Editions Michel Lafon - Date de sortie : 7 avril 2016 - ISBN 9782749 927787 - Nombre de pages : 523 - Traducteur Matthieu Farcot
4è de couv'
France, 1939. Dans le village de Carriveau dans la Loire, Vianne Mauriac fait ses adieux à son mari qui part au front et se retrouve seule avec sa fille. Elle ne peut imaginer que les nazis vont envahir le pays. Pourtant, lorsqu'un capitaine allemand réquisitionne sa maison, elle est forcée d'accueillir un officier sous son toit. Et fait le choix de protéger sa fille avant la liberté de son pays... Sa sœur Isabelle, 18 ans, a passé son enfance dans des pensionnats depuis la mort de leur mère, et son père décide de l'envoyer vivre avec Vianne. Mais son tempérament rebelle met en danger leurs vies à toutes. Isabelle décide donc de partir vivre à Paris, le jour de l'entrée des Allemands dans la ville. Impétueuse et pleine d'idéaux, elle s'engage très vite dans la Résistance sous le nom de code " Le Rossignol " et fait régulièrement passer des aviateurs anglais en Espagne.
Mon avis
J'ai remarqué qu'Ingrid et moi avons pas mal de goûts communs en matière de lecture et celui-ci fait partie de ceux qu'elle a beaucoup aimés. Alors je me suis lancée... et ne l'ai pas regretté une minute tant ce livre m'a touchée !
C'est un gros, gros coup de coeur, ce roman dans lequel il y a tout : des personnages merveilleux, un récit passionnant, beaucoup d'émotion que la plume fluide de l'auteur nous offre. Il y est question surtout du rôle des femmes pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais tellement d'autres thèmes sont abordés comme le pardon, l'altérité, la loyauté...
Je pense avoir tout aimé. On côtoie tous les registres de l'amour : fraternel (Vianne/Isabelle - Sophie/Daniel, parental (Vianne, Julien père, Rachel), en couple (Vianne/Antoine, Isabelle/Gaétan), mais aussi l'amitié indéfectible, l'attirance involontaire. Beaucoup de sentiments sont poussés à leur paroxysme dans cette période brutale et destructrice. On suit le cours de l'Histoire, au travers de la vie d'un village "ordinaire" et on mesure la souffrance, les privations et la peur omniprésente, générées par l'ennemi installé à demeure. On découvre, parfois à leur propre étonnement, l'héroïsme jusqu'au-boutiste de ceux qui refusent de s'y soumettre et de se résigner.
J'ai bien souvent eu la gorge serrée et les larmes aux yeux, car l'auteur nous a offert là une histoire forte et poignante, servie par des personnages magnifiques. Bref, ce roman mérite une foison de superlatifs absolus.
Ma note 19
Citations
*Le son de sa voix me rappelle que je suis une mère et que les mères ne peuvent s'accorder le luxe de s'effondrer devant leurs enfants, même quand elles ont peur, même quand leurs enfants sont des adultes. (p. 410)
*Dans l'amour, nous découvrons qui nous voulons être ; dans la guerre, nous découvrons qui nous sommes.
L'auteur