Lectures d'Octobre 2022

alliancecoaching17 Par Le 05/10/2022

Dans Lecture

* ROMANS PAPIER

   Bon, j'aurais dû passer mon chemin plutôt que de lire ce roman.
Sur le fond, l'histoire de cette famille ne diffère pas beaucoup de nombre d'autres : les rivalités dans la fratrie pour trouver sa place, les alliances, les souvenirs... déjà lu, vu, vécu.
Sur la forme, aucun attrait pour ce style sans style, vulgaire, "négligé" - et cet artifice de pièce de théâtre qui n'apporte rien !!
Bref, très déçue d'autant que l'auteur sait bien vendre son affaire dans les émissions où il est invité...

   J’ai beaucoup aimé ce roman où rien ne paraît vrai de ce qui se passe.

Tout est sujet à questionnement de la part du lecteur et les infos distillées au compte-gouttes.

De ce fait, c’est addictif et ça se lit sans qu’il n’y paraisse. On apprend plein de choses sur le métier d’écrivain et de l’édition, sur le « dark net » (qui font réfléchir), sur le pouvoir de l’argent, sur les Keys et la Floride…

Bref, un très bon moment de lecture qui me donne envie de lire le précédent roman de l’auteur.

   J’ai beaucoup aimé ce roman,

même si j'avais peur qu'avec un roman par an, Guillaume Musso ne se renouvelle pas. Erreur !

Les personnages sont bien campés, tordus à souhait pour la plupart, crédibles aussi, qui ne sont jamais ce qu’ils semblent être.

L’intrigue mêle plusieurs fils narratifs qui nous perdent pour laisser à l’auteur le plaisir de nous provoquer des émotions, des frissons.

Comme toujours, l’écriture est fluide et on tourne les pages avec plaisir.

Je recommande.

   Ah la la, que j’ai aimé ce roman, lu en deux jours seulement !

Narrée sur deux périodes, celle du meurtre et de l’enfermement, celle de la sortie, l’histoire va peu à peu nous dévoiler le contexte du crime, la vie en prison, le difficile retour à la vie ordinaire.

Madeline est un personnage fort et j’ai apprécié la façon dont l’auteur a traité le sujet : la jeune fille aurait pu bénéficier de la position sociale de son père pour atténuer la peine, mais elle veut expier son geste, elle le doit à la victime, sa meilleure amie, son étoile.

On ne découvrira que dans les toutes dernières pages, de la voix même de la victime, le pourquoi du geste…

La plume de l’auteur est toujours aussi agréable à lire et je recommande cette lecture.

   Un bon moment de lecture avec

des personnages attachants, un lieu central où il fait bon vivre et une histoire feel good assez réussie autour de ce carnet qui voyage.

Cela dit ça m'a rappelé Le Chapeau de Mitterrand d'Antoine Laurain où le prétexte était le même : faire voyager un objet pour raconter des liens qui se créent entre des gens.

   Un roman dérangeant pour moi, "formateur" ou plutôt révélateur, en même temps.

Je n'avais rien lu de semblable jusque-là. Je me suis trouvée immergée, naïve, dans le monde de la rue. Ca m'a parlé de choses sur lesquelles je ne m'étais jamais questionnées, comme le déroulé d'une journée, les émotions que peuvent créer le regard des autres ou l'absence de regard, le déclassement ressenti, les combines qu'il faut inventer encore et encore, les difficultés administratives, les relations difficiles et la solidarité (jusqu'à un certain point)...

J'ai aimé ces personnages dont l'auteur ne nous cache ni les failles, ni les ressentis. Passer du temps auprès d'eux m'a ouvert les yeux, mais au-delà de ça, quelle action ou non engager avec eux, pour eux ? (le demandent-ils seulement ?) Comprendre c'est bien, mais sans agir, c'est juste avoir fait une incursion en territoire inconnu, un peu comme du tourisme, du voyeurisme.... Voilà pourquoi je dis que c'est dérangeant : prise de conscience et puis ???

   Ce roman est la somme d'un style vif, acéré voire cru,

avec une histoire (vraie) de recherche d'identité.  On se plonge dedans et on suit  la narratrice dans sa quête vitale qui tantôt nourrit, tantôt dévaste, et on ne la lâche pas. 
C'est court c'est tonique c'est émouvant, je recommande.

   Attention OLNI !!

En lisant ce "livre, ni roman ni essai, j'ai eu l'impression d'être embarquée dans les engrenages du cerveau de l'autrice. 

Je suis passée relativement vite et "un peu" ennuyée sur les trois premiers chapitres ; notamment la justification du titre et une réflexion sur les autrices et les personnages féminins dans la littérature, dont j'avoue que même si cet angle de vue est intéressante, j'en ai un peu soupé du féminisme toujours sur le tapis en ce moment... Par contre, je me suis absolument régalée (au sens gastronomique du terme) avec les quatre suivants. 

Par ses citations malignes, la vaste culture littéraire (articles, essais, fictions, actes de colloques...) dont elle témoigne sans orgueil mais au-service-de, Alice Zeniter m'a fait pénétrer dans les cuisines de l'écriture (pour poursuivre à filer la métaphore culinaire), et surtout me poser beaucoup de questions sur : le personnage dans le roman (la construction que je préfère quand j'écris) - la présence ou non des non-humains - le temps (période) et comment prolepser en moment de forte incertitude comme on la vit actuellement, ou comment l'utiliser de manière non chronologique et/ou sur une durée plus longue (un millénaire par exemple) qu'habituellement entendue pour un roman - l'écriture en solo ou en collectif d'écrivants (d'écrivains ?).

La réflexion se déroule, se tisse de multiples références qui interrogent plus qu'elles n'imposent, et je me suis prise à repenser différemment à ce que je lis, à ce que j'écris, que j'écrirai peut-être autrement désormais, avec une conscience autre. A plusieurs moments, au cours de cette lecture, j'aurais aimé pouvoir en parler avec l'autrice elle-même, creuser les sujets qu'elle évoque, échanger sur notre passion commune. C'est assez rare que ça m'arrive pour que je le souligne ici !!

Ce "livre" est pour moi un caillou blanc qui va rester sur mon chemin d'écriture, assurément.

 

 

* AUDIO_LIVRES

   Ecouté en voiture lors de mes nombreux AR vers La Rochelle.

J'ai aimé la période (autour de la 1ère guerre mondiale),  entre le pays basque et la Russie, le milieu des maisons de couture, notamment l'association avec Coco Chanel, les péripéties vécues par les personnages, la fluidité du style. 
Mais je n'ai pas apprécié du tout la lecture qui en est faite,  monotone, monocorde, au ton souvent inapproprié à l'histoire. Et que dire du dernier chapitre...

   Une pure merveille !

Une très belle histoire sur fond de la grande Histoire de l'Irlande des années 1920. Des personnages qu'on aurait envie de rencontrer, d'une très belle humanité. Une touche osée de fantastique qui donne tout son suc à l'intrigue. J'en étais à regretter que mes trajets en voiture se terminent tant je voulais connaître la suite ! Bravo !

Mais 1000 fois bravo en plus à la lectrice Audible, Bénédicte Chartron, pour son talent fou : elle passe d'une voix d'homme à une autre que l'on différencie très bien, à celle d'un enfant, à celles de plusieurs femmes. Je tire mon chapeau et m'incline bien bas..

Ca plus ça, on frise l'excellence !!

   Ecoute en cours...