auteur hongrois

Dans Lecture

La légende des Pendragon d'Antal Szerb

Par Le 06/01/2016

Editions Viviane Hamy - Date de sortie : 8 mars 2012 - ISBN 9782878 585063 - Traduction de Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba

4è de couv'

1933. János Bátky, installé depuis quelques années en Angleterre, est un intellectuel hongrois travaillant comme assistant scientifique ou archiviste. Fasciné par le peuple et la noblesse anglaise, il passe tout son temps libre dans les bibliothèques à étudier essentiellement les Mystiques du XVIIe siècle et les Rose-Croix - " [qui] diffèrent en cela des Franc-Maçons, que leurs réunions étaient encore plus secrètes et qu'on sait encore moins ce qu'ils y faisaient " -. Un soir, il fait la rencontre du Comte John Alistair Pendragon qui possède dans son château une formidable bibliothèque contenant de nombreux ouvrages sur l' " occulte ", dont l'accès est quasi impossible. Le comte invite néanmoins János à venir découvrir son auguste demeure et à éplucher ses rayonnages de livres rares. Janos reçoit alors un appel anonyme le dissuadant de s'y rendre, seulement sa décision est prise et l'occasion trop belle, il partira pour le Pays de Galles, il découvre vite que le château est en fait le théâtre de faits inquiétants et mystérieux...

Mon avis

Cet ouvrage m'a été envoyé dans le cadre de mon abonnement à Exploratology (chaque mois, on reçoit un livre choisi par Marjorie, plus un sachet de thé et des petits cadeaux...).

Pour moi, le mot Pendragon s'attachait à la légende arthurienne, mais là, rien à voir si ce n'est que le roman se passe au Pays de Galles.

Difficile de parler de ce roman, sorti en 1934, tellement il y a de façons de l'aborder : un roman d'aventures, un roman érudit, un roman-gothique, voire un peu foutraque... Toutes ces facettes servies par des personnages hauts en couleur : Janos lui-même dont on comprend qu'il a grand à voir avec l'auteur, Osborne "l'héritier" et ses rêves de conquête, Cynthia à qui Janos fait un brin de cour, le connemarien à double face Maloney, la sulfureuse Eileen, sans oublier les gardes de nuit, fantômes et autres créatures bizarres. Assasinats, société secrète, expériences, monstres, fantastique... il y a tout cela, vous dis-je.

C'est bourré d'humour, notamment de petites phrases assassines sur les femmes "les femmes me roulent toujours. Il y a des moments où elles se conduisent exactement comme si elles étaient des êtres humains" et de second voire troisième degré, tout en étant d'une érudition folle. Beaucoup de symboles et de sens caché. 

Bref, inclassable, mais assez réjouissant pour que je vous le recommande. Un bémol "technique" qui tient à l'éditeur : la couverture, tellement fine, qu'à peine le livre entr'ouvert, le dos est "cassé".

Ma note : 16.5

Ce livre participe au Challenge Top50 Livresque pour un livre recommandé par une amie.

×