, Zélie Murineau n'en manque pas. De la force de caractère non plus. N'a-t-elle pas déjà prouvé qu'elle était prête à tout pour parvenir à ses fins ? Pourtant, lorsque Alexandre d'Arbourg, le commissaire du quartier du Palais-Royal, lui demande de faire le portrait de sa filleule, sa belle assurance est ébranlée : comment ne pas croire que cette commande dissimule d'autres motifs ? Même si elle en connaît les risques, elle n'est pas en mesure de refuser le marché que lui propose le beau commissaire : elle sera donc " ses yeux ". 
Des auberges mal famées jusqu'aux salons de la grande bourgeoisie, elle va l'aider à discerner ce que les grands maîtres de la peinture sont les seuls à voir : les vérités qui se cachent derrière les apparences.

Mon avis

Roman d'une époque, les débuts de la IIIè République, dans laquelle la place de la femme n'est pas enviable, celle de la femme peintre encore moins. Roman d'une rencontre entre un commissaire de police et Zélie, élève de l'Académie Jullian pour femmes, autour de la commande d'un portrait d'enfant. Roman d'une enquête autour de la disparition d'un bébé. 

Tout cela mené tambour battant avec de nombreux personnages, des anonymes mais pas que ; on y croise en effet Degas, Alphonse Allais, Maupassant... On y parle de l'art, de l'émergence de l'impressionnisme, de la condition de la femme, d'amitié. C'est bien écrit, historiquement exact (même si Zélie est un personnage créé par l'auteur) et très rythmé

Un vrai bon moment de lecture !

Ma note 16.5

L'auteur  

Dans Lecture

Montvert-les-Bains de Maurice Denuzière

Par Le 26/05/2016

Editions Flammarion - Date de sortie : 13 avril 2016 - ISBN 9782081 333178 - 598 pages

4è de couv'

Août 1900. Laurent Saintour, héritier de la station thermale de Montvert-les-Bains, dans le haut Forez, rentre des Etats Unis pour célébrer le cinquantenaire de l'établissement qu'il doit un jour diriger. Mais il refuse de se glisser dans le moule d'une carrière préparée par trois générations de Saintour et décide de partir à l'aventure. La quête d'un mystérieux tableau et la poursuite d'une énigmatique Dame en mauve conduisent le jeune homme à un périple au coeur de la Belle Epoque. Face à la concurrence d'autres villes d'eaux en plein essor, Montvert-les-Bains parviendra-t-elle à prospérer malgré la désertion de l'héritier ?

Mon avis 

De l'auteur (qui va fêter ses 90 ans), j'ai déjà lu, dans les années 80, la saga Louisiane que j'avais adorée, romantique, intelligente et documentée à souhait. Imaginez ma surprise lorsque j'ai vu ce nouveau titre, sur une couverture Art Nouveau sublime. Et hop, sur ma PAL ! 

Je vais commencer par ce que j'ai trouvé dommage : l'auteur, à force de vouloir être exact (voire exhaustif) au niveau historique, politique, culturel, en est arrivé à beaucoup ralentir le rythme de l'histoire et à créer parfois des dialogues factices où un des deux personnages fait quasiment un cours à l'autre sur tel ou tel sujet.

Le contrepoint, c'est qu'on apprend plein de choses, sur une période, il faut bien le dire, très riche en progrès, nouveauté, élan, et ce, dans de nombreux domaines. On y croise de grands noms et quand on referme le livre, on est ébloui par le tourbillon dans lequel on a été entraîné. Le jeune Laurent assume son choix de ne pas être seulement l'héritier, mais de vouloir d'abord aller à la rencontre des "autres"dans une Europe en pleine construction, soutenu en cela par son oncle Martial. Sa vivacité d'esprit et son insatiable curiosité lui vaudront bien des succès et de belles rencontres. Les autres personnages sont attachants, chacun dans son genre, j'ai été émue aux larmes par le jeune Franz. Les lieux sont merveilleusement vivants et l'écriture soignée sans être prétentieuse, très imagée, une belle langue..

