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Top Ten Tuesday 160
TOP TEN TUESDAY # 160
Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur ce blog.
Voici donc le thème de cette semaine :
Les 10 livres qui vous ont fait changer votre vision de la lecture
Pour moi ce sera 4 seulement :
- Ulysse de James Joyce, pour la performance de l’auteur tant dans la construction que pour l’érudition
- La nuit des temps de René Barjavel – premier roman « adulte » lu à treize ans
- Le mage de John Fowles – premier livre de plus de 600 pages que j’ai mené à bien (à 18 ans)
- Les livres de Christian Jacq qui m’ont fait adorer l’Egypte ancienne
A la semaine prochaine !
le thème sera : Les 10 personnages secondaires sur lesquels vous voudriez avoir un livre
Secret d'été d'Elin Hildebrand
Editions Jean-Claude Lattès - Date de sortie : 5 juin 2013 - ISBN 9782-709643825 - 399 pages - Traduction de Carole Delporte et Sabine Boulongne
Résumé
Par une chaude soirée de juin, les élèves du lycée de Nantucket High se rassemblent sur la plage pour le traditionnel feu de camp de fin d’année. Mais la fête se termine en tragédie : un terrible accident de voiture coûte la vie de la conductrice, Penny Alistair, et plonge Hobby, son frère jumeau, dans le coma.
Tout s’effondre pour Zoé, la mère des jumeaux, qui doit faire face à l’impensable : une vie sans sa fille et la convalescence douloureuse de son fils, un grand athlète à l’avenir désormais incertain. Zoé la libre-penseuse, aussi bien une mère qu’une amie pour ses enfants, doit aujourd’hui affronter des vérités pénibles sur eux comme sur son propre rôle dans cette tragédie. Au fil de l’été, le drame soulève de nombreuses interrogations au sein des familles. La clé de l’accident se cache dans le secret que Penny a découvert ce soir-là sur la plage… Ce secret détruira-t-il aussi la paix fragile des survivants ?
Pourquoi - comment ce livre ?
Parce que j'ai déjà aimé cet auteur dans l'Eté de la deuxième chance et que le seul nom de Nantucket me fait rêver.
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Voilà un beau roman polyphonique, où l'histoire est contée de manière pointilliste grâce aux différents points de vue.
Un narrateur externe à l'histoire va nous présenter celui de Nantuckett -personnage à part entière- où la vie semble si codifiée, et poursuivre avec celui de Jake au moment où il quitte l'île avec ses parents. Le drame a eu lieu, amenant chaos émotionnel et interrogations. On va suivre comment chacun des protagonistes va le vivre au cours des trois mois sur lesquels se déroule le récit.
J'ai apprécié le rythme et la construction du roman qui aborde de nombreux thèmes : l'amour, le passage à l'âge adulte, les secrets... Le style est agréable, les personnages sont riches et attachants, fragiles pour certains. L'ambiance et le style de vie sur l'île sont aussi très bien rendus.
Une lecture que je recommande vivement !
Trente-six chandelles de Marie-Sabine Roger
Editions La brune du Rouergue - Date de sortie : 20 août 2014 - ISBN 9782-812606816 - 278 pages
Résumé
Allongé dans son lit en costume de deuil, ce 15 février, à l'heure de son anniversaire, Mortimer Decime attend sagement la mort car, depuis son arrière grand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés à onze heures du martin, le jour de leurs 36 ans. La poisse serait-elle héréditaire, comme les oreilles décollées? Y a-t-il un gène de la scoumoune? Un chromosome du manque de pot? Que faire de sa vie, quand le chemin semble tout tracé à cause d'une malédiction familiale? Entre la saga tragique et hilarante des Decime, quelques personnages singuliers et attendrissants, une crêperie ambulante et une fille qui pleure sur un banc, on suit un Mortimer finalement résigné au pire. Mais qui sait si le Destin et l'Amour, qui n'en sont pas à une blague près, en ont réellement terminé avec lui?
Pourquoi - comment ce livre ?
Parce que j'ai aimé La tête en friche du même auteur.
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Beaucoup d'humour dans ce roman où l'on suit ce pauvre Mortimer qui se demande bien pourquoi il n'est pas mort le jour de ses 36 ans, comme le veut la tradition familiale. Mais aussi beaucoup de tendresse avec les personnages inénarrables de Nassardine et Paquita qui le protègent comme un oisillon fragile.
Le rythme est vif, les dialogues savoureux, et la plume tendre et légère.
A réserver pour colorier de gaité les jours d'automne monotones...
