saga familiale

Dans Lecture

La fierté des MacGregor - Nora Roberts

Par Le 02/11/2016

Editions Harlequin - Date de sortie : Octobre 2016 - ISBN 9782280365475 - 242 pages - Traduction de Jeanne Deschamp

4è de couv'

Tétus, originaux, imprévisibles, les MacGregor forment un clan à part. Dans leur fief de Cape Cod, Daniel MacGregor, le richissime patriarche, a élevé ses enfants dans la fierté de ses racines écossaises.
A commencer par Serena qui, par défi, embarque à bord d'un luxueux paquebot de croisière pour travailler dans un casino. C'est là qu'elle croisera le séduisant Justin, au passé solitaire et tourmenté.

Mon avis

Un roman de Nora Roberts est l'assurance de passer un bon moment de lecture, tant l'auteur a la plume facile et aime ses personnages.

En l'occurence, nous faisons la connaissance de Serena, croupière au casino d'un paquebot, job d'autant plus surprenant qu'elle est la fille d'un richissime milliardaire. Mais elle souhaitait faire cette expérience de la liberté de choisir son activité pour une année. Alors, nous sommes bien d'accord que tout est prévisible, l'antagonisme envers Justin se transformera en belle histoire à la fin, mais il y a du rythme, de l'humour, notamment dans les dialogues 'ping-pong' que l'auteur maîtrise à merveille. 

Alors, juste pour le plaisir, je vous recommande ce roman, qui est le premier de la saga.

Ma note 15.5

L'auteur 

Dans Lecture

Les années du silence - T1 - de Louise Tremblay d'Essiambre

Par Le 20/08/2016

Editions Charleston - Date de sortie : 8 janvier 2016 - ISBN 9782368 120439 - 444 pages

4è de couv'

1942. À l'aube de ses dix-huit ans, Cécile Veilleux doit quitter la ferme de ses parents, dans la Beauce, et son fiancé Jérôme, pour dissimuler une grossesse qui jetterait l'opprobre sur sa famille.
Au même moment, à Québec, la jeune Rolande Comeau est envoyée à l'hôpital de la Miséricorde pour dissimuler une grossesse tout aussi honteuse.
Recluses à l'orphelinat, les deux jeunes filles vont subir les affres du silence. Le silence à garder sur leurs blessures et leur déshonneur, qu'il faut à tout prix cacher. Le silence qui marque brutalement la fin de leur jeunesse. Dans la tourmente, l'amitié entre les deux jeunes filles pourra-t-elle les aider à surmonter ces épreuves ? Et l'amour entre Cécile et Jérôme survivra-t-il, malgré l'absence et la guerre qui se profile ?

Mon avis

Voilà un premier tome que j'ai trouvé réussi, parce qu'il m'a donné envie de poursuivre l'histoire de cette famille ! 

Nous suivons donc Cécile des années 40 aux années 80. Sa famille nombreuse (12 frères et soeurs), ses désirs de mariage et d'enfants. Son amour indéfectible pour Jérôme, le silence qu'elle doit garder sur leur fille, son métier. C'est un très beau personnage, une femme sensible, courageuse, qui décide d'avancer, malgré les nombreux obstacles que la vie place devant elle. De très beaux personnages secondaires aussi, tels Rolande et sa souffrance, la tante Gisèle et Don Paulo, tellement humains et généreux. 

C'est aussi une époque et la place de la femme dans celle-ci dont parle l'auteur, des relations mère-enfants, des non-dits qui les rendent compliquées, voire délétères.

Une écriture que l'on sent maîtrisée, mais fluide à la lecture. Un roman poignant, fort en émotions.

Je viens de recevoir le tome 2 qui ne va pas demeurer très longtemps dans ma PAL !!

Ma note  17

L'auteur  

Dans Lecture

La fiancée américaine d'Eric Dupont

Par Le 25/12/2015

Editions J'ai Lu - Date de sortie : 10 juin 2015 - ISBN 9782290 109458 - 919 pages 

Logo prix litteraire Prix des Libraires du Québec 2013

4è de couv'

Dans la généalogie de la famille Lamontagne, le 14 janvier 1900 est un jour à marquer d’une pierre blanche. C’est ce jour-là que fit son apparition à Rivière-du-Loup, sur les bords du grand Saint-Laurent la lointaine nièce que Madeleine-la-mère avait fait venir du New Hampshire pour donner une épouse à son fils Louis-Benjamin. Entre les deux tourtereaux, c’est le coup de foudre – ou son équivalent nordique, l’aurore boréale. L’arrivée de la belle Américaine à Rivière-du-Loup changera à jamais le destin de cette famille aux yeux sarcelle.