Alors, au final, c'est un roman d'apprentissage, dépaysant à souhait, que j'ai beaucoup aimé et que je vous recommande vivement.

Ma note 16.5

Dans Lecture

Le Paris des Merveilles - T1 Les enchantements d'Ambremer de Pierre Pevel

Par Le 04/07/2015

Editions Bragelonne - Date de sortie : 20 mai 2015 - ISBN 9782-352948483 - 351 pages

Résumé

Paris, 1909. La tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes se baignent dans la Seine, des farfadets se promènent dans le bois de Vincennes... et une ligne de métro relie la ville à l'OutreMonde, le pays des fées, et à sa capitale Ambremer. Louis Denizart Hippolyte Griffont est mage du Cercle Cyan, un club de gentlemen-magiciens. Chargé d'enquêter sur un trafic d'objets enchantés, il se retrouve impliqué dans une série de meurtres. L'affaire est épineuse et Griffont doit affronter bien des dangers: un puissant sorcier, d'immortelles gargouilles et, par-dessus tout, l'association forcée avec Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien...

Mon avis 

Voilà un livre de fantasy, divertissant de fantaisie. J'ai adoré ce Paris foisonnant de la Belle Epoque, si proche de l'OutreMonde et de sa capitale Ambremer, que l'on y arrive en métro - enfin pas tout le monde, juste ceux qui ont des pouvoirs en ce bas-monde, ou encore de l'Onirie que l'on rejoint par le Train-entre-les-Mondes. J'ai aussi adoré la belle langue, le style vif et rythmé, où l'auteur fait des adresses au lecteur :

"Griffont acquiesça vaguement... et le souvenir lui revint. Quand le directeur du Cercle Richelieu était venu lui soumettre le cas "Sébrier", Griffont avait demandé qui avait recommandé le tricheur : c'était Ruycours. Si vous en doutez, relisez le premier chapitre de ce livre. Vous gagneriez cependant du temps en me faisant confiance. Vous ai-je déjà menti ?"

"Nous avons dit que cette clairière était introuvable et le lecteur s'étonnera peut-être que Lucien Labricole, qui conduisait l'ait justement trouvée. Fiez-vous à moi si je vous dis que cela arriva, et songez que l'automobile ne transportait jamais qu'un mage, une enchanteresse et un chat-ailé. Avouez, cher lecteur, que vous êtes parfois tatillon".

J'ai enfin suivi avec plaisir l'enquête de Griffont, le mage du Cercle Cyan, pleine de rebondissements, de surprises, de courses-poursuites, dans lesquels on retrouve une foule de personnages humains et de créatures (gargouilles, dragonet, ogre, cauchemars vivants, chats-ailés, un marronnier qui fume la pipe... et même l'arbre qui parle avec les promeneurs du parc...) au coude-à-coude si je puis dire... chacun usant de sa propre magie.  Chez les humains, c'est Georges Méliès, ou Terrasson et Pujol des Brigades du Tigre, ou encore Lord Dunsany, un des fondateurs de la fantasy.

C'est loufoque, foisonnant, parfois déjanté -comme la motocyclette à lumière étrange-, mais ça fonctionne !! On tourne les pages avec gourmandise, pour voir ce que le chapitre suivant va nous réserver. Et puis il y a aussi des petits messages distillés :

"Si Monsieur-Tout-Le-Monde considérait d'un oeil désormais presque indifférent les peuples et créatures de l'OutreMonde, il persistait à froncer le sourcil sur ces magiciens qui étaient un peu plus que des êtres humains sans être tout à fait autre chose. De sorte qu'un cercle vicieux bien connu, source de tous les racismes, avait survécu aux siècles. On évitait les mages parce qu'on les redoutait; on les connaissait mal puisqu'on ne les fréquentait guère ; et de l'ignorance naissait la crainte et les plus folles rumeurs."

