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Dans Lecture

Moura, la mémoire incendiée d'Alexandra Lapierre

Par Le 03/05/2016

Editions Flammarion - Date de sortie : 16 mars 2016 - ISBN 9782081 332829 - 730 pages

4è de couv'

Adorée par ceux qu elle aima, honnie par ceux qui la jugèrent insaisissable, Moura a bien existé. Dans les tourmentes de la révolution bolchevique, d une guerre à l autre, Moura a traversé mille mondes. Aristocrate d origine russe, elle s est appelée Maria Zakrevskaïa, Madame Benckendorff, la Baronne Budberg... Elle a été la passion d un agent secret britannique, la muse de Maxime Gorki, la compagne de H.G. Wells et l égérie de l intelligentsia londonienne. Elle a côtoyé tous les grands du XXe siècle, le Tsar, Staline, Churchill, de Gaulle. Les uns chantèrent son courage, sa chaleur et sa fidélité. Les autres dénoncèrent ses mensonges. Tous s entendirent néanmoins sur un point : Moura incarna la Vie. La vie à tout prix.

Mon avis 

Le roman commence avec l'enfance de Moura. La période tsariste touche à sa fin, dans la fureur et dans le sang. La petite fille, d'une famille d'aristocrates, va apprendre vite et grandir au rythme des sursauts de l'Histoire. Elle a beaucoup observé et écouté les adultes, son père notamment, et comprend ainsi les rouages des histoires d'adultes. Son charisme, son intérêt pour les autres, vont lui valoir autant d'amitiés que d'inimitiés. Et quand elle aura rendez-vous avec l'Histoire (fin du tsarisme, installation du bolchevisme, montée du stalinisme, deux guerres mondiales...), elle saura jouer sur de nombreux tableaux. On peut être ébahi par les fréquentations qu'elle a eues de Gorki, à HG Wells en passant par tout ce que l'époque a compté de célébrités, et par les multiples rebondissements de son existence. Sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille, mais bien plutôt une épopée !!

Je n'ai pas réussi à élucider tout au long du récit d'Alexandra Lapierre les éventuels méfaits et mauvais choix que l'héroïne aurait faits. Pas vraiment réussi non plus à m'attacher à cette femme pourtant hors du commun. Après ses multiples vies, je me suis demandée si elle avait été heureuse. Je n'en suis pas sûre en fait... 

Une très riche documentation qui m'a parfois fait craindre de verser dans le documentaire politique, historique. Une plume efficace et passionnée. Pour au final un roman-récit que j'ai beaucoup, beaucoup aimé et que je vous recommande vivement.

Ma note 17.5

Dans Lecture

Quelle semaine de lecture pour moi ? #50

Par Le 02/05/2016

 

image: https://derlandstreicher.files.wordpress.com/2012/10/audrey-hepburn-reads2.jpg

La semaine dernière a été une bonne semaine de lecture, pas tant par le nombre de pages (954) que par la qualité des romans que j'ai lus, très différents, mais tout aussi riches l'un que l'autre.

*j'ai terminé

(cliquer sur l'image pour voir mon billet)

*j'ai lu

 

*j'ai commencé

Cette semaine j'ai prévu de

*terminer : Immaculée de Katelyn Detweiler

*lire :  Partir de Tina Seksis - Marked men T1 de Jay Crownover

*commencer : Robe de marié de Pierre Lemaitre

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Et pour vous, quel est le programme ?
 

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La jeune épouse d'Alessandro Barrico

Par Le 27/04/2016

Editions Gallimard - Collection du Monde entier - Date de sortie : 1er avril 2016 - ISBN 9782070 178919 - 224 pages - Traduction de Vincent Raynaud

4è de couv'

Italie, début du XXe siècle. Un beau jour, la Jeune Épouse fait son apparition devant la Famille. Elle a dix-huit ans et débarque d'Argentine car elle doit épouser le Fils. En attendant qu’il rentre d’Angleterre, elle est accueillie par la Famille. La Jeune Épouse vit alors une authentique initiation sexuelle : la Fille la séduit et fait son éducation, dûment complétée par la Mère, et le Père la conduit dans un bordel de luxe où elle écoutera un récit édifiant, qui lui dévoilera les mystères de cette famille aux rituels aussi sophistiqués qu'incompréhensibles. Mais le Fils ne revient toujours pas, il se contente d’expédier toutes sortes d’objets étranges, qui semblent d’abord annoncer son retour puis signifient au contraire sa disparition. Quand la Famille part en villégiature d’été, la Jeune Épouse décide de l'attendre seule, une attente qui sera pleine de surprises.