Top Ten Tuesday 159
TOP TEN TUESDAY # 160
Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur ce blog.
Voici donc le thème de cette semaine :
Les 8 livres dont l'histoire tourne principalement autour des personnages, et où ces derniers sont très travaillés
Pour moi ce sera :
*La série de Diane Gabaldon qui vient de ressortir sous le titre Outlander
*Oraisons de Samantha Bailly
*Anna Karénine de Léon Tolstoï
*Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell
*Kushiel de Jacqueline Carey
*La fille de ronces et de braises de Rae Carson
*Secret d’été d’Elin Hilderbrand
*Dernier été à Mayfair de Theresa Révay
A la semaine prochaine !
le thème sera : Les 10 livres qui vous ont fait changer votre vision de la lecture
Entre mes mains le bonheur se faufile d'Agnès Martin-Lugand
Editions Michel Lafon - Date de sortie : 5 juin 2014 - ISBN 978-2749922096 - 332 pages
Résumé
Depuis l’enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l’aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n’ont toujours vu dans ses ambitions qu’un caprice : les chiffons, ce n’est pas « convenable ». Et Iris, la mort dans l’âme, s’est résignée.
Aujourd’hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s’être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s’ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire…
Portrait d’une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.
Pourquoi - comment ce livre ?
Parce que s'il est question de "chiffons" ça m'intéresse et que j'ai bien aimé le premier roman de l'auteur.
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Un récit au rythme vif grâce à de nombreux dialogues , l'utilisation des SMS, des personnages bien caractérisés, même si on sait très vite où nous emmène l'auteur. Un style simple, assez peu de descriptions, la priorité est donnée à l'histoire racontée par Iris, le personnage principal. J'ai aimé l'ambiance de l'atelier de couture, dont j'aurais attendu qu'elle soit un peu plus fouillée.
En résumé, un très bon moment de lecture, grâce à cet auteur dont j'avais déjà aimé Les gens heureux lisent et boivent du café.
Le manteau de Greta Garbo de Nelly Kaprielian
Editions Bernard Grasset - Date de sortie : 27 août 2014 - ISBN 978-2246852339 - 281 pages
Résumé
En décembre 2012, la garde-robe de l’icône la plus secrète de l’histoire du cinéma a été exposée durant trois jours, puis vendue aux enchères à Los Angeles. Huit cents pièces. Les vêtements d’une femme peuvent-ils raconter une vie, éclairer ses mystères ? Pourquoi Greta Garbo achetait-elle des centaines de robes alors qu’elle n’en portait aucune, ne se sentant bien que dans des tenues masculines ? S’habille-t-on pour se travestir et se mettre en scène dans un rôle rêvé ? Pour donner une image de soi acceptable ou démentir une place assignée ? Pour séduire ou pour déplaire ? Se fondre dans une société ou s’y opposer ? Quels désirs secrets et enfouis, quelles pulsions obscures et inavouables, fondent-ils notre goût, notre style ?
Et moi-même, pourquoi avais-je acheté, lors de cette vente, le manteau rouge de Greta Garbo, alors qu’il n’était pas mon genre ?
Ce qui devait être un essai s’est peu à peu mué en roman : les vêtements racontent ces fictions que sont nos identités, et donnent à lire les narrations, souvent mystérieuses, que sont nos vies.
Pourquoi - comment ce livre ?
Pour le résumé essentiellement et aussi parce que je lis les critiques littéraires de l'auteur dans les Inrock.
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Dire que la lecture de ce texte a été laborieuse est un doux euphémisme.
De mon point de vue, il ne s'agit pas du tout d'un roman. C'est un assemblage hybride, fragmenté, de bouts de biographie de Greta Garbo, et d'autres (Daphné du Maurier, Valentina, Truman Capote ...) de décryptages filmiques, d'évocation de "people", ayant peu ou prou à voir avec le vêtement et/ou le corps. On y ajoute un zeste de "je" pour se rappeler que d'un essai prévu au départ, on a fait un "roman", sorti à point nommé pour la rentrée littéraire. L'auteur le dit elle-même à la page 142 ! Mais même les passages autobio sont lassants (à part le passage sur la chemise du grand père) parce que quasi obsessionnel sur le masque et la tromperie.
C'est truffé de citations, d'extraits de textes de toutes sortes, parfois d'une longue page, mais hélas, le trop de citations tue l'intérêt de la citation bien choisie !