Et puis, il y a le petit coeur de Griffont, le mage,  qui se remet à battre pour sa belle Aurélia, l'enchanteresse dont il vit séparé depuis longtemps !!

Bref, vous l'aurez compris. Ce roman est un très bon moment de lecture que je ne peux que vous recommander !! Et un gros plus pour la couverture sublime de Xavier Collette qui fait du livre un objet précieux que l'on est fier d'avoir dans sa bibliothèque.

Ma note : 17

Quelques autres citations pour la route ^-^

"La mémoire est un ciment solide. Si solide et durable que la nostalgie survit parfois longtemps à l'amitié. Elle peut même s'y substituer et nous tromper."

"L'âge est le catalogue de nos désenchantements intimes."

Ce livre participe au Challenge Top50 Livresque pour un livre situé dans un lieu où vous avez toujours rêvé d'aller.

 

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Dans Lecture

La comtesse Greffulhe de Laure Hillerin

Par Le 22/12/2014

Couverture La comtesse Greffulhe, l'ombre des Guermantes

Editions Flammarion - Collection Biographies Historiques - Date de sortie : 15 octobre 2014 - ISBN 9782-081290549 -571 pages

Résumé

«Je n'ai jamais vu de femme aussi belle», écrit à son propos le jeune Marcel Proust. Véritable légende vivante dans le Paris incandescent de la Belle Époque, la comtesse Greffulhe, née Elisabeth de Caraman-Chimay (1860-1952), ensorcela pendant plus d'un demi-siècle le Tout-Paris et le gotha européen avant de s'effacer des mémoires, dévorée par l'ombre de Guermantes qu'elle avait inspirés.

Laure Hillerin la ressuscite ici dans sa véritable dimension à travers l'étincelant portrait d'une personnalité d'exception - originale, élégante, mais aussi généreuse, artiste et visionnaire- qui, transgressant nombre d'interdits, eut sur son époque une influence aussi réelle que méconnue. Car Elisabeth Greffulhe joua un rôle de premier plan dans le renouveau de la création musicale au tournant du siècle, lança les Ballets russes, et apporta un soutien décisif à Marie Curie ou Édouard Branly. Courageuse et sans préjugés, la comtesse prit le parti de Dreyfus, tint un salon politique et diplomatique influent, agit pour l'émancipation des femmes. Rien ne laissera jamais percevoir le mystère et la douloureuse solitude d'une épouse otage d'un mari volage et manipulateur, amoureuse écartelée entre la passion et la raison.
Cette biographie remarquablement documentée se lit comme un roman, et culmine dans une dernière partie qui enchantera les proustiens : à travers la comtesse Greffulhe, l'auteur apporte un éclairage nouveau sur la genèse de la Recherche, et nous révèle un texte inédit de Proust que l'on croyait disparu.

Pourquoi - comment ce livre ?

Toujours pour documenter mon prochain roman,  parce que j'aime infiniment cette période historique en général et Proust en particulier. Entendu son auteur à l'émission de Franck Ferrand sur Europe 1.

Les premières pages en 3 minutes   

Mon avis : à venir...

Citation

* L'argent n'est que la petite monnaie de l'amour : sous les fausses querelles, il y a toujours des sentiments que l'on n'a pas exprimés, des rancunes que l'on a enfouies, des silences qu'on a laissés s'installer.

* On ne devient vieux, dit-on, que lorsque les rêves ont fait place aux regrets.

Dans Lecture

Paris 1900, la ville-spectacle de Christophe Léribaut

Par Le 14/11/2014

Editions Paris Musées - Date de sortie : 29 mars 2014 - ISBN 978-2759602445 - 415 pages 

Résumé 

A l'occasion de l'Exposition Universelle de 1900, plus de cinquante millions de visiteurs viennent du monde entier célébrer le nouveau siècle à Paris, capitale autoproclamée de la civilisation. Le spectacle, le théâtre, la musique, les salons et les expositions - tout ce qui a contribué à construire l'image de Paris comme la ville à la fois du luxe et des loisirs pour tous, ainsi que les innovations techniques, l'art de vivre, l'effervescence culturelle, l'élégance de la Parisienne sont illustrés par des témoignages variés et une iconographie originale.