Mon avis 

La jeune épouse est un roman étonnant ; il faut s'y plonger sans réfléchir et se laisser porter à la fois par les personnages et par l'histoire. Dans la famille du Fils, on trouve la Mère, dont les charmes ont laissé beaucoup de désespérés après son passage, la Fille handicapée qui se déplace d'un "pas cubiste" et souhaite épouser son Oncle, mais l'est-il vraiment ? car qui d'autre voudrait d'elle, le Père qui souffre d'une "inexactitude du coeur". Le Fils quant à lui est en Angleterre et doit revenir pour se marier, car la Jeune Epouse est là depuis le jour de ses 18 ans, comme acté trois ans auparavant. Cette famille un peu (beaucoup ?) foutraque il faut bien le dire, a des rituels que la Jeune Epouse va apprendre sous la houlette de Modesto, le domestique -"un homme qui n'existe pas" p.119. Elle apprendra également "le sexe" avec la Mère, la Fille et le St Esprit, en la personne du Père qui la conduit au bordel. On la prépare ainsi pour l'arrivée du Fils qui se fait attendre... Tout se décide et se joue pendant les petits déjeuners pantagruéliques et extravagants, qui durent jusqu'à quinze heures, prétextes à recevoir parents, quémandeurs, officiels, partenaires en affaires. Quand on part en villégiature, une fois l'an, on vide la maison pour qu'elle se repose. On craint le sommeil que chacun exorcise à sa manière "Depuis cent treize ans, tous dans notre famille sont morts nuitamment" p. 15

Le narrateur est incertain, ainsi que s'en justifie l'auteur au tiers du livre, en une conversation à bâtons rompus avec le lecteur. Il y a des phrases longues de plusieurs pages, des énumérations, des réflexions sur l'acte d'écrire et sur la lecture.

Le genre de livre à lire deux fois de suite pour, une fois passé l'étonnement, en apprécier la saveur.

Ma note 16

L'auteur parle ici de son roman, de ses influences, de sa francophilie...

 

Dans Lecture

Pars avec lui d'Agnès Ledig

Par Le 26/04/2016

Editions Pocket - Date de sortie : 7 avril 2016 - ISBN 9782266 257572 - 349 pages

4è de couv'

Ils s'appellent Roméo et Juliette. Comme s'ils étaient prédestinés. Mais c'est à eux d'écrire leur histoire, en dépit des accrocs, des cahots et des heurts. 
Lui est pompier, un héros du quotidien, solide comme un roc. Mais pas assez pour résister à une chute de huit étages, heureusement amortie par des arbres. 
Elle est infirmière. De celles pour qui leur travail va bien plus loin que soigner les corps. Attentive, attentionnée, elle donne aux autres sans compter ce que son propre compagnon, Laurent, lui refuse. 
Ces deux êtres cabossés par la vie vont se tendre la main. Et apprendre qu'envers et contre tout être heureux ce n'est pas regarder d'où l'on vient, mais où l'on va.

Mon avis

En lisant le résumé, on sait déjà comment va se terminer le roman (Juliette doit échapper à son compagnon, pervers narcissique, pour vivre avec Roméo), MAIS les personnages sont tellement attachants, les évènement bien amenés et les thèmes abordés tellement contemporains, que l'on se laisse attraper par les mots de l'auteur. L'émotion n'est jamais loin ! et la plume agréable à suivre, voire addictive. 

Pour toutes ces raisons, on passe un très bon moment de lecture.

Ma note 16.5

Citation

*Je fais de mon mieux, Dans le respect de moi-même, Avec les cartes de l'instant, Le reste appartient à la vie.

Dans Lecture

Quelle semaine de lecture pour moi #49

Par Le 25/04/2016

La semaine dernière a été une semaine moyenne en terme de lecture, mais c'était prévu parce que nous étions partis à Strasbourg en avion et que je ne pouvais pas apporter trop de bouquins.