C'est dommage que l'auteur n'ait pas su choisir le genre de son écrit. Eût-elle écrit une fiction avec la documentation impressionnante qu'elle avait, ou pris le parti d'une biographie de Greta avec des incises réflexives, ou une autobiographie nourrie de références choisies, ou pondu un essai sur le mariage subtile corps/vêtement, tout eût été préférable à ce pseudo-roman qui trompe le lecteur sur la marchandise et masque les qualités de documentation que l'on peut lui accorder.
Oui vraiment dommage que ce manteau ait été cousu comme un reportage "savant" avec l'étiquette "roman". Mais je comprends que quelques critiques lui aient été si favorables, puisque l'auteur est quelqu'un du sérail (responsable littéraire des Inrock, intervenante à France Inter...). Pour moi, je suis allée au bout mais sans plaisir de lecture.
Les quinze premières vies d'Harry August de Claire North
Editions Delpierre - Date de sortie : 23 mai 2014 - ISBN 978-2370720047 - 471 pages - traduction d'Isabelle Troin
Résumé
Harry August se retrouve sur son lit de mort. Une fois de plus.
Chaque fois qu’Harry décède, il naît de nouveau, au lieu et à la date exacts auxquels il est venu au monde la première fois, possédant tous les souvenirs des vies qu’il a déjà vécues. Peu importent ses actions ou ses choix, le processus est toujours le même. Harry ne sait comment ni pourquoi, seulement qu’il en existe d’autres comme lui.
Alors qu’arrive la fin de sa onzième vie, une petite fille apparaît à son chevet. « J’ai bien failli vous rater, Docteur August, dit-elle. Je dois vous transmettre un message, passé d’enfant à adulte, d’enfant à adulte, à travers des générations depuis mille ans dans le futur. Le voici : « Le monde se meurt, et nous ne pouvons rien y faire. À vous de jouer. » »
Voici l’incroyable histoire d’Harry August, de ce qu’il a fait, de ce qu’il va faire, et comment il va essayer de sauver un passé qu’il ne peut changer, et un futur qu’il ne peut accepter.
Pourquoi - comment ce livre ?
Parce que le titre m'a intriguée.
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Un roman surprenant à plusieurs points de vue.
Un personnage émouvant nous raconte ses différentes vies, avec ses réussites et ses échecs, sa découverte de sa condition d'immortel face aux linéaires que nous sommes. Renaître et revivre constamment la même vie, n'est pas forcément un cadeau, ainsi qu'il le montre très bien. Et puis, changer quoi que ce soit dans la nouvelle vie entraîne des conséquences parfois inattendues.
Une imagination incroyable de l'auteur, qu'il lui a tout de même fallu structurer pour rendre l'histoire crédible et cohérente, mais pas trop pour que lecteur ne se lasse pas, ce qui n'empêche pas ce dernier d'envisager la foule de possibles qui s'ouvrent dans le cas d'une renaissance perpétuelle !
Une période historique intéressante (Harry est né en 1919) du point de vue géopolitique, technologique..., un voyage dans le temps et dans l'espace qui donne parfois le tournis, mais que le style de l'auteur nous permet de suivre avec plaisir, car il y a à la fois de l'action et de la réflexion, voire de l'introspection.
En bref, une belle réussite, que je vous recommande !
Top Ten Tuesday 157
TOP TEN TUESDAY # 157
Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur ce blog.
Voici donc le thème de cette semaine :
Les 10 livres à lire cet automne (Votre PAL pour cet automne)
Pour moi ce sera :
*L’épopée du perroquet de Kerry Reichs
*Bettina ou l’histoire extraordinaire d’une précieuse petite robe d’I. Plum
*La barbe d’Olympe de Gouges et autres objets de scandale d’Eli Flory
*Secret d’été d’Elin Hildebrand
* Gloire de Daniel Kehlmann
*La fractale des ravioli de Pierre Raufast
*48h pour mourir d’Andreas Gruber
*Trente-six chandelles de M.Sabine Roger
*Le roi disait que j’étais diable de Clara Dupont-Monod
*Les quinze premières vies d’Harry August de Claire North
A la semaine prochaine !
