souvenirs d'enfance

Dans Lecture

Mémé de Philippe Torreton

Par Le 13/06/2014

Couverture Mémé

Editions l'Iconoclaste - 16 janvier 2014 - ISBN 978-2913366619 - 144 pages

Résumé

«Mémé, c'est ma mémé, même si ça ne se dit plus.
Mémé me manque. Ses silences, ses mots simples au Scrabble, sa maison enfouie sous les pommiers et son buffet d'avant-guerre. Ce texte est subjectif, partial, amoureux, ce n'est pas une enquête, ce n'est pas une biographie, c'est ce que j'ai vu, compris ou pas, ce que j'ai perdu et voulu retenir, une dernière fois. Mémé, c'est mon regard de gamin qui ne veut pas passer à autre chose.»

Voici le portrait qu'à plus de quarante ans Philippe Torreton fait de celle qui fut le personnage central de son enfance, un portrait tendre et nostalgique, construit par petites touches comme la mémoire, où chacun retrouvera sa grand-mère ou celle dont il a rêvé.

Pourquoi - comment ce livre ?

Parce que j'aime l'auteur en tant qu'acteur et pour continuer mon challenge Bingo des Livres.

Mon avis :

Avec Philippe Torreton, on sait à coup sûr que la poésie s'écrit avec le coeur ! Il nous offre là un hymne magnifique, offert à sa mémé, petite femme "de rien", toute simple, mais qui lui a tant donné !

D'évocation en évocation, la maison, la ferme, le travail, c'est le tableau d'une époque que l'auteur retrace avec tendresse et nostalgie. Le manque est là, immense, après son départ ; trop tôt ! à 40 ans, on est encore un enfant... surtout quand on a eu la chance d'avoir une telle aïeule... mais l'avoir cotoyée l'a construit, il sait d'où il vient.

Moment magique de lecture, dont on ressort apaisé.

Challenge de lecture 2014 : Le bingo des livres

Citations

* La maison de mémé avait froid aux extrémités, des engelures aux chambres, beaucoup de calories parties la fleur au fusil sont tombées dans les embuscades du froid... L'énergie, comme le sang dans les jambes de mémé, circulait mal. Sa maison avait froid aux arpions.

*Mémé aimait bien les histoires d'amour. Deux êtres qui s'aimaient au-delà des épreuves la faisaient sûrement rêver, elle aimait la science-fiction.

*Au pays de mémé, on ne reste pas sans rien faire, c'est comme ça, toute une vie à user pour assurer l'ordinaire, chaque jour comme une tâche, une vie de labeur ; s'arrêter c'est tomber. Et on ne quitte jamais la table les mains vides.

*La poésie, c'est de l'enfance tailladée d'odeurs.

Ob 330c81 bingo lecture petit