*j'ai terminé

(cliquer sur l'image pour voir mon billet)

*j'ai lu

  

*j'ai commencé

Cette semaine j'ai prévu de

*terminer : La jeune épouse d'Alessandro Barrico 

*lire :  Moura d'Alexandra Lapierre - Immaculée de Katelyn Detweilder

*commencer : Marked men T1 de Jay Crownover

 

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Et pour vous, quel est le programme ?
 

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L'homme-dé de Luke Rhinehart

Par Le 23/04/2016

Editions de l'Olivier - Collection Replay - ISBN 9782823 604795 - 521 pages - Traduction de James du Mourier

4è de couv'

Depuis qu'il a décide de jouer aux dés chacune de ses décisions, le Dr Rhinehart, un psychiatre new-yorkais, a transformé sa vie en un immense jeu de hasard. Très vite, le " syndrome du dé " se répand. Expérimentateur en chambre, pionnier du chaos, le Dr Rhinehart a peut-être inventé sans le savoir le moyen d'en finir une fois pour toutes avec la civilisation. Mais le FBI veille...

Mon avis

Roman de l'absurde, L'homme-dé est inclassable. Après un début qui m'a fait marrer, à peu près jusqu'à la page 180, ça s'est mis à traîner en longueur et j'ai commencé à regarder le nombre de pages qui restaient à lire, signe très net que l'ennui s'installait. J'ai persisté jusqu'à la page 255 et décidé d'abandonner là. Déçue forcément !!

Il y a de bonnes choses cependant et je ne résiste pas au plaisir de citer ce passage : "Nous concûmes un besoin profond, irrationnel, indubitablement névrotique d'être l'un à l'autre : c'était l'amour, une des nombreuses formes socialement admises de la folie. Nous nous mariâmes : solution sociale à la solitude, à la concupiscence et au problème du blanchissage. (...) Comme le lecteur averti l'aura déduit depuis longtemps, nous étions des gens mariés typiques. Nous avions des moments de bonheur sans partage ; nous avions nos plaisanteries bien à nous; nous avions notre amour chaleureux, sensuel et sexuel, ainsi que notre souci commun (enfin, celui de Lil en tout cas) des enfants, notre intérêt pour eux, notre fierté ; et nous avions nos deux moi intimes de plus en plus frustrés et isolés. Les aspirations que nous nourrissions pour ces moi ne s'étaient pas accomplies dans le mariage, et tous nos débats et contorsions au lit n'y changeaient rien, bien que notre insatisfaction même nous unît." (p.115-116) Waouh ! quelle vision du couple...

Je n'en dis pas plus et vous laisse découvrir !

Ma note 14.5 (à cause de la longueur et du "délayage")

Citations

*En vérité, l'homme doit s'efforcer d'éliminer l'erreur et de se libérer ainsi que ses enfants du sens du moi. L'homme doit arriver à se sentir à l'aise en évoluant d'un rôle à un autre, d'un ensemble de valeurs à un autre, d'une vie à une autre. L'homme doit se libérer des barrières, des modèles et des cohérences, de façon à devenir libre de penser, de sentir et de créer des choses neuves. Les hommes se sont trop longtemps contentés d'admirer Mars et Prométhée ; c'est Prothée qui doit devenir notre Dieu. (p. 143)

*Et si nous élevions nos enfants autrement ? En récompensant leurs changements d'habitudes, de rôles, de goûts ? En les récompensant pour leur incohérence ? Qu'est-ce qui se passerait ? On pourrait leur inculquer la discipline de l'instabilité, ils pourraient s'appliquer à être incohérents, résolument exempts d'habitudes -même de "bonnes" habitudes. (p. 144)

*En nous transformant d'enfants en hommes, nous nous enfermons dans des modèles pour éviter l'affrontement de nouveaux problèmes et de risquer l'échec ; au bout d'un certain temps, les hommes s'ennuient parce qu'ils n'ont plus de nouveaux problèmes.Telle est la vie que nous vivons dans la crainte de l'échec. (p.148)

 

Dans Lecture

Trois jours avec Norman Jail d'Eric Fottorino

Par Le 20/04/2016

Editions Gallimard - Collection Blanche - Date de sortie : 11 février 2016 - ISBN 9782070 141111

4è de couv'

Qui est vraiment Norman Jail ? Quand Clara pousse la porte de sa maison du bord de mer, au printemps de l'an 2000, elle veut comprendre pourquoi ce mystérieux écrivain est resté l'homme d'un seul roman, Qui se souviendra de nous ? paru l'année de ses vingt ans en pleine Occupation. Etudiante en littérature, la jeune femme découvre peu à peu que derrière le pseudonyme de Norman Jail se cache un maître de l'illusion dévoré par la rage d'écrire, auteur sous pseudonyme de nombreux manuscrits inédits. Norman Jail ne dit pas forcément la vérité. Le secret de cet homme fascinant est à rechercher dans les plis de la fiction. 

