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Articles de alliancecoaching17

La malédiction Grimm de Polly Shulman

Par Le 02/04/2014

Couverture La malédiction Grimm

Editions Bayard Jeunesse - Collection Millézime - 13.2.2014 - ISBN 978-2747036788 - 510 pages - Traduction : Karine Suard-Guié

Résumé

Elizabeth peine à s'intégrer dans son lycée. Alors, quand son professeur d'histoire lui propose un petit job dans une bibliothèque elle se dit que ce sera l'occasion de faire des rencontres. Après un entretien pour le moins étrange, la voilà engagée. Elle s'aperçoit aussitôt que le Dépôt n'est pas une bibliothèque ordinaire : pas un seul livre à l'horizon, uniquement des objets. Mais surtout, un mystère plane au sujet d'une collection située au sous-sol et dont personne n'accepte de lui parler : la Collection Grimm. Elle abrite des objets de contes de fées - les bottes de sept lieues, le miroir de Blanche-Neige... Quelques-uns disparaissent, et un étrange oiseau géant rôde autour... Quel secret cache cette Collection Grimm qui semble déchaîner les passions ?

Pourquoi - comment ce livre ?

Parce qu'il me semble qu'il s'agit d'une réinterprétation des contes de fées dont je suis friande.

Mon avis

C'est un bon roman jeunesse,  bien écrit, avec de l'action, des personnages attachants. On suit Elizabeth tantôt au lycée, tantôt dans son premier job de bibliothécaire.

L'évocation de l'ambiance au lycée, de la difficulté pour les nouveaux à se faire des amis, à entrer dans un cercle, me semble assez juste dans ce qu'elle a d'impitoyable et d'ostracisant. Par contre, pour le côté "conte", il m'a juste manqué que les collections spéciales Grimm et Wells soient réellement spéciales et servent davantage l'histoire. Le récit de l'enquête prend le pas sur l'utilisation des objets de contes  et j'ai trouvé ça dommage ; il y avait vraiment de quoi les utiliser davantage.

Ca se laisse lire et plaît sans doute aux ados !

Dans Lecture

Demain de Guillaume Musso

Par Le 30/03/2014

Couverture Demain

Editions Pocket - mars 2014 - ISBN 9782 266246880 - 535 pages

Résumé

Emma vit à New York. À 32 ans, elle continue de chercher l'homme de sa vie. Matthew habite à Boston. Il a perdu sa femme dans un terrible accident et élève seul sa fille de quatre ans. Ils font connaissance grâce à Internet et bientôt, leurs échanges de mails les laissent penser qu'ils ont enfin droit au bonheur. Désireux de se rencontrer, ils se donnent rendez-vous dans un petit restaurant italien de Manhattan. Le même jour à la même heure, ils poussent chacun à leur tour la porte du restaurant. Ils sont conduits à la même table et pourtant... ils ne se croiseront jamais. 
Jeu de mensonges ? Fantasme de l'un ? Manipulation de l'autre ? Victimes d'une réalité qui les dépasse, Matthew et Emma vont rapidement se rendre compte qu'il ne s'agit pas d'un simple rendez-vous manqué... 
Une aventure aussi mystérieuse que bouleversante. Une intrigue virtuose aux frontières du réel. Un suspense diabolique, intense et captivant.

Pourquoi - comment ce livre ?

Parce que j'aime bien un Musso de temps à autre, et que je n'avais pas lu celui-ci. Au moment où sort son nouveau roman "Central Park" il fallait que je me mette à jour !! 

Mon avis 

Ce roman a tout ce que j'aime : du rythme, des rebondissements, une histoire "tordue", alors que le début laissait penser à une romance "guimauve", des personnages infiniment sympathiques, dont j'ai eu le sentiment qu'ils menaient l'auteur lui-même par le bout du nez...

Le tout donne un cocktail réjouissant qu'on lit de la première à la dernière ligne sans lever le nez. 

Un vrai plaisir ! que je vous recommande. Et je vais m'empresser d'aller chercher "Central Park" chez mon libraire....

Bonus : un long entretien avec l'auteur pour faire davantage sa connaissance. 

Dans Lecture

Confessions d'un automate mangeur d'opium de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit

Par Le 25/03/2014

Editions Bragelonne - 26 avril 2013 - ISBN 978-2352946632 - 350 pages

Prix Bob Morane 2000

Résumé

Paris, 1889. Un monde en transition, où les fiacres côtoient les tours vertigineuses des usines. Une ville brumeuse envahie par les aéroscaphes, d'étranges machines volantes qui quadrillent le ciel, et des nuées d'automates cuivrés...

