Editions Michel Lafon - Date de sortie : 7 mai 2015 - ISBN 978-2258118621 - 512 pages
Résumé
Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit. Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent. Qui est Malone ?
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Michel Bussi nous a habitués à la sortie d'un livre par an depuis "Un avion sans elle". Dans la "livraison" de cette année, l'auteur met une fois encore un enfant en scène, ce qui fait fondre mon coeur de maman-poule. J'ai trouvé génial l'idée de la peluche Gouti qui, chaque jour, "raconte" à l'enfant l'histoire qu'il ne doit pas oublier. On suit deux fils narratifs principaux : le braquage de Deauville et l'enfant qui dit que ses parents ne sont pas ses parents. Mais également d'autres histoires parallèles avec un bon nombre de personnages. Pas d'inquiétude, le virtuose du suspense va boucler tout cela avec habileté !
Encore un Bussi réussi ! mais cette fois, j'ai réussi à déjouer les pièges armés par l'auteur, et j'avais mis en place, avant la fin, un certain nombre de pièces du puzzle. Est-ce à dire que les prochains Bussi s'ils fonctionnent sur le même mode, ne m'amuseront plus ??
Il y a toujours un bon rythme dû à l'alternance récit/dialogues, un style efficace et sans fioritures, qui rendent la lecture fluide et des réflexions pertinentes sur la vie. En bref, un bon "cru" qui offre plusieurs heures de bonne lecture et que je vous recommande vivement.
Ma note : 17
Citations
*Angie était romantique, idéaliste, naïve. Juste un je-ne-sais-quoi de vulgaire dans son expression, une faute de goût indéfinissable que les hommes repéraient immanquablement. Un défaut corrigeable sans doute, avec un peu de chirurgie psychologique. Plus facile à assumer qu'un nouveau nez ou qu'une liposuccion.
*Après tout, en devenant maman, chaque femme sait qu'elle aura un jour droit à son quart d'heure de honte publique ! Une réflexion malpolie, un pipi à la culotte, une crise d'hystérie...
*Seules les mères peuvent apporter cela aux petits hommes : la sensibilité. S'ils suivaient les pas de leurs pères, les idéalisaient, le foot, les bagnoles et la perceuse, ils étaient foutus, ils deviendraient aussi cons qu'eux. Des générations de cons ! Seules les mères pouvaient tenter de freiner la malédiction.
*Elle ressentait, comme un fantasme, ce que devaient ressentir les parents qui vont cacher le cadeau de la petite souris sous l'oreiller de leur gamin, raconter une histoire à deux voix, faire un câlin à trois, à dix en comptant les peluches et les doudous, cette complicité quotidienne qui donne une raison de rester ensemble même à des couples qui se détestent, qui font encore supporter l'autre, celui pour qui l'on n'a pourtant plus que du mépris, ce genre de secondes d'éternité qu'aucun orgasme dans un couple ne remplace.
Editions CreateSpace Independent Publishing Platform - Date de sortie : 6 mars 2015 - ISBN 978-1508774594 - 310 pages
Résumé
Mai 2013, Saint-Malo. Chloé et Gabriel forment un couple uni. Mais tout bascule lorsque Chloé disparaît brutalement. Gabriel tente alors de continuer à vivre, et il fait la rencontre d’Emma, une photographe venue s'installer dans la ville. Un roman à trois voix qui ne vous emmène jamais là où vous l’attendez...
Pourquoi - comment ce livre ?
Auto-éditée, l'auteur m'a contactée par mail pour m'en proposer la lecture contre un billet sur ce blog, ce que j'ai accepté bien volontiers.
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Un court roman au rythme vif, dont on se demande, dans les premières pages, ce qu'il veut nous raconter. Eh bien, je vous le dis tout de suite : ce ne sera pas du tout ce que vous croyez !!
Une intrigue bien maîtrisée, un bon équilibre entre dialogues et récit, de nombreux thèmes abordés : le couple et ses compromis, le deuil et les groupes de parole pour endeuillés, la difficulté à vivre ses passions au regard de la vie ordinaire, les choix à faire...