Mon avis

Alors, comment dire ?? 

J'ai aimé beaucoup la première partie, avec ses personnages hauts en couleurs, cette famille Lamontagne vraiment pas ordinaire. J'ai aimé que ça se passe au Québec, qui est mon autre pays de coeur et l'époque est bien rendue avec sa ferveur religieuse et ses écoles assez peu bienveillantes. 

Puis j'ai aimé les premières lettres de Gabriel à son jumeau, me disant que le procédé littéraire était pas mal, pour ne pas être tout le temps dans le récit. D'autant que le ton légèrement acide de l'auteur m'enchantait.

Mais, car il y a un mais, j'ai commencé à me fatiguer quand on a attrapé les carnets de Magda, puis qu'on est revenus aux lettres, de Michel, cette fois, pour un réglement de comptes en bonne et due forme, même si le style en est peu crédible et même si on sent une forme d'amour là-dedans - dans une fratrie, jalousie et amour-admiration vont souvent de pair.

Parfois je me demandais où on en était de l'histoire, dans ces récits-poupées russes. Alors, j'aurais préféré que le roman soit moins long et qu'il y ait un peu plus de rythme, c'est pas possible 900 pages sans ça ! Ou alors en deux tomes, qu'on n'est pas obligés de lire l'un à la suite de l'autre... 

Une lecture plaisante donc au début, mais je me suis essoufflée.

Ma note 14.5

Ce livre participe au Challenge Top50 Livresque pour un livre de plus de 500 pages.

 

Dans Lecture

Ashford Park de Lauren Willig

Par Le 13/06/2014

Couverture Ashford Park

Editions Presses de la Cité - 15 mai 2014 - ISBN 978-2258103627 - 462 pages - Traduction de Françoise Rose

Résumé

Juriste dans une grande entreprise new-yorkaise, Clementine a tout sacrifié à sa carrière. A trente-quatre ans, c'est seule qu'elle se rend à la fête d'anniversaire organisée pour les quatre-vingt-dix-neuf ans de sa grand-mère, Addie. Pendant les festivités, Clementine découvre un secret de famille enfoui depuis des années.

Lorsqu'elle arrive à Ashford Park, en 1905, Addie a à peine cinq ans et est orpheline. Bien que son oncle et sa tante lui fassent comprendre qu'elle n'a été recueillie que par charité, elle passe une enfance et une adolescence heureuses auprès de sa cousine, la belle et audacieuse Bea. Quand la guerre éclate, leurs chemins se séparent. Addie s'engage comme infirmière tandis que Bea fait un mariage de convenance. Après un scandaleux divorce, cette dernière quitte Londres pour épouser le petit ami d'Addie, et s'enfuir avec lui au Kenya. Les deux cousines ne se parleront plus pendant quelques années jusqu'au jour où Bea supplie Addie de venir lui rendre visite en Afrique.

Leurs retrouvailles sont de courte durée : Bea disparaît tragiquement lors d'un safari, ne laissant derrière elle qu'une écharpe ensanglantée. Que lui est-il arrivé ? A-t-elle été assassinée, attaquée par des fauves ? S'est-elle enfuie ? Si les retrouvailles avec sa cousine ne furent pas celles qu'Addie espérait, elles lui laissent entrevoir un tout autre avenir.

Pourquoi - comment ce livre ?

Parce que je suis les publications de cette maison d'édition et qu'Ingrid a bien aimé, ce qui pour moi est en principe gage de fiabilité.

Mon avis

Dans ce roman, nous suivons en parallèle l'histoire de Clémentine (Clemmie) et de sa grand-mère Addie. Nous faisons de constants allers-retours entre le Kenya et New York, entre le passé et le présent. Quand le nom de Bea est prononcé par Addie, les choses se corsent et l'on découvre avec Clemmie que l'histoire de la famille n'est pas si linéaire et lisse qu'elle pouvait y paraître. Clemmie va alors s'attacher à en dénouer les noeuds. Elle y sera aidée par Jon, le beau-fils de sa tante Anna.

C'est un beau roman, qui nous plonge dans diverses atmosphères, diverses époques. La construction en est très riche, les personnages sont touchants, avec leurs failles et leurs forces. Cette belle romance qui nous fait tourner les pages rapidement, tant le style en est fluide.

