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Dans Ecriture

Stage d'écriture à Bordeaux

Par Le 15/08/2013

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Comme je l'ai dit dans un précédent billet, je profite chaque année des  vacances d'été pour m'offrir un stage d'écriture avec Aleph.

Cette année, dans la mesure où j'ai un chantier en cours, j'ai choisi "Initiation au Roman" à Bordeaux. Hébergée avec mon chéri chez Bénédicte, sa fifille, partie en vacances.  (Merci à elle pour son accueil et tout ce qu'elle avait laissé afin que des campagnards comme nous puissent se diriger et se déplacer dans la grande ville !!! Sourire)

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10h le lundi 5 août. Nous sommes 5 écrivants, accueillis par les yeux bleus et le sourire d'Olivier Targowla, au 155 avenue d'Eysines au Bouscat. Un 6è arrivera en fin de matinée.

Présentation des participants, de l'animateur, du contenu, des modalités. Je sens immédiatement que "la mayonnaise prend", une sensation difficile à expliquer mais qui est une sorte d'alchimie entre envie de, respect, personnalités très diverses, confiance, niveau.... Je le sais, le stage sera bon ! 

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Pour faire un roman, il faut des personnages, non ? Alors dès la fin de la première matinée, nous sommes invités à en inventer une dizaine qui nous accompagneront toute la semaine- juste un nom et prénom -, puis à en choisir un à qui nous faisons une véritable carte d'identité, et là, commence le régal. Peu à peu, de propositions en longues plages d'écriture, Olivier nous guide et démine pour nous les pièges qui attendent celui (ou celle !) qui a l'audace de penser qu'il peut écrire un roman Sourire.

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Nous lisons ce que nous nous surprenons à écrire et nous bénéficions des retours constructifs, respecteux de notre animateur et des autres (et je n'ai pas dit "béni oui-oui" car parfois c'est musclé ! ça discute...) et nous avons le sentiment d'avancer.


Du café, des cannelés, le ventilateur qui tourne à fond les premiers jours à cause de la chaleur, toute une ambiance...

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Et puis le midi, la pause à la Brasserie Le Roni du Bouscat, belle adresse. Y aller demande quelques 10 mn de marche pendant lesquelles nous faisons plus ample connaissance les uns avec les autres, le mercredi sous le parapluie, n'est-ce pas Colette ??. Le premier jour, on nous prépare vite fait une table de 6, les jours suivants elle sera prête à notre arrivée, réservée, quelle que soit l'heure entre 12 et 13.30. Une brasserie qui cuisine du frais (c'est assez rare pour le souligner), qui annonce sur l'ardoise "joli steak d'espadon" ou "belle sole meunière", des assiettes fraîcheur et surtout un accueil chaleureux entre Patrice, le patron, passionné, jovial et efficace et sa serveuse, très pro et souriante. Une adresse à retenir !

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Alors je m'étais trompée,  le stage n'était pas bon, il était excellent - sans doute le meilleur que j'ai fait jusqu'ici ! Mention particulière à Marc, Colette, Yves, Axel et Roger, mes camarades de labeur, mais surtout mention toute spéciale à Olivier, dont la finesse, la qualité d'écoute, la gentillesse bienveillante, le professionnalisme et le sens du détail nous ont fait progresser tout au long de la semaine (j'ai, du moins, l'envie d'y croire...)

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Retour de stage : je me suis jetée sur mon manuscrit et l'ai annoté abondamment, aidée en cela par les suggestions judicieuses d'Olivier que j'avais notées tout au long de la semaine car elles faisaient sens pour moi : déplier le texte à un endroit précis pour répondre à une envie du lecteur, accélérer le récit grâce à telle technique, préciser, mais surtout, surtout, quelle que soit l'issue de l'écriture, publication ou non, ALLER AU BOUT !!!