En écho aux nombreuses manifestations qui commémoreront en 2014 le début de la première Guerre mondiale, cet ouvrage évoque l'ultime feu d'artifice d'une nation sûre d'elle-même à la veille du grand basculement.

Pourquoi - comment ce livre ?

Offert par mon chéri pour mon anniversaire, car il sait mon attachement à cette période historique sur laquelle je suis en train d'écrire.

Les premières pages en 3 minutes   

Mon avis

Avec ce bel ouvrage, on est entraînés, avec la bonne société, dans le tourbillon et l'euphorie qui régnaient à Paris pendant l'exposition universelle de 1900, si riche en évènements et inventions.

C'est un livre magnifique, presque une oeuvre d'art,  dont le texte riche et soigné rend bien hommage au choix iconographique. Après huit essais produits par des historiens et des universitaires,  il est organisé en six sections : Paris, vitrine du monde - Paris art nouveau - Paris, capitale des arts - le mythe de la parisienne - Paris la nuit et Paris en scène.

On y croise tous les grands personnages de cette époque, qu'ils soient politiques, du monde des arts, des sciences ou du spectacle, comme des gens moins connus mais qui ont contribué à leur manière à cette période effervescente, foisonnante.

En annexe figure l'Actualité artistique parisienne de 1895 à 1905, trés détaillée (une vingtaine de pages).

Ce livre est à déguster comme un nanan. 

Participe à mon challenge Ob 330c81 bingo lecture petitcomme livre illustré.

Dans Ecriture

2è manuscrit

Par Le 27/08/2014

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Alors que mon premier manuscrit cherche un éditeur, j'ai mis en chantier le deuxième !

Encore une héroïne, qui me trotte dans la tête depuis un certain temps : Blanche, jeune provinciale de la Belle Epoque,  découvre Paris au moment de l'Exposition Universelle  de 1900. Des idées progressistes plein la tête, attirée par la mouvance féministe, refusant de mener la vie de sa mère (entre religion, mari et enfants), elle va "monter" à Paris pour mener "une vie indépendante". Saura-t-elle échapper à tous les pièges de la Ville-Lumière ?

Je suis pour l'instant dans la documentation sur l'époque et la caractérisation des personnages. J'écris aussi des bouts de scène qui me viennent à l'esprit, mais n'ai pas vraiment commencé le roman à proprement parler. Je préfère passer du temps sur la préparation pour avoir le plus d'éléments possibles au moment de l'écriture.

Une nouvelle aventure, un nouveau défi et beaucoup d'enthousiasme !

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Dans Lecture

Maxim's - L'histoire d'un rêve de Jean Mauduit

Par Le 02/08/2014

Couverture Maxim's - L'histoire d'un rêve

Editions du Rocher - Collection Un Nouveau Regard - Date de sortie : 24 novembre 2011 - ISBN 978-2268072098 - Nombre de pages : 235 - Préfacé et postfacé par Pierre Cardin.

Résumé

"On n'achète pas un endroit comme Maxim's, c'est lui qui vous prend. La première émotion n'est pas de franchir sa façade 1900, mais de songer que c'est là même, dans ce qui n'était alors qu'un studio d'architecte, que Jacques Ange Gabriel a dessiné en 1758 pour la future place Louis XV les plans du garde-meuble royal qui deviendra l'hôtel de la Marine, ainsi que ceux du premier hôtel de la Monnaie, aujourd'hui hôtel Crillon." Pierre Cardin

Pourquoi - comment ce livre ?

Parce que je suis encore en train de documenter sur la Belle Epoque pour mon prochain manuscrit et que Maxim's est un incontournable du moment.

Les premières pages en 3 minutes   

Mon avis : à venir...