Je vous recommande cette lecture !

Dans Lecture

Le domaine de l'Héritière de Lucinda RILEY

Par Le 23/11/2013

City Editions - Collection Grands Romans - 2013 - 524 pages - Traduction de Jocelyne Barsse

Résumé 

Émilie de La Martinières, dernière descendante d'une illustre famille, hérite du magnifique château entouré de vignobles où elle a passé une jeunesse difficile avec une mère froide et distante. Mais elle hérite surtout d'une montagne de dettes et de nombreuses interrogations sur l'histoire de sa famille.
La découverte d'un ancien cahier la conduit sur les traces de Constance, jeune femme mystérieuse dont l'histoire remonte aux années 1940. Pendant l'Occupation, elle avait trouvé refuge au château, accueillie par des aristocrates aux inextricables secrets. Quand Émilie découvre l'histoire de Constance et ce qui est réellement arrivé pendant la guerre, elle porte progressivement un autre regard sur ses ancêtres et ce château d'enfance qui, désormais, lui appartient. Un héritage qui pourrait l'aider à percer certains mystères du passé...
Quand des secrets enfouis bouleversent plusieurs générations.

Mon avis :

On se plonge avec ravissement dans cette histoire de famille. Deux périodes de l'histoire se répondent et s'éclairent l'une l'autre. Les personnages sont réellement attachants et on se prend à détester Sébastian, comme à aimer Jean, Edouard, Constance et les autres. Le plus craquant étant tout de même Alex, si délicat, si authentique. On voyage aussi beaucoup et on a du mal à quitter cet univers.

Très bon moment de lecture, que je vous recommande.

Dans Lecture

Le mas des tilleuls de Françoise Bourdon

Par Le 08/06/2013

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Editions Le livre de poche - 2013 - 312 pages

Résumé

1825. Fils d'un riche propriétaire terrien de la région de Buis-les-Baronnies, Jean-Baptiste est injustement accusé par sa belle-mère d'avoir voulu abuser d'elle, et chassé par son père du mas de son enfance. Devenu colporteur, Jean-Baptiste sillonne la France pour vendre des plantes médicinales et aromatiques cueillies sur la montagne de Lure. Jusqu’au jour où il rencontre Lilas, fille de sourciers et de guérisseurs, dont il tombe éperdument amoureux et qui lui donne un fils, Zacharie. Mais son bonheur s'évanouit dans les tumultes d'une Provence en révolte contre le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte. Et Jean-Baptiste comprend qu'il ne trouvera la paix qu'à une condition : reconquérir ses droits sur le mas qui l'a vu naître...

Mon avis

Ah ! que j'ai aimé ce roman qui se déroule de 1825 à 1872, sur la période de la Restauration à la IIIè République, époque de l'Histoire que j'affectionne particulièrement.

On y suit Jean-Baptiste Lombard, fils de Sosthène, injustement banni du Mas des Tilleuls par ce dernier et qui n'aura qu'une idée : revenir réclamer le bien dont il a été spolié. Il fait sa vie à St Pancrace avec Lilas dont il a un fils Zacharie et avec Agathe-Marie qui lui donne des jumeaux Victor et Raphaël. Il va vivre son engagement politique jusqu'à la déportation en Algérie, de même que son fils Zacharie vivra le sien en suivant Crémieux à Marseille.

L'histoire n'est  pas de tout repos, avec de multiples péripéties et avanies subies tant par Jean-Baptiste que Zacharie ou Alexandrine.

L'écriture est fluide, très facile à lire. Les personnages comme Agathe-Marie ou Lilas sont attachants. Nos sens eux, sont convoqués, entre l'odeur si particulière des fleurs du tilleul, les soirs chauds de fin juin et les belles descriptions qui nous font découvrir les Basses-Alpes et sa lavande.  