C'est dans cet univers révolutionné par l'éther, cette substance verte aux propriétés miraculeuses, que la comédienne Margaret Saunders doit résoudre le mystère de la mort de sa meilleure amie, tombée d'un aérocar en plein vol.

Sur la piste d'un créateur de robots dément, Margo secondée par son frère Théo, médecin dans un asile d'aliénés, va découvrir au péril de sa vie les dangers cachés de  l'envoûtante vapeur...

Pourquoi - comment ce livre ?

D'abord, parce que j'aime ce qu'écrit Fabrice Colin ; ensuite parce que 1889 à Paris avec l'Exposition Universelle, c'est une époque qui me parle. Enfin pour le titre,  et l'objet-livre qui est magnifique avec tranche dorée, couverture soignée...

Mon avis 

A vrai dire, je suis un peu partagée au moment de faire un billet sur ce roman. Je l'ai lu sans m'arrêter, en attente de quelque chose, mais...

J'ai aimé que l'environnement soit le Paris de 1889, mais il n'est que peu évoqué et décrit. Si j'ai réellement pu me le représenter, c'est grâce à d'autres lectures faites sur le sujet.

J'ai aimé l'histoire des automates, les différentes catégories du plus simple au plus sophistiqué : le pensant, mais là encore c'est mon imagination qui a fait le travail car les auteurs les décrivent peu. Or c'est important qu'on en ait une vision précise, c'est là l'essence même de ce genre : leur allure, leur bruit... c'est un peu rapidement expédié ! Pareil pour les machines volantes dont on ne sait ce qui les différencie les unes des autres.

Je n'ai pas trop aimé l'alternance des chapitres entre Théo et Margo. Je comprends bien que c'était pour le côté pratique de l'écriture à quatre mains, mais du coup ça rend l'histoire un peu hâchée. Les personnages ne sont pas plus sympathiques que ça. Le thème des aliénistes est bien développé, mais celui de l'éther et autres substances très en vogue à cette époque est survolé à mon sens. 

Il y a du potentiel dans l'histoire, on sent que c'est documenté mais ça manque de densité, d'épaisseur.  J'ai lu sur Noosfere que le steampunk c'est "un genre littéraire qui dépeint un XIXè imaginaire et trépidant entre Jules Verne et Dickens, où la science s'allie au merveilleux." Eh bien, pour ma part, je suis restée sur ma faim.

A lire pour vous faire votre propre opinion !

Dans Lecture

Danser avec le chaos - accueillez l'inattendu dans votre vie de JFrançois Vézina

Par Le 24/03/2014

Les Editions de l'Homme - 22 mars 2012 - ISBN 978-2761932998 - 176 pages 

Résumé

Comment recevez-vous ce que vous n'avez pas demandé à la vie ? Alors que nous aimons être en contrôle, que nous cherchons les lignes droites et les chemins tracés d'avance, certains évènements nous propulsent inévitablement hors des sentiers battus. Qu'il s'agisse d'une rupture amoureuse, d'un nouveau travail ou de l'annonce d'une maladie, ces situations viennent à tout moment déstabiliser notre existence. Ce chaos apparent, nous pouvons le craindre, mais en choisissant de l'aborder avec curiosité, nous nous donnons l'occasion de nous réinventer. Après tout, ce qui risque de nous faire tomber peut aussi nous apprendre à danser...
Accepter de converser avec l'inattendu et de s'ouvrir à la nouveauté, c'est découvrir avec émerveillement que la vie a bien plus d'imagination que nous !

Pourquoi - comment ce livre ?

Déjà rapidement parcouru lorsque je l'ai acheté d'occasion il y a quelques mois, j'ai besoin de le relire maintenant, après avoir terminé le livre de Frédérique Deghelt "Les Brumes de l'apparence"

Mon avis : à venir...

Dans Lecture

Les brumes de l'apparence de Frédérique Deghelt

Par Le 20/03/2014

Couverture de Les brumes de l'apparence

Editions Actes Sud - 5 mars 2014 - ISBN 978-2330030230 - 372 pages

Résumé

À l'occasion d'un héritage, Gabrielle, une Parisienne dont la vie bourgeoise ne souffre aucune remise en question, se révèle médium, à l'aube de ses quarante ans. Cette faculté, d abord violemment refusée, va bouleverser sa vie et l'obliger à reconsidérer son existence.