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N'hésitez pas à vous lancer si l'envie d'écrire vous titille ! Je vous garantis qu'avec Aleph, on est sécurisés, accompagnés et nourris de lectures, de conseils.... (non non je ne touche pas de royalties pour vanter l'enseigne !! Innocent, c'est leur déontologie qui le dit !)

Merci Lisabuzz !

Par Le 10/08/2013

Petit moment d'humour ce soir !

Trouvé par l'intermédiaire du site Vampires et Sorcières, ce robot qui fait la critique de blogs qu'on lui soumet. Vous pensez bien que je n'ai pas résisté  et voici ce que ça donne :

Lisabuzz.com parle de La Clef des Mots :

Nous autres français sommes bien égoïstes. Lorsqu'un pays dispose d'un blog comme La Clef des Mots, il devrait le traduire en anglais, italien, espagnol, japonnais, chinois etc... que le reste du monde en profite. D'ailleurs, LAURA mérite un auditoire bien plus large que 60 millions d'internautes (plus quelques belges, suisses, québecois). En tous cas, j'adore La Clef des Mots et je suis loin d'être seule ! signé http://blog.lisabuzz.com

C'est drôle, non ? Testez-le à votre tour et merci à Vampires et Sorcières pour le tuyau Sourire

Dans Lecture

Kushiel - T1 La marque de Jacqueline Carey

Par Le 04/08/2013

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Editions France Loisirs - 2013 - 1151 pages - Traduction de Frédéric Le Berre

Résumé

Phèdre nó Delaunay a été vendue par sa mère alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Habitant désormais la demeure d’un haut personnage de la noblesse, pour le moins énigmatique, elle y apprend l’histoire, la théologie, la politique et les langues étrangères, mais surtout… les arts du plaisir. Car elle possède un don unique, cruel et magnifique, faisant d’elle une espionne précieuse et la plus convoitée des courtisanes.
Rien ne paraît pourtant lui promettre un destin héroïque. Or, lorsqu’elle découvre par hasard le complot qui pèse sur sa patrie, Terre d’Ange, elle n’a d’autre choix que de passer à l’action. Commence alors pour elle une aventure épique et déchirante, semée d’embûches, qu’il lui faudra mener jusqu’au bout pour sauver son peuple.
Récit plein de grandeur, de luxuriance, de sacrifice, de trahison, d’insondables infamies et de conspirations machiavéliques, La Marque dévoile un monde de poètes vénéneux, de courtisans assassins, de monarques trahis et assiégés, de seigneurs de guerre barbares, de traîtres grandioses… vu par les yeux d’une héroïne comme vous n’en avez jamais rencontré et que vous n’oublierez jamais.

Interview de l'auteur à la sortie du roman

Mon avis

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En commençant cette lecture, munissez-vous d'un papier et d'un crayon ! En effet, le monde créé (ou re-créé) par l'auteur est foisonnant et il faut un temps certain, avant de situer les personnages, leur appartenance et ce qui les fait avancer... De plus, le "don" de Phèdre n'est pas clairement écrit, et d'allusions en sous-entendus, on peut mettre quelques pages avant d'entrer dans la danse et comprendre ainsi ce qu'est "la marque". Enfin, il faut facilement 200 pages pour que l'action s'accélère (le temps de planter le décor Sourire) Aussi je vous en conjure, SOYEZ PATIENTS, cela en vaut largement la peine....

C'est Phèdre no Delaunay, le personnage principal, qui raconte son histoire. Autour d'elle, des figures importantes : Anafiel Delaunay, Alcuin, Hyacinthe, Joscelin, puis par cercles concentriques tout une foule de personnages apparaissent en fonction de leur domaine d'action : politique, commerce, charme... Tous, bien qu'en grand nombre, sont fouillés, soignés et servent magnifiquement l'intrigue.

