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Arrive un vagabond de Robert Goolrick

alliancecoaching17 Par Le 24/04/2014

Dans Lecture

Couverture Arrive un vagabond

Editions Pocket - 7 novembre 2013 - ISBN 978-2266235259 - 345 pages - Traduction de Marie de Premonville

Résumé

Brownsburg, Virginie, 1948.

Une petite ville paisible, aux maisons bien alignées. On y vit en bon voisinage, dans la crainte de D.ieu et le respect des convenances. Le soir, sous les vérandas, on boit du thé glacé. Quand arrive un vagabond...

Au volant d'un vieux pick-up déglingué, il s'appelle Charlie Beale et s'attire vite l'affection générale. Celle d'un enfant, d'abord, puis l'amour d'une femme mariée...

La passion vient d'entrer dans Brownsburg, emportant avec elle ce qui pourvait rester de pureté et d'innocence....

Pourquoi - comment ce livre ?

J'ai déjà lu Une femme simple et honnête de cet auteur et j'avais bien aimé. Et puis la couverture rétro années 50 de celui-ci m'a attirée.

Mon avis 

Magnifique roman d'atmosphère, tout en finesse.

Une analyse minutieuse de la société américaine d'après-guerre. Dans cette bourgade rurale de Virginie vivant quasi repliée sur elle-même, avec son organisation ségrégationniste, ses codes stricts mais respectés, la religion omniprésente (cinq églises pour cinq cents habitants), la population vit heureuse semble-t-il. Se pose-t-elle la question d'ailleurs ?

Jusqu'au jour où... Charlie débarque avec son pick-up. D'où il vient, on ne sait mais très vite, il est accepté par la population et surtout adulé par Sam, l'enfant du boucher qui l'emploie.

Jusqu'au jour où... elle, Sylvan, folle de la culture hollywoodienne, croise son regard.

L'auteur nous régale d'un scénario qui va crescendo vers une issue que l'on aimerait heureuse (mais serait trop banale...), dont on sent bien qu'elle virera au drame. C'est superbement mené !

Je vous recommande vivement cette lecture.

Citation

*Il l'aimait à s'en faire éclater les os. L'aimer, c'était comme se retrouver dans un lit d'orties dont seul le contact de sa peau à elle pourrait apaiser les piqûres, tandis que pour elle, il était le bain chaud qu'elle prenait pour dissiper la cascade glacée de l'indifférence de son mari.