Pourquoi - comment ce livre ?

Parce que j'ai lu La Grand-mère de Jade et La nonne et le Brigand, et que j'ai adoré l'écriture de cet auteur. Aussi parce que le sujet des dons, de la paranormalité... m'intéresse.

Mon avis à venir 

Nous accompagnons Gabrielle dans sa découverte de l'héritage que lui transmet Francesca Ambroisine, sa tante dont elle n'a jamais entendu parler. Et au-delà de l'héritage matériel, la forêt et les deux constructions qu'elle abrite, c'est autre chose de bien plus grand qui lui échoit.

Nous sommes alors entraînés dans cette quête d'elle-même que va vivre notre sympathique héroïne (même si je l'ai parfois un peu trouvée agaçante dans ses atermoiements, mais ne le serait-on pas à sa place ?). De rencontres en révélations, d'incendie en rénovation, au fil de son introspection, elle va se découvrir autre, plus profonde, plus concernée par ses concitoyens et son ancienne vie finira par lui paraître bien insipide.

C'est formidablement écrit, avec du rythme, une plume plaisante à suivre, des personnages attachants. Frédérique Deghelt nous encore là un roman magnifique. Et courageux. Car s'attaquer au controversé thème de la médiumnité, de l'existence ou non d'un au-delà, nous fait parfois passer pour des "lulus"....

Vous le comprenez aisément, ce roman est mon 4ècoup-de-coeur-4.jpgde l'année 2014 !

Et un petit "plus" pour la couverture très réussie, apaisante.

Dans Lecture

La passion d'Emma de Penelope Williamson

Par Le 15/03/2014

Couverture La passion d'Emma

Editions Retrouvées - 22 janvier 2014 - ISBN 978-2365590679 -  455  pages 

Résumé

Rhodes Island, 1890. Belle, vive et généreuse, Emma Tremayne dissimule un tempérament de feu qui ne sied pas à une jeune fille de bonne famille. Elevée dans le strict respect des convenances, elle s'apprête à se marier avec Geoffrey, riche industriel qu'elle connaît depuis l'enfance. Une seule journée va infléchir le cours de son destin. Emma prend conscience de la misère dans laquelle vivent les immigrants irlandais et éprouve une forte attirance pour Shay, un homme taciturne à la beauté sombre et rude. En frayant avec les gens du peuple, elle bafoue les règles de son milieu et on ne le lui pardonnera pas.

Pourquoi -comment ce livre ?

Trouvé lors de ma "virée" à la Librairie Mollat de Bordeaux le mois dernier, la dentelle du vêtement sur la couverture m'a attirée, la 4è de couverture a fait le reste en parlant des immigrants irlandais.

Mon avis 

Si vous aimez les personnages qui, dès les premières pages, vous prennent par la main et vous entraînent avec eux dans leur histoire, vous aimerez Emma et Bria et leur belle amitié, Shay le fougueux passionné, les enfants, les frères Walcott, Maddie et les autres....

Si vous aimez l'histoire de l'héritière rebelle, généreuse, et du gars pauvre et fier, dont on espère jusqu'au bout qu'elle se terminera bien, vous suivrez avec plaisir l'éclosion de cet amour que tout le monde dit impossible, 


Si vous aimez les romans évoquant une période et des évènements historiques forts, vous aurez là une peinture sociale de Rhode Island en 1890 et l'envie d'en savoir plus sur la vague d'immigration des irlandais aux Etats Unis au cours du XIXè,

Si vous aimez les plumes fluides qui vous font tourner les pages, jusqu'à en oublier de préparer le repas ou d'aller au boulot, vous admirerez celle de l'auteur, 

Ce roman est donc écrit pour vous, et je souhaite qu'il vous ravisse comme il l'a fait pour moi. Bonne lecture !!

Citation

*Tu crois que parce que l'homme riche a de la glace en été et le pauvre en hiver, les hommes sont égaux, dans ton Amérique et devant ton Dieu ?

Dans Lecture

Côté face d'Annie Denier

Par Le 12/03/2014

Couverture Côté Face, tome 1

Editions Rebelle (collection Chimères) - 15 juillet 2013 - 544 kb (soit 402 pages papier)

Résumé

J'étais en retard et si ce n'avait pas été le cas jamais je n'aurais pris ce tram et jamais je ne l'aurais rencontré. Lui. Celui qui allait détruire ma vie en réveillant une mémoire qui sommeillait en moi et dont j'ignorais l'existence. Un autre côté de moi-même. "Te séduire, t'emmener, te torturer, te violer et t'assassiner." J'avais une vie...

