Editions Liana Levi - Date de sortie : 4 septembre 2014 - ISBN 978-2867467370 - 224 pages
Résumé
Autour du feu, les hommes du clan ont le regard sombre en ce printemps 1940. Un décret interdit la libre circulation des nomades et les roulottes sont à l'arrêt. En temps de guerre, les Manouches sont considérés comme dangereux. D'ailleurs, la Kommandantur d'Angoulême va bientôt exiger que tous ceux de Charente soient rassemblés dans le camp des Alliers. Alba y entre avec les siens dans l'insouciance de l'enfance. À quatorze ans, elle est loin d'imaginer qu'elle passera là six longues années, rythmées par l'appel du matin, la soupe bleue à force d'être claire, le retour des hommes après leur journée de travail. C'est dans ce temps suspendu, loin des forêts et des chevaux, qu'elle deviendra femme au milieu de la folie des hommes. N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures, dit le proverbe: on n'entre pas impunément chez les Tsiganes, ni dans leur présent ni dans leur mémoire Mais c'est d'un pas léger que Paola Pigani y pénètre. Et d'une voix libre et juste, elle fait revivre leur parole, leur douleur et leur fierté.
Mon avis
Paola Pigani a grandi en Charente où elle a rencontré une femme manouche qui a vécu dans le camp des Alliers. Cela lui a inspiré l'histoire de ce premier roman qu'elle a présenté à Niort l'hiver dernier, parce qu'elle était nominée pour le prix de la Voix des Lecteurs.
La période historique et le thème m'intéressaient, la quatrième de couverture m'intéressait, MAIS, parce qu'il y a un mais, je n'adhère définitivement pas au style de l'auteur : c'est lent, avec des énumérations, souvent sur un rythme ternaire, et ça je ne supporte pas... ("la course, le rire, la faim se partagent leur ventre", "les adultes complotent, chuchotent, ont des regards qu'ils n'avaient pas avant", "pourquoi moins de cris, moins de chants, moins de pagaille"... et bien d'autres encore page 52). Je me suis un moment demandé si ça n'était pas pour faire une opposition rythmé entre avant : leur vie joyeuse de nomades, et l'instant décrit : leur vie dans le camp. Mais non, puisqu'on retrouve la même chose dans cette dernière. C'est dommage parce qu'il y a, par ailleurs, des images très poétiques ("secourus par les vents, ils volent d'une misère à la joie, d'une ivresse à l'effroi" "(le cheval) entre tout entier dans son coeur avec sa peau de bête, son souffle puissant, son odeur de terre" pages 54-55).
Alors j'ai posé le livre et tenté d'y revenir plus tard, ce qui m'a permis d'aller au bout de ma lecture... sans ressentir aucune émotion...
Je vous laisse vous faire votre opinion !!
Ma note : 14.5