trahison

Dans Lecture

Nous rêvions juste de liberté d'Henri Loevenbruck

Par Le 01/05/2015

Nous revions juste de liberte 611626 250 400

Editions Flammarion - date de sortie : 1er avril 2015 - ISBN 978-2081307285 - 421 pages 

Résumé 

«Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.» Ce rêve, la bande d'Hugo va l'exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l'indépendance et l'amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paie cher. Nous rêvions juste de liberté réussit le tour de force d'être à la fois un roman initiatique, une fable sur l'amitié en même temps que le récit d'une aventure.

 

Pourquoi - comment ce livre ? 

Parce qu'un nouveau livre d'Henri est la promesse d'un bonheur de lecture !!

Les premières pages en 3 minutes  

Mon avis 

Attention, Mesdames et Messieurs, gros coup-de-coeur-2.jpg

 

 

Le livre juste refermé, je suis restée un moment, sonnée, les larmes glissant silencieusement le long de mes joues. L'émotion à l'état pur !

Avec les mêmes 26 lettres de l'alphabet que nous tous, sans plus, Henri Loevenbruck parvient à nous servir un roman où il livre ses tripes et nous chope par le coeur. Pour suivre l'équipée sauvage de ces adolescents que la vie a déjà bien malmenés et qu'elle n'épargnera pas. Des personnages forts. Le monde des bikers, un monde mâle, sans concessions.

C'est cash, c'est trash, c'est émouvant, éprouvant, ça dit la vie, la mort, l'amitié, la fraternité. L'histoire racontée par Hugo, alias Bohem, ça dit les rêves, l'honneur, la trahison aussi.  Dans une langue rugueuse qui sonne très juste.  C'est magnifique jusqu'au final, et quel final !! 

A lire absolument...

Ma note : 19

Ce livre participe pour 75 kms au Challenge 1000 Bornes Livresque

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et au Challenge Top50 Livresque pour un livre écrit par un auteur qui a les mêmes initiales que vous.

Dans Lecture

Kushiel - T1 La marque de Jacqueline Carey

Par Le 04/08/2013

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Editions France Loisirs - 2013 - 1151 pages - Traduction de Frédéric Le Berre

Résumé

Phèdre nó Delaunay a été vendue par sa mère alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Habitant désormais la demeure d’un haut personnage de la noblesse, pour le moins énigmatique, elle y apprend l’histoire, la théologie, la politique et les langues étrangères, mais surtout… les arts du plaisir. Car elle possède un don unique, cruel et magnifique, faisant d’elle une espionne précieuse et la plus convoitée des courtisanes.
Rien ne paraît pourtant lui promettre un destin héroïque. Or, lorsqu’elle découvre par hasard le complot qui pèse sur sa patrie, Terre d’Ange, elle n’a d’autre choix que de passer à l’action. Commence alors pour elle une aventure épique et déchirante, semée d’embûches, qu’il lui faudra mener jusqu’au bout pour sauver son peuple.
Récit plein de grandeur, de luxuriance, de sacrifice, de trahison, d’insondables infamies et de conspirations machiavéliques, La Marque dévoile un monde de poètes vénéneux, de courtisans assassins, de monarques trahis et assiégés, de seigneurs de guerre barbares, de traîtres grandioses… vu par les yeux d’une héroïne comme vous n’en avez jamais rencontré et que vous n’oublierez jamais.

Interview de l'auteur à la sortie du roman

Mon avis

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En commençant cette lecture, munissez-vous d'un papier et d'un crayon ! En effet, le monde créé (ou re-créé) par l'auteur est foisonnant et il faut un temps certain, avant de situer les personnages, leur appartenance et ce qui les fait avancer... De plus, le "don" de Phèdre n'est pas clairement écrit, et d'allusions en sous-entendus, on peut mettre quelques pages avant d'entrer dans la danse et comprendre ainsi ce qu'est "la marque". Enfin, il faut facilement 200 pages pour que l'action s'accélère (le temps de planter le décor Sourire) Aussi je vous en conjure, SOYEZ PATIENTS, cela en vaut largement la peine....

C'est Phèdre no Delaunay, le personnage principal, qui raconte son histoire. Autour d'elle, des figures importantes : Anafiel Delaunay, Alcuin, Hyacinthe, Joscelin, puis par cercles concentriques tout une foule de personnages apparaissent en fonction de leur domaine d'action : politique, commerce, charme... Tous, bien qu'en grand nombre, sont fouillés, soignés et servent magnifiquement l'intrigue.

L'intrigue est très finement ficelée, compliquée mais tout à fait vraisemblable. L'univers, situé dans ce qu'on reconnaît d'une Europe de la Renaissance, est riche de pays, peuples, coutumes et relations. En cela, on peut saluer l'imagination et la rigueur de l'auteur. Hormis les grands classiques de la fantasy, je n'avais trouvé un monde aussi élaboré que dans Filles de Lune d'Elisabeth Tremblay. Il y a là un véritable souffle épique et tout est savamment dosé : récit, descriptions, dialogues, rythme.

Enfin je voudrais faire une mention spéciale au traducteur Frédéric Le Berre. La traduction est un art difficile : saisir l'intention de l'auteur et la restituer sans l'affadir ou la dénaturer, une gageure ! Eh bien, en l'occurence, nous avons affaire à un traducteur qui a su, malgré le foisonnement, user de toutes les ressources de notre belle langue pour magnifier le texte de J. Carey. Une performance que je salue !

Ce roman est une réussite et je vous le conseille vivement !    coup-de-coeur-3.gif