Pas possible d'en dire trop sans spoiler, mais je vous recommande ce roman et vous assure que vous passerez un très bon moment de lecture.
Un article ce jour sur Facebook m'a touchée et l'on ne saurait mieux dire... Merci E.E.S. !!
LES LANGUES QUI MEURENT DEUX FOIS…
Je voudrais apporter mon témoignage dans la querelle qui se développe actuellement au sujet du latin et grec à l’école. Querelle dont l’issue reste, pour l’heure, en suspens… Sous l’impulsion de mes parents, j’ai appris le latin et le grec. Ces deux langues, je les ai même pratiquées à haut niveau puisque j’ai présenté le concours d’entrée à l’École Normale Supérieure (la rue d’Ulm) en lettres classiques, choisissant ensuite de ne poursuivre qu’en section philosophique. Longtemps, j’ai traîné ces deux matières comme des boulets… Déclinaisons, conjugaisons, lexique, tout me pesait. Or à 14 ans, je suis allé visiter la Grèce : ce fut un éblouissement. Puis à Rome, à 15 ans: même chose ! Grâce à cette préparation, les ruines s’effaçaient, les murs remontaient et les sites se remplissaient d’êtres passionnants dont ma mémoire était pleine. Je marchais de plain-pied dans les siècles précédents, j’éludais les barrières du temps. Cependant, si l’accès à ces civilisations m’avait été procuré par les cours, l’étude même des deux langues continuait à me sembler ennuyeuse. Ce n’est que plus tard que j’en saisis l’intérêt… Thèmes et versions m’ont appris la concentration intellectuelle, l’art de résoudre les difficultés les unes après les autres, la patience d’éclaircir les obscurités résiduelles en fonction du contexte. Tout autant que les mathématiques, elles ont musclé mon intelligence ! Apprendre les racines de deux langues m’a permis aussi de pénétrer la mienne – le français -, de mesurer la qualité d’un style, de saisir d’emblée tout néologisme qu’il soit scientifique, médical, pharmacologique, philosophique ou littéraire. Plus fondamentalement, grâce à ces études, j’ai pris racine. J’entrevois d’où viennent le peuple, la civilisation et la langue qui sont miennes, mais aussi les autres ! Je décrypte l’immense ère chrétienne qui s’était exprimée, tous territoires confondus, en latin. J’abolis des distances, l’étranger me devient familier, j’ai gagné des fraternités. Cet enseignement m’a fait souvent souffrir, horripilé parfois, mais toujours enrichi. Les langues anciennes ne méritent pas la mort. Certes, elles se montrent d’abord rébarbatives, certes, elles exigent de gros efforts, mais l’instruction, n’est-ce pas cela ? La force de dépasser les apparences. La possibilité de trouver de l’intérêt à ce qui semble ne pas en avoir. La mobilisation des moyens intellectuels pour arriver à une meilleure qualité de soi. Je souhaite vivement que l’école permette encore à tout enfant de recevoir ces cadeaux-là. Bien sûr, il me paraît prioritaire de posséder d’abord des langues vivantes, mais la priorité des unes ne doit pas provoquer la disparition des autres.
Editions Le Livre de Poche - Date de sortie : 28 janvier 2015 - ISBN 978-2253099819 - 330 pages - Traduit de l'allemand par Sabine Wickaert-Fetick
Résumé
Encore sous le coup du départ soudain de son compagnon, Aurélie remarque dans une librairie un roman intitulé Le sourire des femmes. La lecture passionnée de ce livre, où elle se reconnaît dans le personnage principal, la sauve du désespoir. Aussi décide-t-elle de remercier l'auteur en l'invitant au restaurant. Mais rencontrer l'écrivain par l'intermédiaire de son éditeur se révèle compliqué.
Pourquoi - comment ce livre ?
Parce que la couverture m'a attirée et qu'il est question d'un romancier.
