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En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut

alliancecoaching17 Par Le 19/02/2016

Dans Lecture

Editions Finitude - Date de sortie : 7 janvier 2016 - ISBN 9782363390639 - 159 pages

Logo prix litteraire Prix du Roman des étudiants - France Culture/Télérama 2016 - Prix RTL/Lire 2016

4è de couv'

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.

Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.

Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte. L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.

Mon avis 

Ce court premier roman d'Olivier Bourdeaut est magnifique de sensibilité, de tendresse et d'amour. On y suit le cours de la douce folie qui évolue, mais qui n'empêche pas les belles scènes de joie de vivre et de complicité. Il y a des passages mémorables (l'hôpital, la danse dans le village en Espagne-p.141, et le coucher de l'enfant-p.143/144). Il y a une atmosphère très particulière dans ce roman, faite d'insouciance, de musique et d'amour fou.

J'ai beaucoup aimé la narration faite par l'enfant avec son innocence, alternée avec les carnets tenus par le père dont les yeux se dessillent peu à peu. Beaucoup aimé aussi l'humour qui permet de parler de choses graves. L'écriture est poétique et très imagée avec des jeux sur les sonorités qui allègent le propos.  

Ce fut un délicieux moment de lecture que je vous recommande vivement.

Ma note 17

Citations

*Elles semblaient se demander ce qui avait bien pu se passer, si c'était leur enfant qui était raté ou le nôtre qui était taré.

*il faut que j'aille m'allonger un peu, je suis au bout de la roulette, vous m'emberlificotez avec toutes vos sornettes.

*Son maquillage (...) n'y résistait pas, et partait en poussière en s'éparpillant sur son visage, quittait ses cils et ses paupières, barbouillait ses joues rondes, pour fuir ses yeux affolés qui la rendaient effrayante de beauté.