Editions L'Harmattan - Date de sortie : 17 janvier 2014 - ISBN 978-2343026763 - 220 pages
Résumé
23 novembre 1924, Lilith Hevesi, star du cinéma muet, est retrouvée morte dans le château où elle s'est retirée dans la campagne hongroise. Quarante ans plus tard, le narrateur tente de dépoussiérer son passé, ses recherches sont perturbées par une femme qui éveille rapidement ses soupçons... Lilith est un fantôme qui arpente les différentes strates du temps dans des mondes aux frontières incertaines dont on ne cesse de gratter la pellicule inflammable.
Pourquoi - comment ce livre ?
Parce que l'auteur m'a sollicitée pour lire son roman et que le résumé m'a attirée.
Les premières pages en 3 minutes
Mon avis
Un peu déroutée au début par la construction de ce récit-puzzle avec ses différents éléments : brouillons de biographie, lettres, récit de la rencontre avec la journaliste, récit de films... Mais séduite par la musique de la langue, riche et soignée, utilisée par l'auteur. J'ai donc décidé de lâcher prise et de me laisser porter par le texte, truffé de références culturelles pour mon plus grand plaisir.
Mon seul bémol serait dans les titres de chapitres qui, de mon avis, n'apportent rien et sacrifient à une technique littéraire factice dont ce texte n'avait pas besoin.
Car ce livre-là est loin de la littérature Coca-Cola, grand public et vite oubliée. Non, ce livre-là laisse des traces sur son passage, des miettes qui nous font ressouvenir " C'est dans Le soir, Lilith que j'ai lu ça !"
Et je ne vous parle pas de la fin, ni du style poétique, parce que j'aimerais que vous le lisiez. C'est une valeur sûre !
Entretienavec l'auteur sur le blog "Un coin de paradis pour les livres"
Citations
*Se souvenir trop souvent finit par effacer la chose souvenue pour ne retenir que sa trace apprivoisée, et la partie intelligente et froide de notre mémoire se substitue à celle, dorée, charnelle, incontrôlée qui faisait le trouble heureux de se rappeler, qui rendait hasardeuse et belle la lumière ou la senteur si ronde venue du fond des temps.
*Sur le vieux phonogaphe se tordent et s'enroulent les valses de Ravel.