Pourquoi - comment ce roman ?

En 2010, l'auteur s'est vu refuser son manuscrit par moult maisons d'édition (dont certaines ne l'avaient même pas ouvert....) et décide de le publier en auto-édition. Le livre sort le 2 mai 2011. Magré un partenariat avec Livraddict, et de bonnes critiques de blogueuses, et des chapitres mis en ligne dans le style feuilleton, les ventes ne décollent pas ! Et pourtant l'auteur a écrit le tome 2 et a même prévu un 3 et un 4...  Enfin, en juin 2012, signature d'un contrat avec Rebelle Editions pour une sortie un an plus tard. Parcours du combattant s'il en est ! J'ai aimé cette volonté de l'auteur d'aller jusqu'au bout de l'aventure, malgré tout !

Mon avis : à venir !

Citation 

*Les photos ne sont pas des souvenirs, elles n'en sont que des illustrations muettes. La bande-son effacée, elles meurent.

Dans Lecture

Et n'oublie pas que je t'attends de Dominique HOEFER

Par Le 10/03/2014

Couverture de Et n'oublie pas que je t'attends

Editions de Noyelles - Collection Nouvelles Plumes - 2013 - ISBN - 9782298078954 - 247 pages

Résumé 

Depuis son divorce, Maud Fontaine, la quarantaine, peine à reprendre pied. Parce qu'il est temps pour elle de donner un souffle nouveau à sa vie, elle décide de vendre son luxueux appartement parisien pour emménager au Clos des Buis, sa maison de campagne nichée au coeur de la forêt de Sologne.
Ces derniers temps, Maud est en proie à d'étranges phénomènes : dans la rue, elle croit apercevoir son amie Clémence, décédée il y a plusieurs années, en compagnie d'un mystérieux inconnu qu'elle ne cesse de voir réapparaître.
Elle ignore qu'en 1926, le Clos des Buis fut le théâtre d'une magnifique et tragique histoire d'amour...

Pourquoi - comment ce livre ?

Il fait partie de mon achat du mois chez France-Loisirs et j'aime bien cette collection "Nouvelles Plumes".

Mon avis 

Pour être honnête,  je dirais que j'ai eu un peu de mal au début ; la mise en place de l'histoire m'a semblé un peu confuse, avec des allers et retours entre avant et le présent. Mais à partir de l'installation de Maud à la maison des buis, tout s'est accéléré et là, je n'ai plus pu lâcher le livre jusqu'à la fin.

L'histoire est complexe mais crédible, les personnages très attachants ; alors, peut-être n'était-il pas nécessaire de chercher à perdre le lecteur au début. Il était capable de répérer seul les connexions entre les deux histoires...

Ca restera malgré tout un bon moment de lecture.

Dans Lecture

Moderne Olympia de Catherine Meurisse

Par Le 10/03/2014

Couverture de Moderne Olympia

Editions Futuropolis - 6 février 2014 - ISBN : 978-2754809764 - 72 pages

Résumé

De castings en figuration, Olympia court les plateaux et rêve d'un premier rôle romantique digne de Romé et Juliette. Elle se verrait bien en haut de l'affiche, comme Vénus, la star des studios d'Orsay. Mais Olympia n'est pas de bonne famille : elle appartient au clan des Refusés, pour qui le chemin du succès est semé d'embûches. Et son amour pour un «Officiel», du clan rival, ne simplifie pas les choses... Dans Moderne Olympia, les œuvres d'Orsay s'affrontent à un rythme effréné et esquissent des pas de danse inspirés des meilleures comédies musicales américaines. West Side Story au musée d'Orsay ? C'est possible, sous la plume de Catherine Meurisse !

Pourquoi - comment ce livre ?

J'aime bien l'humour des BD de cet auteur, tout simplement !

Mon avis 

Cette BD m'a beaucoup amusée. Encore une fois, j'ai aimé tant le graphisme que la plume de Catherine Meurisse qui revisite les oeuvres d'Orsay -mais pas que !- dans un scénario débridé.

C'est drôle, impertinent, truffé de références tant picturales que cinématographiques ; on va de bons mots en dessins croquignolesques... et au final, on s'instruit !! 

A conseiller pour les jours de grisaille !