le thème sera : Les 10 livres les plus difficiles à lire pour vous
Notes de chevet de Sei Shonagon
Editions Gallimard - Collection Unesco - Date de sortie : 23 octobre 1985 - ISBN 9782-070705337 - 367 pages - Traduction d'André Beaujard
Résumé
Dans une traduction extrêmement élégante d'André Beaujard, nous présentons au lecteur français un des plus beaux livres de la littérature japonaise, les Notes de chevet de Sei Shônagon. Composées dans les premières années du XIe siècle, au moment de la plus haute splendeur de la civilisation de Heian, au moment où Kyôto s'appelait Heiankyô, c'est-à-dire « Capitale de la Paix », par une dame d'honneur, Sei Shônagon, attachée à la princesse Sadako, laquelle mourut en l'an 1000, les Notes de chevet appartiennent au genre sôshi, c'est-à-dire « écrits intimes ». Avec Les heures oisives de Urabe Kenkô et les Notes de ma cabane de moine de Kamo no Chômei, les Notes de chevet de Sei Shônagon proposent, sous forme de tableaux, de portraits, d'historiettes, de récits, une illustration du Japon sous les Fujiwara. Avec l'auteur du Roman de Genji, Noble Dame Murasaki, Sei Shônagon est une des plus illustres parmi les grands écrivains féminins du Japon. Si l'auteur du Roman de Genji est constamment comparé, dans son pays, à la fleur du prunier, immaculée, blanche, un peu froide, Sei Shônagon est égalée à la fleur rose, plus émouvante, du cerisier. Ceux qui liront, nombreux nous l'espérons pour eux, les Notes de chevet sont assurés de découvrir un des plus beaux livres jamais écrits en langue japonaise, et qu'une introduction et des notes leur permettront de goûter dans le plus intime détail, y compris tous les jeux subtils sur les mots.
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Découvert par le biais de mon atelier d'écriture, j'ai eu envie de me plonger dans cette merveille qui attire tant de superlatifs et j'ai bien fait ! C'est un régal du début à la fin, appuyé par les notes et commentaires du traducteur qui tente de décrypter pour nous cette civilisation raffinée.
Quand on pense à l'époque à laquelle ces Notes de chevet, parfois aussi appelées Notes de l'Oreiller (explications dans le livre) ont été écrites, on est surpris de constater leur fraîcheur, leur actualité pour certaines, et le regard vif, voire acéré que cette noble dame de la cour portait sur son temps. Et même si, non spécialiste de la culture nippone, je n'ai sans doute pas saisi toutes les subtilités, je me suis laissée embarquer par le propos qui est remarquable à la fois par le procédé et par les sujets traités.
Une vraie découverte et un très gros coup de coeur !!
Top Ten Tuesday 156
TOP TEN TUESDAY # 156
Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur ce blog.
Voici donc le thème de cette semaine :
Les auteurs dont vous n'avez lu qu'un seul livre,
mais aimeriez en lire d'autres
Pour moi ce sera :
*Sei Shônagon (mais ce sera dur parce qu’elle vivait au Japon au XIè siècle !) Ses Notes de Chevet m’ont captivée.
*Margaret Mitchell – Elle a écrit Autant en emporte le vent, et seulement ça.
*Elizabeth George – Le Rouge du Péché m’a bien plu.
*Pierre Bottero – Seulement lu le 1er tome La quête d’Ewilan et j’ai adoooré !
*Philip K.Dick – Pas pris le temps de lire plus que Ubik.
*J.J. Rousseau – Lu seulement Emile ou De l’éducation, mais d’autres titres me tentent comme Julie ou la Nouvelle Héloïse et les Rêveries d’un promeneur solitaire.
*Valérie Truong Cong : Providence m’avait bien plu
A la semaine prochaine !
le thème sera : Les 10 livres à lire cet automne (notre PAL pour cet automne !)
Marguerite Durand, La Fronde féministe ou Le Temps en jupons de Jean Rabaut
Editions de l'Harmattan - Date de sortie : 3 mai 2000 - ISBN 9782-738443380 - 138 pages
Résumé
Qui était Marguerite Durand ? 1864-1936
Une militante passionnée par la cause des femmes, créatrice de syndicats, active dans les congrès internationaux.
Egérie des boulangistes, puis dreyfusarde déterminée, entourée de politiques, d'hommes et de femmes de lettres, de banquiers.
Femme libre dans ses amours gardées secrètes, elle s'engagea aux côtés des ouvrières maltraitées. Elle a créé et dirigé La Fronde, quotidien géré, rédigé, composé uniquement par des femmes. Mais aussi la Bibliothèque féministe près du Panthéon.
Portrait d'une personnalité hors du commun.
Pourquoi - comment ce livre ?
Pour continuer à documenter mon prochain roman, qui parlera de féminisme à la Belle Epoque.
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Un documentaire intéressant, déroulant la vie de l'infatigable journaliste, qui écrivait peu mais qui organisait beaucoup - son journal La Fronde, la vie des femmes, qui défendait généreusement les ouvrières, quand dans le même temps elle-même vivait en dépensant largement, s'offrant caprices et futilités, mais "morte avec si peu d'argent qu'il faudra se cotiser pour lui donner une pierre tombale," car elle mettait aussi son argent au service de sa cause.
