morts en série

Dans Lecture

Trois jours et une vie de Pierre Lemaître

Par Le 13/03/2016

Editions Albin Michel - Date de sortie : 2 mars 2016 - ISBN 9782226 325730 - 279 pages 

4è de couv'

"A la fin de décembre 1999, une surprenante série d'événements tragiques s'abbatit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt. Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir. Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien..."

Mon avis

Tout est dit dans les premières pages : qui a tué qui et pourquoi. Alors me direz-vous, pourquoi plus de 250 pages ? Et bien pour nous faire vivre les angoisses, doutes, peurs paniques d'Antoine, 16 ans, celui qui, par des concours de circonstances étonnants, dont la tempête du 27 décembre 1999, va échapper aux recherches. Le village de Beauval est un personnage important de l'histoire, également, avec ses rivalités, son usine en difficulté économique....

C'est étonnant comme construction, mais c'est un très bon roman psychologique, magnifiquement servi par la plume de Pierre Lemaître. Un bon moment de lecture que je vous recommande.

Ma note 16

Citations

*Elle fréquentait l'église quand elle avait besoin de secours. Dieu était un voisin un peu distant qu'on avait plaisir à croiser et  à qui on ne rechignait pas de demander un petit service de temps à autre. Elle allait à la messe de Noël comme on visite une vieille tante. (p. 91)

*La vie doit toujours reprendre le dessus, elle adorait cette expression. Cela signifiait que la vie devait continuer de couler, non pas telle qu'elle était mais telle qu'on la désirait. La réalité n'était qu'une question de volonté, il ne servait à rien de se laisser envahir par des tracas inutiles, le plus sûr pour les éloigner était de les ignorer, c'était une méthode imparable, toute son existence montrait qu'elle fonctionnait à merveille. (p. 150)