Editions des Falaises - Date de sortie : 21 janvier 2014 - ISBN 978-2848112091 - 215 pages
Résumé
L'aiguille creuse d'Etretat, les tours blanches de l'abbaye de Jumièges, le vieux phare de Tancarville, le tombeau de Rollon sous les ruines de Thibermesnil, la valleuse déserte de Parfonval, les îles englouties de la Seine, les marées d'équinoxe de la Barre-y-va... Autant de lieux mystérieux dont les énigmes sont percées par Arsène Lupin, dans de fascinantes chasses aux trésors, au coeur du triangle d'or, le fameux triangle cauchois, imaginé par Maurice Leblanc. Imaginé ? Est-ce si sûr ? Et si les aventures d'Arsène Lupin dissimulaient un code ? Un sens secret ? La clé d'un trésor normand, bien réel celui-là ? Le professeur Roland Bergton en est convaincu. Il dispose d'une journée pour percer l'énigme, avec pour seuls indices une pièce d'or trouvée sous les falaises, une nouvelle inachevée de Maurice Leblanc... et l'aide d'une jeune étudiante en histoire, aussi brillante que séduisante.
Pourquoi - comment ce livre ?
Parce que j'ai décidé de lire tous les livres de Michel Bussi.
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
J'ai eu un peu de mal, je l'avoue, à arriver au bout de ce court roman, dont je ne saurais dire si c'est vraiment un roman, ou un guide touristique du pays cauchois, ou un essai sur l'univers lupinesque de Maurice Leblanc.
Alors certes, je sais aussi que c'est le premier roman que l'auteur a publié et que, comme souvent avec les premiers romans, il pêche par excès. Ici l'excès est dans le trop de noms de lieux, trop de citations d'oeuvres de Maurice Leblanc, trop de parallèles faits, les ficelles (ou ressorts) trop visibles, et pour finir on s'y perd et on ne sait plus trop (!) quelle est l'histoire.
Pour ne pas verser moi-même dans le trop, je passe sur la bluette entre le professeur quinqua séduisant et sa jeune étudiante espagnole dont les fulgurances dans l'enquête feraient pâlir le meilleur enquêteur. Chacun se fera son opinion.
Bref, contente d'avoir retrouvé l'univers d'Arsène Lupin, mais je me dis qu'avec le talent de conteur que Michel Bussi nous a montré depuis, il n'écrirait plus, aujourd'hui, ce roman de cette manière, et c'est tant mieux. Cela dit j'aime tellement cet auteur, qu'il ne me reste que deux ouvrages de sa bibliopour avoir tout lu de lui.
Editions Albin Michel - date de sortie : 29 avril 2015 - ISBN 978-2226314833 - 278 pages
Résumé
Une femme qui se cherche - Un homme qui se perd - Un chien qui les trouve...
Un livre qui rend heureux !
Pourquoi - comment ce livre ?
Parce que Didier van Cauwelaert !!
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Quelques heures de lecture-détente dans laquelle l'acteur principal est Jules, un labrador facétieux. Privé de son boulot auprès de la jeune aveugle qu'il guidait, il va s'attacher aux pas de Monsieur Macaron, et s'inventer un nouveau travail : entremetteur. Et, en employé zélé, il va y mettre beaucoup d'application...
Un livre humoristique qui fait du bien, une petite parenthèse entre deux journaux télévisés relatant des horreurs, une bulle de tendresse et d'optimisme, dans un style moderne, avec des dialogues qui font mouche et des personnages sympathiques. Même s'il n'en restera pas un souvenir impérissable, entendre le prénom Jules me fera désormais penser à ce toutou-marieur !!
Ma note : 15
Extrait
"Jules m'a réveilée dix minutes avant que le téléphone sonne pour m'annoncer sa mort. Quand on a dispersé ses cendres dans la Baie des Anges, il a plongé à leur suite. Mon père et mes frères l'ont aidé à remonter dans la barque. Il a craché l'eau sur mes pieds. Comme s'il me rapportait ma mère."