pression

Dans Lecture

Brillante de Stéphanie Dupays

Par Le 24/03/2016

Edition Mercure de France, Collection Bleue - Date de sortie : 14 janvier 2016 - ISBN 978-2715242760 - 192 pages

4è de couv

Claire est une trentenaire comblée. Diplômée d'une grande école, cadre marketting d'un groupe agroalimentaire, elle construit sa carrière avec talent. Dans son travail, elle a la confiance de ses supérieurs et gère des projets ambitieux. Sa vie privée est à l'avenant et le couple qu'elle forme avec Antonin, lui-même cadre dans la finance, renvoie l'image du bonheur parfait. Mais soudain, Claire vacille. Au travail, celle dont on louait les qualités se sent peu à peu évincée, des nouvelles recrues empiètent sur ses dossiers, sa supérieure hiérarchique lui tourne ostensiblement le dos.

Après une phase de déni, Claire doit se rendre à l'évidence : c'est la disgrâce ! Elle est placardisée. La descente aux enfers commence...

Mon avis 

Ce court roman est une peinture au vitriol du monde de l'entreprise qui exige tout de ses employés, leur temps, leur vie. Le retour n'est pas assuré et le risque d'être écarté existe, même sans raison réelle. La concurrence entre les employés est un type de management, sensé être créateur d'idées, d'innovation créatrice.  Claire s'y est soumise, consentante au-delà du raisonnable, et s'y est perdue. Hélas, je pense que rien n'est outré dans cette peinture ; c'est un monde que j'abhorre. L'humain y est bafoué, voire nié et le jeu est de tirer sur la ficelle le plus possible pour augmenter les profits et les dividendes des actionnaires. Sale argent !! Le paraître est plus important que l'être, que ce soit dans l'habillement, le logement, le couple... et l'on se retrouve entre soi, ceux qui ont fait les prestigieuses Grandes Ecoles (et encore, le Top 5 !)

L'écriture de ce premier roman est efficace (presque trop rapide), les personnages un peu caricaturaux (cf le repas avec les deux familles), et j'avoue que Claire m'a un moment fait pitié. Une lecture édifiante qui laisse un goût acide dans la bouche, tant on sent qu'on est proche de la réalité. 

Ma note 15