LA MER SANS ETOILES
de Erin Morgenstern - Editions Pocket - 755 pages
Traduction de Julie Sibony
De l'autrice, j'ai déjà lu Le cirque des Rêves il y a quelques années, dont j'avais beaucoup aimé l'univers onirique, un peu barré !
Lire La Mer sans Etoiles est une expérience de lecture, une très belle expérience ! Le genre qu'il faut lire deux fois : la première parce qu'on se laisse emporter par la lecture, bercer par les mots, passant d'un conte à un autre entre les chapitres sur l'histoire de Zachary. Je conseille d'absolument lâcher prise et de tourner les pages, d'apprécier toutes ces histoires de livres, de mots, de chats, de personnages étranges. La seconde lecture, celle que je ne manquerai pas de faire d'ici quelques mois, permet d'apprécier toute la richesse de la construction de cette "cathédrale" et de toute la symbolique qu'elle contient.
L'histoire de Zachary, jeune homme un peu solitaire, passionné de livres et de jeux vidéo, est entrecoupée de petites pépites sous la forme de fables, de contes qui ont tous à voir avec la vie de Zachary. C'est très cinématographique, l'autrice joue sur tous nos sens. Les scènes que l'on pense "seulement" juxtaposées trouvent leur cohérence à la fin. C'est comme un jeu de piste dans lequel le lecteur doit lui-même découvrir les portes, un livre-labyrinthe. Un roman qui convient aux amoureux des belles histoires, des livres, avec beaucoup de références : Harry Potter, Dark Souls et bien d'autres...
A la lecture, j'étais partagée entre l'envie de lire vite pour savoir la fin de l'histoire et l'envie de ne pas le finir trop vite. Ce n'est pas un coup de coeur car un peu trop long, mais une très très bonne lecture, onirique, d'une construction très originale.