Un personnage haut en couleurs, tant dans les hautes sphères, nationale et internationale, elle, également décrite comme blonde "délicate et diaphane", était intelligente, cultivée, mesurée. De ces contradictions ressort, non une passionaria, mais une figure attachante de la défense du féminisme dans le premier tiers du XXè siècle.
Ce livre, organisé en 8 chapitres chronologiques, se lit très facilement et je vous le recommande.
Autour du monde de Laurent Mauvignier
Editions de Minuit - Date de sortie : 4 septembre 2014 - ISBN 978-2707323859 - 372 pages
Résumé
Rencontrer une fille tatouée au Japon ; sauver la vie d’un homme sur un paquebot en mer du Nord ; nager avec les dauphins aux Bahamas ; faire l’amour à Moscou ; travailler à Dubaï ; chasser les lions en Tanzanie ; s’offrir une escapade amoureuse à Rome ; croiser des pirates dans le Golfe d’Aden ; tenter sa chance au casino en Slovénie ; se perdre dans la jungle de Thaïlande ; faire du stop jusqu’en Floride.
Le seul lien entre les personnages est l’événement vers lequel tous les regards convergent en mars 2011 : le tsunami au Japon, feuilleton médiatique donnant à tous le sentiment et l’illusion de partager le même monde.
Mais si tout se fond dans la vitesse de cette globalisation où nous sommes enchaînés les uns aux autres, si chacun peut partir très loin, il reste d’abord rivé à lui-même et à ses propres histoires, dans l’anonymat.
Pourquoi - comment ce livre ?
Pour le thème et pour l'auteur dont j'ai lu plusieurs romans que j'ai aimés.
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Dans ce livre-là, on fait le tour du monde avec les personnages qui n'ont a priori aucun lien, si ce n'est l'unité de temps. Ils sont loin de chez eux, en déplacement, le jour du tsunami de Fukushima en mars 2011. Une juxtaposition de petites histoires, de gens qui vivent leur petit quotidien "égoïste", alors même qu'une catastrophe est en cours. Leurs vies sont présentées comme des cartes postales, mais des cartes postales intelligentes, bourrées de réflexion, sur eux-mêmes, sur leur place dans ce grand mouvement qui nous anime, ce carroussel ininterrompu qu'est la vie, enfin, pas si ininterrompu puisque Fukushima leur rappelle leur condition d'humains, mortels.
J'ai adoré ce roman qui va vite, qui nous embarque sur de longues phrases, comme s'il y avait urgence à tout dire. Et les transitions d'une histoire à l'autre sont subtiles comme des vagues qui nous entraîneraient inexorablement à un autre endroit de la planète. Par exemple, on est avec Taha et Yasemin nageant avec les dauphins aux Bahamas, et l'auteur écrit : "rien ne pourra interrompre la quiétude de ce moment dont ils garderont longtemps la trace, bien après leur retour à Istambul, alors que le soir même, à peine débarquée, il n'y aura en revanche pas une seconde de quiétude ni d'apaisement pour Salma...." Ca y est, on est déjà un pied dans l'histoire suivante !
Il y a du souffle dans ce roman-là qui est pour moi, un coup de coeur que je vous conseille évidemment..
Citations
*Un appareil photo déclassifie le voyageur et le range de facto parmi les touristes, et parmi eux, au bas de l'échelle, le touriste qui croit vraiment qu'il fait oeuvre et accumule de quoi nourrir l'imaginaire de l'humanité par ses observations et la pertinence de ses découvertes.
*Pour les Massaï d'aujourd'hui, les touristes, les Blancs, les Land Cruiser et les téléobjectifs font partie du monde comme des objets dont on s'accomode, puisqu'on sait que plus jamais on ne vivra sans leur regard braqué sur nous.
*Les jeunes hommes, dès qu'ils ont une quinzaine d'années, sont envoyés loin du village pour qu'ils apprennent la prodigalité et la modestie afin d'affronter et d'appréhender la vie.
*Le passé ne passe pas et s'ankylose dans sa vie de tous les jours. Comme si c'était à cause de lui, le passé, que les vieux étaient si lourds et si lents à déplacer, à force de se déposer comme un limon, dans toutes les strates du corps.
* Plus il réfléchit, plus il se dit que c'était une erreur parce que, quand on part si loin de chez soi, ce qu'on trouve parfois, derrière le masque du dépaysement, c'est l'arrière-pays mental de nos terreurs.