Dans Lecture

L'autre d'Olivier Descosse

Par Le 07/03/2014

Couverture L'autre

Editions Delpierre - 20 février 2014 - 408 pages

Résumé

«Si vous pouviez vous projeter au plus profond de votre esprit, le feriez-vous ?»
À vingt-­cinq ans, Julien Ducat mène une vie passionnante. Il est pilote de jet privé, fréquente des célébrités et enchaîne les conquêtes féminines. Son seul problème : une anesthésie affective qui l'empêche de tomber amoureux.
Pourtant, une mystérieuse jeune femme va bouleverser la donne. Qui est-­elle ? D'où vient- elle ? Pourquoi tient-­elle tant à l'aider ? A-­t-elle un lien avec ces hallucinations dont souffre Julien depuis qu'il a involontairement absorbé du LSD ?
Pour comprendre, il n'aura d'autre choix que de plonger dans les zones sombres de sa mémoire. Celles dont il a gommé l'existence quand il était enfant.

Pourquoi - comment ce livre ?

Je n'ai encore rien lu de cet auteur qui fait partie de La Ligue de l'Imaginaire comme Henri Loevenbruck, Bernard Werber, Maxime Chattam, Patrick Bauwen..., tous auteurs que j'apprécie énormément.

Mon avis 

Voilà le genre de roman dont on sort sonné...et infiniment bien. C'est juste magnifique ! Il y a TOUT : le rythme, le style, l'histoire.

On est plongé dans l'(en)quête parapsychologique que va mener Julien pour surmonter son amnésie affective. Il est question d'Energie, de choix, de chemin de vie, de décorporation. C'est bien documenté, ce qui rend le récit crédible et cohérent.

On voyage aussi, accompagnant Julien dans ses missions professionnelles (il est pilote) à Dubaï, en Russie, au Mexique, puis au Pérou où il va chercher des réponses personnelles.

Beaucoup de dialogues et de courts chapitres donnent du rythme au récit. Des personnages aidants (avec un petit plus pour Yannick Clin d'œil), peu de femmes mais celles présentes sont de belles personnes. Julien ne m'était pas particulièrement sympathique au tout début, mais sans que j'y prenne garde, il m'a catchée et entraînée dans son aventure, et j'avoue que je n'ai pas résisté beaucoup !

Jusqu'aux toutes dernières pages, l'auteur distille des révélations et c'est à regret qu'on referme le livre, dont j'ai surtout apprécié le côté positif du propos.

Vous l'aurez compris, c'est un COUP DE COEUR !

Bonus : un entretien avec l'auteur 

Dans Lecture

Quatre murs de Kethévane Davrichewy

Par Le 05/03/2014

Couverture Quatre murs

Edition Sabine Wespieser - 6 février 2014 - ISBN 978-2848051598 - 180 pages

Résumé

La maison familiale est trop vaste pour une femme seule. En ce jour de déménagement, les quatre enfants, devenus adultes, s’y retrouvent pour la dernière fois. Leur père est mort. Dans les pièces vides qui résonnent, les propos en apparence anodins se chargent de sous-entendus. Ces quatre-là se connaissent trop pour donner le change, d’autant que leur mère, profitant qu’ils soient pour une fois ensemble sans enfants ni conjoints, soulève la question de l’héritage.
Deux ans plus tard, rien n’est résolu : les frères et sœurs ne se parlent plus guère, et surtout pas de leur passé. Sur l’insistance de leur mère, ils ont pourtant accepté de se retrouver en Grèce, le pays de leur origine, dans la maison où l'aîné vient de s'installer.
Ce voyage est, pour chacun d’entre eux, l’occasion de revenir sur l’ambivalence de leurs relations. Comment en sont-ils arrivés là, eux qui étaient tout les uns pour les autres ?

Pourquoi - comment ce livre ?

Parce que j'avais aimé Les séparées du même auteur et que je m'étais promis de la suivre lors de sa publication suivante. Très bonne maison d'édition qui publie des romans de qualité.

Mon avis

Roman découpé en prologue, trois chapitres pour les enfants, dont un pour les jumeaux, et épilogue. Chacune des parties nous fait avancer dans la connaissance de cette famille, ses zones d'ombre, ses secrets qui plombent les relations présentes. 

L'atmosphère est un peu pesante, beaucoup de questionnements. L'auteur s'est fait une spécialité, semble-t-il, de décortiquer, de manière très fine, les plis et replis des histoires familiales, .

