Editions Phébus - Date de sortie : 1er avril 2016 - ISBN 9782752 910 431 - 104 pages
4è de couv'
Une libraire, ça crée des dettes. D’argent parfois bien sûr, mais surtout de cœur. Lorsque Yvonne meurt, les souvenirs affluent pour Abdel, un jeune professeur de Roubaix. Il se revoit enfant entre les murailles de bouquins, prêt à avaler tout Balzac sans rien y comprendre. De là à accepter la succession, il y a un pas… que l’inconscient fait à l’aveuglette. Le voici bientôt en butte aux problématiques économiques du métier. Mais aussi aux dangereuses archives photographiques de son aînée. En fouillant les cartons, c’est tout un pan de la guerre d’Algérie qui renaît, entre partisans du FLN, harkis et OAS. En quoi ce passé concerne-t-il les habitués de la librairie ? Sans trop se garder de l’amour, Abdel mène l’enquête.
Mon avis
Un très court récit au coeur de l'humain. Des personnages attachants, un vrai style, pour parler de la ville de Roubaix économiquement sinistrée, mais dans laquelle se vivent des solidarités authentiques. Pas de clichés larmoyants, mais un regard aiguisé. Le tout sur un fond de souvenirs de guerre d'Algérie, trouvés dans les archives d'Yvonne, la libraire disparue. Et puis, après le choc, l'espoir de la renaissance de ce temple des livres, qui pourrait être spécialisé en photographie, grâce à une équipe aux talents multiples.
Ce livre prouve qu'il n'est nul besoin d'écrire long pour écrire vrai et profond ! Je vous le recommande.
Ma note 16.5
Citations
*Les livres sont des amis communs à tous les hommes, des lieux où faire la paix. Des lieux d'égalité possible si on sait lire.
* Relier, c'est bien, ça parle des gens et des livres qu'on relie, qu'on relit.
*Les livres, c'est comme les chats, on habite chez eux et pas l'inverse.