Editions Hachette (Black Moon) - 2013 - 126 pages
Résumé
Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle sans scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s'amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question...
Mon avis
Il faut le temps de s'habituer à l'écriture épistolaire, qui n'est pas si facile, pour "fixer" les personnages, mais ensuite on se laisse porter par l'écriture, magnifique, de Jane Austen. Une belle langue, recherchée mais pas ampoulée, pour raconter les manigances d'un personnage fourbe, manipulateur, cynique, imbue d'elle-même... ; les qualificatifs ne manquent pas pour décrire cette Lady Susan.
Ce qui frappe, c'est la maturité de l'oeil sociologique de l'auteur, eu égard à sa jeunesse. Lady Susan est en effet son premier roman, écrit 1793-1794, dont on dit souvent qu'il est un roman "mineur", terme péjoratifje trouve. J'ai par contre été un peu surprise qu'il se termine par une conclusion. Mais peut-être est-ce une maladresse de jeune auteur qui ne savait comment s'en sortir pour "boucler" l'histoire ?
In fine, j'ai aimé ce court roman (pas seulement parce que je suis une inconditionnelle de la grande Jane ) qui nous plonge dans l'Angleterre de la fin du XVIIIè et je vous le recommande.