On ressort de cette lecture avec des interrogations sur le fonctionnement de sa propre fratrie : aussi liés que l'on ait été enfants, qu'en reste-t-il à l'âge adulte ? Qu'est-ce qui éloigne, rapproche ? Quel rôle ont les parents dans ces relations ? Quelles alliances, quelles scissions ? L'envie nous prend alors de (re)prendre contact, afin de ne pas laisser filer les jours, s'installer la distance, au (faux) prétexte qu'on est pris par le travail, les enfants... Quant à la forme, beaucoup de dialogues.

Court roman, mais percutant, qui bouscule. A lire, c'est sûr !

Dans Lecture

Mali, ô Mali d'Erik Orsenna

Par Le 03/03/2014

Couverture Mali, ô Mali

Editions Stock - 19 février 2014 - 403 pages

Résumé

Voulez-vous les dernières nouvelles du Mali ?Un guide que vous connaissez bien, Mme Bâ Marguerite, se propose de vous y emmener. 

Cette dame, qui n’est pas humble de nature, se prend pour une Grande Royale, une Jeanne d’Arc africaine. Elle veut libérer son pays des djihadistes et c’est son petit-fi ls, exfootballeur devenu griot, qui raconte sa campagne mi-glorieuse, mi-désespérée.
Sur les pas de ce duo, vous rencontrerez les femmes échappées de justesse aux horreurs de la charia. Vous découvrirez l’économie très puissante et très illégale dont vit grassement le Sahara. Vous ferez connaissance avec des petits capitaines, soldats d’opérettes, terrorisés par les combats. Vous tomberez sous le charme de leurs épouses prédatrices, frénétiques de la Visa Premier. Vous remonterez le fl euve Niger en évitant toutes sortes de périls. Vous verrez comment et pourquoi bandits et djihadistes s’entendent comme larrons en foire. Vous saluerez des musiciens et des tisserands, inlassables créateurs des liens qui fabriquent un pays. Vous atteindrez juste à temps Tombouctou pour assister à l’arrivée des Français… Surtout, vous plongerez dans la réalité du Mali, sa vaillance, sa noblesse.

Mali, ô Mali ! Comment ne pas comprendre que ta fragilité est la nôtre ?

Pourquoi - comment ce livre ?

Parce que je suis une inconditionnelle de l'auteur et que j'avais adôooré Madame Bâ.

Mon avis 

On retrouve avec grand plaisir une Madame Bâ "si pleine d'années et de kilos" dont la verve enchanteresse et les voix qu'elle entend et qui la guident nous aident à mieux comprendre ce qui se joue dans ce grand territoire qu'est le Mali. Elle en était partie dix ans plus tôt et pour nous, il apparaît quotidiennement dans les journaux télévisés.

Son petit-fils-griot préféré, Ismaël, est chargé de la raconter et nous entraîne à leur suite dans les cabinets ministériels, dans le quotidien des camps de réfugiés, dans le Nord, zone d'affrontements. Aucune résignation chez Mme Bâ, elle a des combats à mener : libérer le Nord, réguler les naissances ("j'espérais que les ventres des femmes s'étaient calmés pendant mon absence") en promouvant l'éducation des filles ("C'est à la fois une Jeanne d'Arc et une institutrice") et donner un vrai statut aux femmes ("Dieu avait-Il vraiment voulu que les hommes somnolent ou parlotent toute la journée à l'ombre des acacias, tandis que les femmes s'épuisent au soleil"). Son immodestie, qui chez toute autre serait agaçante, lui permet de se faire entendre là où c'est nécessaire (et a failli lui coûter sa langue...SourireJ'ai aimé la tendresse un peu vacharde de son griot de petit-fils "Vous le savez, Madame Bâ est une planète : sa masse suffit à influer sur la circulation des autres corps" et les surprises qui émaillent le récit, comme la visite de FH...Clin d'œil

Le style Orsenna fait toujours mouche et j'ai trouvé habile et facétieux qu'il reprenne ce personnage haut en couleurs pour aborder un sujet aussi grave et nous le rendre compréhensible.

Une très bonne lecture, donc, qu'il ne faut pas manquer ! 

Citation

*...ce regard commun à tous les réfugiés. Un regard qui ne voit pas, aux couleurs délavées, un regard usé peut-être par trop de sable, peut-être par trop de soleil brûlant, peut-être par trop de scènes de mort, un regard qui ne fait plus confiance au monde, un regard qu'on croit encore un regard parce que les yeux sont ouverts mais, derrière, la porte est fermé, un rideau de fer est tombé, un regard qui ne redevient un regard qu'en se posant sur les enfants et encore, pas toujours....

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