Dans Lecture

Le dragon du Trocadéro de Claude Izner

Par Le 26/07/2014

Couverture Le dragon du Trocadéro

Editions 10/18 - Collection Grands détectives - Date de sortie : 6 mars 2014 - ISBN 978-2264054685 - 357 pages

Résumé

En 1900, l’exposition universelle ramène à Paris une faune bigarrée de curieux, de marins, d’artistes et de scientifiques. Ichiro Watanabe et son cousin Isamu visitent les œuvres réunies sur le Trocadéro quand quelqu’un dans la foule glisse un papier dans la main de ce dernier. A peine l’a-t-il lu qu’il est abattu d’une flèche en plein cœur, à laquelle est rattachée une plume. Quelques jours plus tard, un anglais subit le même sort, marquant le début d’une série noire. Qu’est-ce qui relit ces hommes ? Inquiets pour la sécurité de leur ami Watanabe, Victor et Joseph vont se lancer dans une nouvelle enquête qui les amènera au récit d’un bateau fantôme et d’une mystérieuse cargaison...

Entre marins et contrebandiers de toutes les nationalités, les dernières aventures de Victor ont des airs de bout du monde.

Pourquoi - comment ce livre ?

Pour l'époque déjà Clin d'œil et parce que les deux titres précédents lus de cet auteur (ces auteurs plutôt, car c'est le pseudo de deux soeurs) m'ont beaucoup plu.

Les premières pages en 3 minutes  

Mon avis 

Un livre que j'ai aimé essentiellement pour l'évocation de Paris en l'année 1900 et de l'exposition universelle. L'enquête ne m'a pas particulièrement passionnée, et je n'y ai pas trop accroché. Je n'ai pas tenté de la résoudre...

Par contre, j'aime les personnages récurrents de Victor Legris, le libraire et ses associés, le bon Joseph et Kenji.

Une lecture vite faite et vite oubliée, je le crains.

Dans Lecture

La dernière duchesse de Daisy Goodwin

Par Le 23/07/2014

Couverture La dernière duchesse

Editions France Loisirs - Date de sortie : mai 2014 - ISBN 978-2 298084290 - 596 pages - Traduction de Nine Cordier

Résumé

Toutes les femmes l’envient, tous les hommes la désirent…

Cora Cash est belle, pleine d’esprit, et à la tête d’une fortune colossale. Mais sa mère rêve de la seule chose qu’elle ne pourra pas lui acheter en Amérique : un titre de noblesse.

Envoyée de l’autre côté de l’Atlantique, la jeune femme fait forte impression auprès de la bonne société anglaise et trouve un bon parti – un séduisant duc dont la propriété tombe en ruine. Dans les courants d’air qui traversent les somptueuses demeures de l’aristocratie, la délicieuse Américaine a tôt fait de déchanter.

Cet univers impitoyable regorge de pièges et de trahisons qui risquent fort de provoquer sa chute. Pour y échapper, l’enfant gâtée va devoir se métamorphoser en femme accomplie.

Pourquoi - comment ce livre ?

Pour l'époque historique essentiellement.

Les premières pages en 3 minutes   

Mon avis

Beaucoup de bonnes choses dans ce roman.

Le contexte social et historique déjà, avec ce que l'on appelait "les mariages américains", quand les très riches américaines venaient en Europe à la fin du XIXè,  se chercher, grâce à leur dot, les titres qui manquaient cruellement dans leur pays "neuf". Cela suscitait nombre de  malentendus, entre la tradition suivie par les uns et le dynamisme, l'envie d'avancer des autres.

Alors qu'elle devient la duchesse Wareham, notre pauvre Cora va faire les frais de ce grand écart, de ces idéaux irréconciliables. Son argent est le bienvenu, mais pas sa liberté de penser et d'agir. A elle de se faire entendre ! Las, pas d'aide à attendre de la domesticité ou de sa belle-mère. Tous guettent le faux-pas avec délectation... Et son mari, est-il vraiment amoureux ? ou juste intéressé par sa fortune colossale ?