L'intrigue est très finement ficelée, compliquée mais tout à fait vraisemblable. L'univers, situé dans ce qu'on reconnaît d'une Europe de la Renaissance, est riche de pays, peuples, coutumes et relations. En cela, on peut saluer l'imagination et la rigueur de l'auteur. Hormis les grands classiques de la fantasy, je n'avais trouvé un monde aussi élaboré que dans Filles de Lune d'Elisabeth Tremblay. Il y a là un véritable souffle épique et tout est savamment dosé : récit, descriptions, dialogues, rythme.

Enfin je voudrais faire une mention spéciale au traducteur Frédéric Le Berre. La traduction est un art difficile : saisir l'intention de l'auteur et la restituer sans l'affadir ou la dénaturer, une gageure ! Eh bien, en l'occurence, nous avons affaire à un traducteur qui a su, malgré le foisonnement, user de toutes les ressources de notre belle langue pour magnifier le texte de J. Carey. Une performance que je salue !

Ce roman est une réussite et je vous le conseille vivement !    coup-de-coeur-3.gif

                                 

Dans Musique

Perles de harpe

Par Le 03/08/2013

Voici un des morceaux qui m'accompagnent pendant que j'écris ; en ce moment, c'est sur l'Ecosse et une harpeuse nommée Shanya, c'était donc tout trouvé !

Merci à l'artiste Lydwen pour ce court extrait !

Petite semaine en Irlande

Par Le 03/08/2013

De retour d'une petite semaine de vacances en Irlande où nous avons fait le Sud : de Cork à Killarney pour aller rejoindre mon fiston qui travaille là-bas.

Juste magnifique ! Des paysages à couper le souffle : la côte déchiquetée battue par des vagues ourlées d'écume, des lacs où se mirent les montagnes alentour, des patchworks de couleurs, et...du soleil, mais oui, tous les jours, avec aussi... un peu de pluie, tous les jours Sourire Des gens accueillants et infiniment courtois, naturellement gentils et des visites super intéressantes : une distillerie de whisky, Muckross House (manoir victorien), Blarney Castle et son parc merveilleux, le Ring of Kerry (attention aux routes, très peu larges, sans bas-côtés, sans fossés, bordées au mieux de haies, au pire de murets de pierres sèches Embarrassé !)

Bref, nous sommes revenus conquis et prêts à y repartir dès que possible, ne serait-ce que pour aller voir "l'enfant" chéri !!

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Muckross House     Blarney Castle    Blarney Castel       Lacs de Killarney

Dans Lecture

Mademoiselle dite Coco de Madeleine Manset-Berthaud

Par Le 02/08/2013

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Editions De Borée - Collection Terres de Femmes - Juin 2013 - 380 pages

Résumé

Gabrielle Bonheur Chasnel est devenue la grande prêtresse de la mode et n'a plus rien à prouver. Chacune de ses créations déclenche tout à la fois scandale et engouement. 
Mais celle que l'on surnomme Coco n'en demeure pas moins femme et ne peut se consoler de la perte tragique de son amant. En cette époque de bouillonnement intellectuel, elle retrouvera à force de talent le goût de la vie pour s'imposer comme l'une des plus grandes figures du XXe siècle.

Mon avis

L'auteur a pris le parti de parler de Coco et de ses amours,  dans la période de l'entre-deux guerres, en gros sa période slave et sa période anglaise.

Boy vient de mourir, Coco est désespérée - il voulait l'épouser-, même son travail ne parvient pas à la faire sortir de son chagrin. Misia, la fidèle amie, lui fait rencontrer Maria, une russe exilée et son frère Dimitri Pavlovitch, grand duc ruiné. Commence alors une période amoureuse faste, Dimitri lui apportant la jeunesse, elle le soutien financier. La créativité de Coco est en plein essor : pantalon pour femme, petite robe noire, parfum n°5, elle ose tout et tout lui réussit. Elle séduit la communauté russe en exil  et l'ambiance est à la fête dans son domaine de Garches où elle héberge Igor Stravinski et sa famille. Le malheureux musicien a des vues sur elle, mais ce n'est pas réciproque : elle privilégie Dimitri et sa jeunesse. 

