Editions Actes Sud - Collection Babel Noir - Date de sortie : 2 novembre 2011 - ISBN 978-2330001339 - 424 pages - Traduction de Jean-René Dastugue
2010 : Prix des Lecteurs des Ancres Noires - Le Havre et 2011 : Prix Littéraire Cezam et Prix Inter Lycées Professionnels de Nantes
Résumé
Marqué par la perte récente de son fils unique, l’inspecteur Fin Macleod, déjà chargé d’élucider un assassinat commis à Edimbourg, est envoyé sur Lewis, son île natale, où il n’est pas retourné depuis dix-huit ans.
Un cadavre exécuté selon le même modus operandi que celui d’Edimbourg vient d’y être découvert. Sur cette île tempétueuse du nord de l’Ecosse, couverte de landes, où l’on se chauffe à la tourbe, pratique encore le sabbat chrétien et parle la langue gaélique, Fin est confronté à son enfance. La victime n’est autre qu’Ange, ennemi tyrannique de sa jeunesse. Marsaili, son premier amour, vit aujourd’hui avec Artair.
Alors que Fin poursuit son enquête, on prépare sur le port l’expédition rituelle qui, chaque année depuis des siècles, conduit une douzaine d’hommes sur An Sgeir, rocher inhospitalier à plusieurs heures de navigation, pour y tuer des oiseaux nicheurs. Lors de son dernier été sur l’île, Fin a participé à ce voyage initiatique, qui s’est dramatiquement terminé. Que s’est-il passé alors entre ces hommes ? quel est le secret qui pèse sur eux et resurgit aujourd’hui ? Sur fond de traditions ancestrales d’une cruauté absolue, Peter May nous plonge au cœur de l’histoire personnelle de son enquêteur Fin Macleod.
Mon avis
Premier volume de la Trilogie de Lewis, L'île des chasseurs d'oiseaux est un bon roman d'atmosphère qui se passe dans les Hébrides Extérieures, sur Lewis, une île de confession protestante où les traditions ont la vie dure. Dans une île à l'ambiance très particulière, l'histoire se tient magnifiquement, avec des rebondissements pratiquement jusqu'à la dernière page. Les indices sont distillés, lors d'allers et retours entre le présent et le passé. Quand on est dans les souvenirs d'enfance de Fin, c'est lui qui raconte au "je" et ça donne tout de suite plus de proximité avec le narrateur. Ce dernier retrouve les habitants de l'île à la fois pareils et autres, dix-huit ans après, mais surtout il nous donne les clés pour comprendre comment les évènements se sont combinés pour aboutir au crime qu'il est chargé d'aider à résoudre. Et que de vies gâchées, de destins brisés !!
Je ne dis cependant pas "très" bon roman pour deux raisons : avec les très nombreuses descriptions et les mille et un détails, l'auteur a failli me perdre plusieurs fois (mais je suis restée :-), et les personnages ne dégagent pas vraiment d'émotions ; je ne me suis guère attachée à eux, si ce n'est Marsaili et son fils, le jeune Fionnlagh.
J'ai dans l'ensemble passé un bon moment de lecture, mais ne suis pas certaine de lire les deux autres enquêtes.
Ma note : 15.5