Le style de l'auteur est très plaisant, rythmé, le propos documenté, les dialogues à propos, les personnages bien intéressants, surtout  les femmes. Un petit plus pour Bertha, la femme de chambre noire de Cora, qui reste loyale jusqu'au bout envers sa maîtresse. Au piquet, la sulfureuse double duchesse et la vénéneuse Charlotte !! 

Au final, une lecture que j'ai beaucoup appréciée !

Dans Lecture

Belle Epoque d'Elizabeth Ross

Par Le 01/02/2014

Couverture Belle Epoque

Editions Robert Laffont - 2013 - 416 pages - Traduit par  Madeleine Nasalik

Résumé

« Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d'emblée plus attirante. »

Lorsque Maude Pichon s'enfuit de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage dont elle ne veut pas, elle monte à Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l'exposition universelle de 1889. Hélas, ses illusions romantiques s'y évanouissent aussi rapidement que ses maigres économies. Elle est désespérément à la recherche d'un emploi quand elle tombe sur une petite annonce inhabituelle : « On demande de jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile. » L'Agence Durandeau propose en effet à ses clients un service unique en son genre : le repoussoir. Son slogan ? « Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d'emblée plus attirante. » Étranglée par la misère, Maude postule...

Pourquoi - comment ce roman ?

Je lis tout ce que je trouve sur la Belle Epoque (auteurs de l'époque, essais, documentaires) afin de documenter un roman que j'envisage. C'est un moment historique qui me "parle" et tout ce qui peut m'y faire plonger est bon à prendre... Sourire 

Mon avis 

La démarche est un peu osée, de reprendre une nouvelle d'Emile Zola, Les Repoussoirs, et de tenter de répondre au travers d'un roman aux questions qu'elle a suscitées ; l'auteur s'en explique dans une note à la fin de l'ouvrage.

Je vais commencer par le bémol que je mets dans mon appréciation du roman. La période Belle Epoque n'est esquissée qu'au travers de la construction de la Tour Eiffel pour l'Exposition Universelle et le cabaret du Chat Noir. C'est à dire que l'histoire racontée a pris le pas sur le contexte, et si on veut en savoir plus sur l'époque, on passe son chemin.

Une fois que l'on a admis cet état de fait, on se laisse aller à suivre les aventures de Maude Pichon, grâce à une écriture fluide. Dotée d'un fort tempérament (de Bretonne !),  elle va traverser des hauts et des bas, mais a la force d'en retirer du positif avec intelligence. On la voit évoluer au fil du roman et, de femme-objet, devenir actrice de sa vie et capable d'entraîner les autres dans sa dynamique. Les personnages sont bien étudiés et servent l'argument développé par l'auteur :  beauté physique vs belle personnalité. 

En résumé, même si je n'ai pas trouvé ce que j'y attendais (c'est toujours le risque de partir avec une idée préconçue...), j'ai fait là une lecture plutôt agréable, que je peux vous recommander.

 

Dans Lecture

Nouvelles roses d'Emile ZOLA

Par Le 30/12/2013

Editions Le Livre de Poche - Collection Les Classiques de Poche - 428 pages 

Résumé

''Les Rougon-Macquart ont quelque peu éclipsé les autres œuvres de Zola, et plus encore ses nouvelles. Écrites pour l’essentiel entre 1875 et 1880, elles ont été publiées, incomplètement et dans un ordre aléatoire, en 1882 et en 1885. Elles valent pourtant la peine d’être lues à l’égal des romans. Car elles ne sont pas moins révélatrices de l’attention que l’auteur portait au monde contemporain, des pentes de son imaginaire et de sa virtuosité narrative. Henri Mitterand en propose une édition complète dans ce volume et dans celui qui lui fait pendant, intitulé Nouvelles noires. Il y adopte un principe inédit : la mise en évidence des alternances de tons que Zola a ménagées d’une nouvelle à l’autre. Les Nouvelles roses suivent ainsi une ligne d’insouciance, d’ironie amusée, de sérénité retrouvée ou de burlesque aimable. Le volume regroupe, en trois triades, « La semaine d’une Parisienne », « Madame Neigeon », « Nantas » ; « Les Parisiens en villégiature », « Aux champs », « Les coquillages de M.Chabre » ; « Théâtre de campagne », « La fête à Coqueville », « Angeline ». Chaque nouvelle fait l’objet d’une étude détaillée de ses conditions de publication, de ses thèmes et de ses formes.''