Un très beau moment de lecture avec ce roman que je vous recommande. livre-agreable.jpg

Dans Lecture

La scène des souvenirs de Kate Morton

Par Le 09/05/2013

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Editions Presses de la Cité - 2013 - 572 pages - Traduit de l'anglais par Anne-Sylvie Homassel

Résumé

2011. La célèbre actrice Laurel Nicolson se rend dans le Suffolk, au chevet de sa mère âgée. Dans la ferme de son enfance, la comédienne est assaillie par les souvenirs, et plus particulièrement par les images d'un après-midi d'été étouffant, cinquante ans auparavant. Partie se réfugier dans une cabane perchée dans les arbres afin de rêvasser tranquillement, Laurel, alors adolescente, avait vu sa mère poignarder un inconnu. Un événement que personne n'avait évoqué par la suite. Hantée par ce drame resté secret, Laurel décide de plonger dans le passé de sa famille. Elle trouve dans le grenier une photographie datant de la Seconde Guerre mondiale qui lui révèle l'existence d'une certaine Vivien…


Mon avis

Dans ce roman, l'époque phare est celle du Blitz à Londres (nous sommes du reste précisément aujourd'hui 9 mai à l'anniversaire de l'avant-dernier raid : Londres le 10 mai), période sombre, difficile pour les habitants avec ces bombardements stratégiques ciblés, programmés pour détruire au maximum, avec un bilan de plus de 14 500 civils tués et 20 000 blessés. En 2011, Laurel, la fille ainée, enquête sur le passé de sa mère qui est alors mourante. Le point de départ du livre est un évènement de 1961. 

Comme c'est le troisième roman de Kate Morton que je lis après "Les Brumes de Riverton" et "Le Jardin des Secrets", j'y ai retrouvé les procédés narratifs déjà utilisés par Kate Morton : extraits de journaux intimes, histoire dans l'histoire, allers-retours entre les époques...et aussi l'attrait de l'auteur pour déterrer les secrets de famille, fussent-ils enfouis sous de nombreuses couches de non-dits, d'évitements, de couvercles mis sur un chaudron par trop bouillonnant. Mais voilà, à un moment ou à un autre, les bulles s'échappent et quand elles éclatent, elles peuvent blesser.

Avec un art consommé du détour et du ralentissement, Kate Morton fait languir (un peu trop ?) le lecteur pendant 546 pages avant de lâcher l'info qui éclaire tout.  J'ai un peu regretté  qu'à la fin, on parle beaucoup de la découverte de la vérité et que les derniers jours de Dorothy dans sa maison, entourée de ses enfants soient moins développés ; ça aurait bouclé sur l'enfance de cette fratrie. Autre "fil" non abouti : la stérilité de Vivien.....(je   ne peux pas en dire plus pour ne rien dévoiler). Cela dit, on ne s'ennuie (presque) pas car c'est très documenté. Les personnages principaux sont bien vus et on a plaisir à les suivre dans leurs vies, les secondaires restant un peu en lisière.

Je vous recommande cette lecture, qui procure à coup sûr intérêt, dépaysement et évasion.

Le château des Oliviers, 20 ans après de Frédérique Hébrard

Par Le 01/05/2013

le-chateau-des-oliviers-20-ans-apres.jpgEditions Flammarion - 2013 - 539 pages 

Résumé 

Vous pensiez que tout était réglé au Château des Oliviers ? Détrompez-vous. Enfouis dans l'ombre de l'oubli, de lourds secrets cherchent la lumière, bientôt ils vont tout bouleverser autour d'eux. Pour le moment, Estelle Laborie est heureuse. Dans deux jours, toute la famille se réunit pour fêter les 20 ans de Bianca, l'aînée de ses petits-enfants, et pour assister à l'ouverture au public de la Villa Romaine que les dernières fouilles ont exhumée sur le domaine. Tout s'annonce donc pour le mieux. Mais les Dieux en ont décidé autrement. Confrontée au choc des générations, victime d'ennemis insoupçonnables, Estelle ignore encore qu'elle devra aussi faire face à ses plus anciens fantômes, car il faut d'abord rejoindre le Passé pour comprendre le Présent... 20 ans après son triomphe au petit écran et en librairie, Le Château des Oliviers, la saga culte de Frédérique Hébrard, est de retour, avec une suite inédite des aventures d'Estelle Laborie. Saveur supplémentaire, La Belle Romaine, coécrite avec deux de ses enfants, Catherine Velle, romancière, et François Velle, scénariste, confirme ses liens avec la Provence, sa tradition, ses mystères et ses sortilèges.

Mon avis

Quel plaisir de retrouver les personnages que j'avais aimés dans la série télévisée. Alors, certes, à la différence d'autres romans, on n'a pas à donner nous-mêmes un visage aux personnages, puisque nous reste en tête Brigitte Fossey, Georges Corraface... mais c'est un autre plaisir, comme de retrouver des amis que l'on n'a pas vu de longue date. 