Mon avis 

La nouvelle livraison d'Eric Fottorino nous offre une belle réflexion sur l'écriture, sa magie, les affres dans lesquelles elle peut plonger l'écrivain. La rencontre passionnante entre Norman Jail et l'étudiante qui vaille que vaille va poser les questions qu'elle a préparées et s'entêter à obtenir des réponses de cet homme secret, étonnant, amoureux des mots, le tout à l'excès. La technique du roman dans le roman est réussie car elle apporte les réponses que l'on attendait.

Une plume inventive, pleine de jeux de mots, qui nous réjouit dans ce court roman que je vous recommande vivement.

Ma note 17

Citations

*Je crois qu'écrire c'est repartir chaque fois de sa faiblesse. Je passe en revue mes pages comme une armée en déroute, et quand je tombe sur un passage qui appelle à l'aide, je prends mon courage à deux mains, enfin surtout avec la main droite, et je redresse les phrases à coups d'imagination. Ca ne paie pas de mine mais ça produit son effet. L'espoir renaît précisément là, dans le maquis des mots mal fichus qui ont besoin de mots. Un stylo n'a de stylo que l'apparence. C'est une pelle et une pioche. Une plume, sûrement pas. Ou alors au moment des finitions, pour effacer le travail et faire croire au crime parfait. (p.31)

*Quand un homme se contredit, il devient intéressant car il commence à s'expliquer. (p.72)

*Certains livres sont sortis de moi tout casqués de leur douce certitude, je n'étais qu'un copiste et ma main prenait les mots à la volée. C'est une chose étonnante, je l'ai déjà dit, quand la fontaine s'écoule. Il faut juste laisser l'encre se déposer, l'écriture devient une brise légère. (p.73)

*Quand il eut terminé -était-ce au bout d'un chapitre, d'une phrase suspendue ?- Norman Jail referma son stylo, couvrant la plume d'un capuchon sévère. Il essuya la pulpe de ses doigts dont les sillons s'étaient teintés d'encre. Je m'attendais à voir sortir de sa bouche des mots en charpie, des débris de texte tailladés, et qui sait, le sang de sa rude bataille avec ses ennemis les adverbes. (p.111)

*La vie cesse rapidement d'être drôle. Alors il faut la ranimer, lui redonner des couleurs. Je prends une poignée de mots, je les frotte les uns aux autres en espérant une étincelle. Ca ne marche pas à tous les coups. Mais il suffit parfois de très peu de mots pour que la vie renaisse et vous réchauffe, qu'elle brille d'un éclat intense. Et ne croyez pas qu'il faille déranger trop d'adjectifs. Au contraire, je les laisse aux compte-rendus de courses hippiques ou aux jubilés de reine. Je me contente de mots simples qui parlent à tout le monde. Secs comme des silex. (p.128)

Dans Lecture

Quelle semaine de lecture pour moi ? #48

Par Le 18/04/2016

La semaine dernière a été une très bonne semaine de lectures riches et variées.

*j'ai terminé

   (cliquer sur l'image pour voir mon billet)

*j'ai lu

   

   

*j'ai commencé

 

Cette semaine j'ai prévu de

*terminer : Musiques pour caméléons de Truman Capote

*lire :  Trois jours avec Norman Jail d'Eric Fottorino  

*commencer : L'homme-dé de Luke Rhinehart

Je ne prévois pas trop de lectures papier, parce que je pars en vacances en avion, et les livres ça pèse lourd. Je lirai donc probablement sur ma tablette. Il y a L'empyrée des rêves de Paul Blanchot qui me fait de l'oeil ! A suivre...

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Et pour vous, quel est le programme ?