Pourquoi - comment ce livre ?

J'ai eu envie de relire du Zola et surtout de découvrir le Zola nouvelliste. Les neuf Nouvelles Roses, choisies par Henri Mitterand (professeur de littérature spécialiste de l'oeuvre de Zola), ont été "baptisées" ainsi (en opposition aux Nouvelles Noires) parce qu'elles "suivent une ligne d'insouciance, d'ironie amusée, de sérénité retrouvée ou de burlesque aimable" (Fabula.org). Ecrites entre 1875 et 1880, en collaboration mensuelle avec Le Messager de l'Europe, une revue de St Pétersbourg, elles sont ici regroupées par 3, sous 3 chapeaux différents : La comédie parisienne, Illusions rustiques, Mirages et miracles. Chaque nouvelle est suivie d'une étude détaillée.

Mon avis 

Quel plaisir de retrouver la plume du cher Emile ! Ces nouvelles ne m'ont pas toutes plu avec la même force, mais quelle maîtrise de l'écriture, quelle technique ! des personnages bien campés, des descriptions magnifiques et des situations intéressantes, bref un concentré de talent....

Je n'ai pas beaucoup prisé Aux champs ou La semaine d'une Parisienne (qui tiennent plus du reportage) ou La fête à Coqueville (fable burlesque), mais j'ai adôooré Les Coquillages de M. Chabre, Les Parisiens en villégiature (pour le petit côté "vachard" de l'auteur) et Angéline ou la maison hantée (malgré la chute que je trouve "facile"). J'ai aimé tout au long du recueil l'évocation de cette France de la Belle Epoque, ses loisirs, les nouveautés, les toilettes, l'art de vivre...

Je me suis promis de lire ou relire beaucoup plus régulièrement des grands auteurs de notre littérature classique. Et je vous conseille vraiment ce recueil-là qui peut se picorer, une petite nouvelle par-ci par-là, et se déguster  par petites touches.

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Dans Lecture

La Léda sans cygne de Gabriele D'ANNUNZIO

Par Le 28/10/2013

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Editions Le Festin - 2013 - 107 pages - Traduction d'André Doderet revue par Lise Chapuis

Résumé

Loin du monde, au bord de la Lande inquiétante, mais au cœur d'un univers plus factice, celui de la Ville d'hiver d'Arcachon, Desiderio Moriar s'éprend d'une femme qu'il reconnaît : tout dans son attitude trahit la parenté avec l'antique Léda conquise par Zeus sous les allures d'un cygne. Possédé par cette apparition fugace, il va se laisser gagner par l'euphorie douloureuse d'un sentiment dont, devant nous, se dessinent les subtilités de la cristallisation. Grâce à la mystérieuse beauté de sa langue, Gabriele D'Annunzio, qui composa ce court roman lors de son exil atlantique, nous fait pénétrer dans les méandres d'une âme poursuivie par l'image obsédante d'un amour impossible. Cette variation amoureuse, où le désespoir vient épouser la lucidité et l'ironie, nous rappelle le talent de celui en qui Cocteau voyait " le seul à savoir lire les étoiles dans les ténèbres du cœur humain "

Lecture terminée - Chronique à venir

Mon avis 

Ce court roman fait seulement 79 pages. Il est suivi d'une Postface de Xavier Rosan sur l'exil de Gabriele d'Annunzio à Arcachon.

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