Donc, dans 20 ans après, on suit Bianca,la fille d'Antoine et petite-fille d'Estelle. La vie se poursuit au Château des  Oliviers et la mort a pris en chemin un certain nombre de ses habitants. Les découvertes archéologiques sur le site attisent toujours jalousie, haine et les jeunes de la famille doivent trouver leur voie... la vie, quoi !

L'écriture est fluide et très agréable à lire. La région toujours décrite avec passion.

Un bon moment de lecture !

Ce que je peux te dire d'elles d'Annie Icart

Par Le 22/04/2013

 Editions Robert Laffont 2013 -  318 pages

Résumé 

Un matin, très tôt. Le téléphone sonne. Blanche n'aime pas ça : les coups de fil au petit matin n'annoncent jamais rien de bon. Cette fois, pourtant, c'est une bonne nouvelle : Violette a accouché dans la nuit d'un petit garçon. Blanche est bouleversée : elle ne savait même pas que sa fille était enceinte. Et puis un garçon, le premier au bout de cette lignée de filles, quelle histoire... Dans le train qui la mène de Toulouse vers Paris, le trac au cœur, Blanche relit les carnets de moleskine destinés à Violette où, remontant le temps, elle a essayé de se souvenir de tout, tout ce qu'elle peut lui dire d'elles. Mais Violette l'attend-elle encore au bout de ce chemin à la fois heureux et cabossé ? 
Portés par une écriture ultrasensible, où sous l'apparente douceur du cocon familial gronde la violence des sentiments, on est entraînés dans l'histoire de Blanche, celle de quatre générations de femmes, des années 1950 à nos jours. De la minuscule bicoque d'un petit village des Pyrénées aux ateliers de la maison Balaguère, haute couture, à Toulouse, Blanche recrée ce petit monde que les accidents de la vie, et certains choix, ont rendu presque exclusivement féminin. 
Chaleureux et coloré comme une promenade dans la Ville rose (ou comme une collection de Justine...), le roman de cette tribu de femmes émancipées avant l'heure explore avec autant de tendresse que d'acuité toute la complexité des liens maternels.

Citation 

" Tous ces petits riens qui rassurent quand l'essentiel vacille, tous ces rituels qui font leur vie depuis si longtemps et qui vont être sacrément bousculés. Son absence et son silence seront pesants, c'est certain."

Mon avis

J'ai découvert ce roman dans une émission de Web-TV Culture où l'auteur présentait son livre à Philippe
C'est écrit dans un style dynamique, nerveux. Souvent des phrases nominales. Insertion des pensées actuelles de la narratrice dans le récit de la vie de toutes les femmes de sa famille. On ne s'ennuie pas car les dialogues viennent rompre les longs paragraphes de narration.
L'histoire se passe en grande partie à Toulouse, mais il y a aussi la petite maison des Pyrénées. Elle s'étend sur une cinquantaine d'années au fil desquelles Blanche, la narratrice nous présente cette tribu sans hommes, situation subie ou choisie selon les personnages, quatre générations qui cohabitent avec bonheur mais désagréments parfois. Elles sont bien attachantes ces Mémé Anna, Angèle, Justine, Babé et Blanche, opiniâtres, fonceuses. Les personnages secondaires comme Marie-Rose et Valentine sont intéressantes aussi et servent le récit. J'ai eu un peu de mal avec Violette, je dois dire. 
Le roman insiste sur les dégâts causés par les silences et les non-dits, fussent-ils pour ne pas blesser, pour conserver l'équilibre du clan. Ils laissent néanmoins des blessures indélébiles que chacune va lécher à sa manière pour guérir. Comme dans un théâtre, il y a l'avant-scène, apparemment lisse et joyeuse, avec son petit grain de folie, et les coulisses où traînent les abandons successifs et les blessures profondes de l'identité.
J'ai oscillé tout au long du récit entre l'envie d'entrer dans ce cercle aimant, animé, de l'appartement rue d'Aubuisson et de l'atelier de couture de Justine, et celle d'obliger les filles à se dire les choses, à être authentiques.
Il y a aussi tout une époque dépeinte avec l'émancipation de la femme, les libertés qu'elle acquiert et le regard que porte la jeune génération sur ces années.
J'ai beaucoup aimé ce roman, cet univers féminin et j'ai vraiment passé un très bon moment. Je vous recommande vivement cette lecture.