Les deux amants se quittent bientôt sans histoire, avec de beaux souvenirs, lui épousant une américaine, elle devenant la maîtresse d'Arthur Grosvenor, aristocrate anglais. Avec lui, c'est l'argent qui coule à flots, les cadeaux, les fleurs, les folies, la fête. Elle invente le chapeau cloche, relève les défis face aux nouveaux créateurs de mode, vend Garches,  invente les congés payés pour ses cousettes et mannequins dans une villa qu'elle a achetée à Mimizan, achète ensuite à Roquebrune - elle a eu un coup de coeur-, mais à 42 ans elle ne donne pas d'enfant à Benny qui la quitte pour épouser une jeune héritière.

En fin de compte, la belle n'est pas de celles qu'on épouse : pas de passé, sinon modeste et une indépendance, notamment financière qu'elle n'est pas prête à abandonner. Son travail passe avant tout...

Un très beau portrait pour une personnalité courageuse, cachant ses blessures intimes sous un masque de femme forte, voire impitoyable, mais d'un bel humanisme.

J'ai aimé cette lecture, dans ce domaine du luxe et de l'argent, au gré des voyages de Coco et ses amants. J'ai découvert beaucoup sur cette grande artiste qui avait dans sa "bande" Cocteau, Picasso, Lifar, Diaghilev, Stravinski, Churchill... autant de grands noms de cette époque riche en avancées tant sociétales que technologiques.

A découvrir et à apprécier ! Sourire




                 

Dans Lecture

Romances de l'été

Par Le 02/08/2013

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Comme chaque été, j'ai ma période Harlequin : pas de prise de tête, pas de méningite à réfléchir au pourquoi du comment, tout le monde il est beau, tout le monde il s'aime, c'est magique !! 

J'ai donc lu sur ma tablette en édition numérique :

- Une héritière pour les Sabbatini de Mélanie Milburne

- Le secret de Rebecca de Tessa Radley

- Retour au Maryland - 1 Les liens du passé et 2 La rage au coeur de Nora Roberts

et j'en ai encore quelques-uns en réserve...Clin d'œil

Je suis vivant et vous êtes morts d'Emmanuel Carrère

Par Le 18/07/2013

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Editions Points2 - 25 avril 2012 (édition originale 1993) - 622 pages

Résumé

L'existence de Philip K. Dick, célèbre auteur de science-fiction, fut un tourbillon psychédélique. Névroses, phobies, paranoïa nourrissent son imagination créatrice centrée sur une question récurrente : sommes-nous réels? Dick est convaincu que non. Les nombreux détails de sa vie permettent de mieux comprendre les dérives de ce génie qu'on disait fou.

Mon avis

J'ai acheté ce tout petit livre (12cm x 8cm) l'hiver dernier et depuis il me faisait de l'oeil, perché tout en haut de ma PAL. Le format m'avait attiré l'oeil à la librairie, le fait qu'on le lise dans le sens horizontal aussi. Et puis une bio de Philip K.Dick 'dont j'ai lu plusieurs romans il y a quelques années) me tentait bien. 

J'étais loin de m'imaginer à quel point cet homme était "perturbé" (qu'en de termes élégants, ceci est dit !!). Accro aux amphétamines pour pouvoir écrire vite et beaucoup, mais aussi aux calmants, il a tenté l'acide (LSD) qu'il a eu du mal à lâcher ensuite, il a collectionné les femmes, eu 3 enfants si mon compte est bon.

Grand malade psy, il a cependant eu des fulgurances qui lui ont fait écrire plusieurs romans, repris au ciné ensuite dont Blade Runner, Total Recall, Minority Report, excusez du peu !...

J'ai trouvé cette bio passionnante et infiniment respectueuse de la personne de PKD, écrite dans un style soigné et je me suis étonnée de lire aussi vite ce petit pavé, tellement l'auteur m'a embarquée (....hypnotisée ???)